Mot de la présidente
La vie d’avant la pandémie nous semble maintenant lointaine! Avec un bon dix semaines de confinement au compteur, nous accueillons les assouplissements des mesures de confinement avec soulagement, bien que l’incertitude pour la suite, les inquiétudes pour notre santé et celles de nos proches, ainsi qu’une fatigue psychologique et physique demeurent. Je ne peux que vous souhaiter de trouver le temps et l’énergie de prendre soin de vous.
Réouverture des bureaux privés… suite et fin !
Le gouvernement du Québec a annoncé cette semaine la réouverture complète des services de soins de santé privés, notamment ceux des psychologues, partout au Québec à partir du 1er juin prochain. Cette annonce, bien qu’espérée, nous force à faire un retour sur les messages transmis aux psychologues au cours des dernières semaines dans nos Infolettres.
Sans réécrire l’histoire que nous vous avons communiquée au fil de nos Infolettres, rappelons que le décret du 24 mars nommait les cabinets privés de professionnels dans les services prioritaires, assortis d’une notion d’urgence. Ceci incluait les bureaux privés de psychologues. À l’instar des autres ordres professionnels, nous vous avons alors transmis des directives vous invitant à favoriser la télépratique et de ne rencontrer les clients en personne que si, selon votre jugement professionnel, la situation était urgente et la présence physique nécessaire.
À compter du 14 avril, nous avons reçu des messages à l’effet que différentes interprétations du libellé du décret circulaient, créant une confusion que nous avons entrepris de clarifier. Nous avons dès lors, à de nombreuses reprises sur une période de plus de trois semaines, communiqué avec les instances du MSSS et de l’Office des professions afin d’obtenir des clarifications. Nous avons aussi porté la situation à l’attention de la ministre de la Justice et du cabinet de la ministre de la Santé.
Ce n’est finalement que le 6 mai que le cabinet de la ministre de la Santé nous écrivait que la notion d’urgence ne s’appliquait qu’aux cabinets des dentistes et optométristes. Sans délai, nous vous avons alors écrit que les psychologues pouvaient voir leurs clients en présentiel sans que cela ait à constituer une urgence. Le cabinet de la ministre de la Santé a reconnu la confusion et s’en est excusé tout en nous assurant qu’une telle situation ne devrait pas se reproduire.
Et maintenant, le gouvernement annonce la réouverture des cabinets de santé privés incluant ceux des psychologues pour le 1er juin… Malgré les circonstances atténuantes, force est d’admettre qu’il y a de quoi en perdre son latin!
Notre recommandation pour votre ligne de conduite d’ici le 1er juin est donc de continuer de favoriser la télépratique et de voir vos clients en présentiel si, selon votre jugement clinique, vous jugez que cette modalité est la meilleure façon de rendre le service, toujours en respectant les directives sanitaires de la santé publique.


Présidente