Célébrer le Canada en ce 1er juillet 2021 : réconciliation commence par éducation!
De nombreuses familles et communautés entretiennent un dialogue ces jours-ci sur le sens de la fête du Canada à la suite des découvertes des restes des enfants des Premières Nations dans les écoles résidentielles.
Nous sommes attristés et sensibles aux répercussions de cette nouvelle éprouvante, alors, il incombe à toutes les canadiennes et à tous les canadiens, d’un bout à l’autre du pays, d’en apprendre davantage sur l’histoire du système des pensionnats et ses effets destructifs sur les peuples autochtones.
Dans une infolettre spéciale le mois dernier, grand-mère Francine nous a dit qu’il est grand temps de travailler ensemble pour un monde meilleur, pour le plus grand bien de toutes et de tous et pour assurer un avenir meilleur aux générations à venir.
En août dernier, on avait publié une infolettre à la suite des événements entourant le décès de Monsieur George Floyd aux États-Unis. On disait qu’on avait décidé de faire nos devoirs chez nous et d’agir à l’intérieur de notre sphère d’influence, là où nous sommes les décideurs et avons l’autorité d’agir.
Avec l’appui du gouvernement fédéral, et par l’entremise de l'appui de l’ACFO, on lancera cet automne un nouveau projet d’éducation et de réconciliation avec les Premières Nations. On vous invitera à y participer en grand nombre.
En attendant, nous trouvons important de célébrer la fête du Canada, chacune et chacun de sa façon, en cette période de confinement.
Pourquoi célébrer certains nous diront. Notre réponse est la suivante.
On ne célèbre pas le Canada parce qu’il est un pays parfait, mais plutôt parce qu’il est un pays qui reconnait qu’il est perfectible.
On sait que nos fleurons ne sont pas tous glorieux, mais le pays cherche constamment à s’améliorer et invite publiquement toute la société à confronter la discrimination et le racisme.
Nous célébrons le Canada puisqu’il est un pays qui cherche à apprendre de ses erreurs, pour guérir certainement, mais également pour ne pas les répéter.
Nous sommes originaires de 72 pays à la Maison de la francophonie d’Ottawa. Beaucoup sont nés ici, beaucoup ont choisi de venir vivre ici.
Ce que nous entendons le plus souvent de nos gens est que malgré ses gaffes et ses rêves brisés, le Canada est toujours un bon pays. C’est pour cela que nous mettons la main à la pâte, chacune et chacun de sa façon dans son milieu, pour continuer à le rendre meilleur, pour toutes et tous.
Ça... ça se célèbre !
Fatima Aden Osman, Présidente et Ronald Bisson, Vice-Président