Des milliers de poulets euthanasiés en raison du manque de main-d’œuvre
Plusieurs milliers de poulets seront bientôt euthanasiés en raison des retards dans le traitement des demandes de travailleurs étrangers et de la montée des cas de COVID-19, qui aggravent la pénurie de main-d’œuvre touchant l’industrie de la volaille.
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Exceldor a ainsi indiqué, dans un communiqué, qu’elle était contrainte d’avoir recours à cette pratique «pour des questions de bien-être animal et de marché».
«Les équipements dans nos usines de transformation primaire ne sont pas conçus pour traiter des oiseaux avec des poids de plus de trois kilos. Le traitement d’oiseaux dépassant parfois largement ce poids occasionne des bris presque journaliers dans nos usines, ce qui accentue le cercle vicieux des retards de poids occasionnant de gros ralentissements», a-t-il été expliqué.
Les oiseaux dépassant ce poids ne correspondent pas non plus aux besoins des clients, selon Exceldor.
L’entreprise a souligné qu’elle souffrait d'un manque important de personnel non seulement chez les équipes de capture, mais aussi aux usines de Saint-Anselme et de Saint-Damase.
Une problématique qui avait déjà été signalée en décembre dernier, alors que plusieurs membres de l’industrie avaient demandé à Ottawa de privilégier le traitement des dossiers des attrapeurs de poulet.
Fragilisée par la grève d’un mois qui s’est tenue l'été dernier, Exceldor craint de vivre une nouvelle crise majeure qui serait lourde de conséquences.
La compagnie a lancé un appel à l’aide aux autres membres de l’industrie, dont certains ont accepté de venir chercher leurs poulets afin de les transformer. Cette solution ne suffit toutefois pas pour éviter l’euthanasie des oiseaux en dernier recours.