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Une rue de Victoriaville asphaltée avec du plastique recyclé gaspésien

De la machinerie sur une route fraîchement asphaltée.

Un tronçon de la rue Boivin à Victoriaville a été asphalté lundi.

Photo : Gracieuseté: Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie

Une parcelle de la rue Boivin à Victoriaville a été asphaltée en utilisant en partie du plastique souple post-consommation. Après plusieurs années d’élaboration, le projet de revalorisation du plastique recyclé par la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie (RITMRG) s'est enfin matérialisé.

Depuis 2020, la RITMRG planche sur la fabrication d’un enrobé bitumineux dans lequel du plastique souple post-consommation pourrait y être intégré.

L’intégration de ces granules de plastique recyclé remplace une composante de polymère présente dans le bitume utilisé dans la préparation de l’asphalte.

De l’asphalte, il y en a un peu partout dans notre environnement et notre idée c’est de récupérer le plastique le plus localement possible. Et aussi pour un bitumier, ça devient intéressant d’avoir cette source-là peut-être moins dispendieuse et plus locale, fait valoir Nathalie Drapeau, directrice générale de la RITMRG.

On voulait tester techniquement, sur le terrain, le mélange fait à partir de nos flocons de plastique avec la recette élaborée par l’entrepreneur Sintra, qui a collaboré au projet, explique la directrice générale. Mais aussi sa manipulation, la préparation de la recette et son application, ajoute-t-elle.

Cette première petite planche d’essai était vitale avant de passer à la grandeur nature.

Une citation de Nathalie Drapeau, directrice générale de la RITMRG
Nathalie Drapeau, directrice générale du Centre de tri de Grande-Rivière.

La directrice de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, Natalie Drapeau (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Selon la directrice générale, plus de 200 kg de plastique ont été revalorisés dans 20 tonnes de bitume lors de ce premier essai. Ces quantités se traduisent en entre 10 et 20 mètres de route asphaltée.

Paramètres à surveiller

Sous la supervision de l’École de technologie supérieure (ETS), plusieurs éléments seront surveillés lors de ce projet pilote victoriavillois.

Un morceau d'asphalte dans une main.

L'idée est de transformer le plastique souple en petits flocons pour le réintégrer dans de l’asphalte ou dans la fabrication de mobilier urbain, par exemple.

Photo : Gracieuseté: Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie

On va surveiller le vieillissement, l’orniérage, c’est-à-dire les creux qui se forment par les roues qui passent au même endroit, mais aussi le relargage de microplastique, explique Mme Drapeau. Jusqu’à présent, les tests en laboratoire sont plus que positifs et ils sont intéressants. Cette planche d’essai, où il passe de vrais véhicules, va nous permettre de faire un suivi plus visuel au cours des prochains mois.

On veut vérifier en fait si ce n’était pas une fausse bonne idée et que le projet respecte les règles.

Une citation de Nathalie Drapeau, directrice générale de la RITMRG

Des opérations en Gaspésie bientôt

Les granules de plastique pour ce premier essai n’ont cependant pas été récupérées et transformées dans la région. Le bâtiment qui abritera le module de transformation du plastique au centre de tri de Grande-Rivière n’est pas encore opérationnel.

Le bâtiment est en construction et pratiquement terminé, la chaîne d’équipement est en fabrication et devrait être implantée dès cet automne, indique Nathalie Drapeau. L’idée serait de commencer la production de flocons, si tout va bien, en décembre ou au début du mois de janvier.

La RITMRG possède déjà un bon inventaire de sacs de plastique qui assurera une bonne production de granules.

Une grande boîte en carton remplie de copeaux de plastique.

Cette valorisation permettrait de détourner 300 tonnes de plastique seulement en Gaspésie.

Photo : Gracieuseté: Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie

La Régie souhaite commencer une production locale pour mettre en œuvre le projet de la Ville de Percé, qui compte utiliser ce revêtement sur la future rue commerciale qui mènera à l’édifice du Géoparc. Ce projet devrait se réaliser en 2024, croit Mme Drapeau.

Le module de transformation du plastique devrait être en exploitation dès novembre prochain.

D’après les informations de Barbara Secours

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