La Ville de Montréal annonce de nouveaux parcs « éponges » pour prévenir les inondations

La place des Fleurs-de-Macadam, en bordure de l'avenue du Mont-Royal, est l'un des premiers parcs montréalais conçus pour recueillir l'eau de pluie qui provient des rues environnantes.
Photo : Ville de Montréal / Marie-Eve Trahan-André
Prenez note que cet article publié en 2023 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Ville de Montréal annonce plusieurs aménagements sur son territoire visant à accélérer son adaptation aux changements climatiques.
Ainsi, pour les années 2024 et 2025, la Ville envisage l’aménagement d’une trentaine de parcs éponges
et l’adaptation de 400 trottoirs éponges
. Ces installations auront pour fonction d’atténuer les conséquences des pluies abondantes, de plus en plus fréquentes en raison des changements climatiques.
Ces aménagements de surface, complémentaires aux aménagements souterrains
, freinent la quantité importante d’eau qui s’écoule dans les égouts
lors d’épisodes de pluies diluviennes, explique la Ville de Montréal dans un communiqué de presse.
L’objectif est d’aménager au moins 8500 mètres carrés d’infrastructures vertes drainantes sur rue et de retenir l’équivalent de trois piscines olympiques en eau.
Contrairement aux aménagements souterrains, ces aménagements de surface sont une manière efficace et plus économique de réduire les impacts des pluies abondantes
, indique la Ville.
Selon les différents aménagements, l’impact des pluies abondantes sera réduit par une redirection de l’eau vers le fleuve, une rétention complète jusqu’à la disponibilité du réseau d’égouts, ou encore un écoulement progressif par le sol. Il s’agit par exemple de plaines végétalisées, d’aménagements de jeux en contrebas ou encore de bassins creusés multifonctions.
Le financement de ces nouveaux aménagements sera assuré par l’entente de 117 millions signée avec le gouvernement du Québec dans le cadre du Plan pour une économie verte.
Depuis 2022, la Ville de Montréal a déjà aménagé 7 parcs éponges et 800 trottoirs éponges.
La Ville de Montréal évoque dans son communiqué une étude de l’Institut climatique du Canada, qui indique que chaque dollar investi dans les mesures d’adaptation climatique permet de réaliser des économies de 13 $ à 15 $
.

Le reportage de Marie-Josée Paquette-Comeau.
Photo : Ville de Montréal
Rencontre internationale sur l'adaptation aux changements climatiques
Dans le sillage de ces annonces, le Palais des congrès de Montréal accueille jusqu'à vendredi la conférence Adaptation Futures 2023, qui réunit plus de 1500 spécialistes internationaux de l’adaptation aux changements climatiques.
Les ministres de l'Environnement Steven Guilbeault et Benoit Charrette ainsi que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, participent à cette plus grande conférence mondiale sur l'adaptation aux changements climatiques.
Les participants à cette conférence aborderont des sujets allant de l'érosion côtière aux conséquences économiques des changements climatiques.
Il sera également question de transport et de distribution d’énergie.
Par ailleurs, on accueillera de nombreux représentants des pays du sud, qui sont touchés souvent de façon dramatique par les dérèglements climatiques.
Depuis 2011, cette conférence est organisée tous les deux ans.
À lire, à voir et à écouter :
Avec les informations de La Presse canadienne