Les élus provinciaux et fédéraux appelés à l’aide par les agriculteurs bas-laurentiens

Selon un sondage de l'UPA, le Bas-Saint-Laurent serait une des régions les plus affectées par l'inflation.
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
Prenez note que cet article publié en 2023 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À l’instar de leurs confrères des autres régions du Québec, les agriculteurs du Bas-Saint-Laurent disent être aux prises avec une situation financière inquiétante en raison de l’inflation galopante des derniers mois.
Se basant sur les résultats d’un sondage mené auprès de ses membres, l’Union des producteurs agricoles (UPA) affirme que la situation est plus critique au Bas-Saint-Laurent
.
[L]a catégorie d’âge des répondants est plus jeune que pour l’ensemble du Québec
, indique l’UPA par voie de communiqué. Ainsi, ce sont des producteurs qui sont en démarrage, ayant effectué un transfert dernièrement, qui sont plus affectés par la hausse des coûts des intrants et des taux d’intérêt.
L’UPA demande donc aux élus provinciaux et fédéraux du Bas-Saint-Laurent de se saisir du dossier et de venir en aide aux agriculteurs.
[N]os élus régionaux ont peu réagi jusqu’à maintenant face aux difficultés rencontrées par nos entreprises agricoles
, dénonce le président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis. Des informations leur ont déjà été soumises, mais là, ce ne sont plus des suppositions, ce sont les faits dévoilés par ce sondage.
Il faut passer aux actions afin d’éviter la fermeture d’entreprises agricoles et [d'éviter de] perdre ce que nous avons gagné pour une augmentation des produits locaux.

Gilbert Marquis est président de la Fédération de l'UPA du Bas-Saint-Laurent. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
En entrevue, M. Marquis affirme manquer de patience face aux gouvernements dans ce dossier.
Si on doit sortir nos pancartes [...] pour aller brasser la cage en haut... Parce que moi, je n’ai pas envie d’en perdre, des producteurs
, a-t-il lancé.
La productrice ovine Mireille Leclerc, de Saint-Gabriel-de-Rimouski, croit qu'un choix de société
est à faire pour soutenir les agriculteurs. Elle-même doit composer avec une situation financière précaire.
Les marges de crédit sont pleines et on arrive à l’été, une période où on doit acheter beaucoup d’intrants, mais ceux de l’année passée ne sont pas payés
, illustre-t-elle.
De passage dans le Kamouraska la semaine dernière, le ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a affirmé avoir mandaté son ministère et la Financière agricole afin de trouver des façons d'aider les agriculteurs financièrement précaires.
Entre janvier 2020 et septembre 2022, l’UPA affirme que l’augmentation du coût des intrants de production a été près de trois fois supérieure à l’inflation.
Avec les informations de Patrick Bergeron