Je n'apprends rien à personne si je vous dis que la vie syndicale tourne au ralenti depuis la mi-mars au Centre-du-Québec. La vie syndicale, c'est le carburant de toute organisation qui se respecte. L'Union des producteurs agricoles n'est pas différente des autres organisations syndicales. Dans le contexte, aurions-nous pu faire autrement?
Les sondages publics montrent l'UPA comme une organisation qui a su prendre sa place dans la pandémie. Il est rare de voir autant Marcel Groleau sur la place publique: multiples entrevues à la radio et à la télé, présences sur les médias sociaux et même une entrevue à Tout le monde en parle, en direct de surcroît. Entre l'extérieur, les apparences, et l'intérieur, il y a une marge. L'UPA a réalisé et réalise actuellement le travail qui doit être fait pour les producteurs et les productrices agricoles, mais est-ce suffisant? Sommes-nous à la hauteur comme élu(e)s? Les président(e)s de tous les niveaux de notre structure ont fait un travail colossal, je veux le souligner, mais ils n'ont qu'éteint des feux.
L'UPA, ce n'est pas seulement des présidents et des présidentes, c'est aussi des conseils d'administration, des administrateurs et des administratrices, des agents syndicaux et surtout des membres qui ont des préoccupations qui dépassent les circonstances inédites que l'on vit actuellement. La vie continue sur les fermes centricoises et les besoins aussi. Il faut connaître ces besoins, mais comment?
Notre membership est toujours aussi important. Il faut maintenir le lien avec les producteurs et les productrices agricoles. C'est notre raison d'être. Il faut trouver le moyen de reprendre le flambeau. Il faut être présent sur le terrain. Il faut revenir à la base. On le sait, seuls face à une société de plus en plus exigeante, nous ne faisons pas le poids.
L'UPA travaille actuellement sur un plan de développement. C'est l'occasion de réfléchir tous ensemble sur notre devenir, peu importe le contexte. Nous sommes tous interpellés pour réussir la démarche. Je suis assuré que vous serez présents au moment venu parce que la vie syndicale, c'est le carburant de notre organisation syndicale et que vous en êtes la source.
Alain Désilets, vice-président