VOL 1 No 4 (FÉVRIER-MARS  2021)

LE NOUVEAU SITE WEB D'APEL

Après 6 semaines de travail intense, Serge Gilbert, coordonnateur de l'organisme et concepteur du site web, a le plaisir de vous inviter à visiter le site web 3.0 d'APEL (https://apel-logement.org). Celui-ci est résolument tourné vers la région, plus complet en termes d'informations régionales et de ressources pour les locataires. Les échanges entre le personnel d'APEL et les clients seront plus fluides grâce aux différents formulaires qui leur sont proposés.

Faites-nous part de vos commentaires et de vos suggestions. Nous souhaitons que ce site web réponde le mieux possible aux besoins des organismes et des locataires du territoire et cible mieux les problématiques auxquelles ils font face.

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DEUX PROJETS LOCAUX DE LOGEMENT ESSENTIELS

Depuis quelques semaines, le Québec fait face à une situation qui ne peut que nous interpeler tous. En l'espace d'un mois, 3 femmes ont succombé sous la violence de leurs conjoints. Cela met en lumière le manque de ressources dont pourraient bénéficier les maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence.

Dans le territoire des Laurentides, deux projets de logement qui nous paraissent essentiels dans le contexte actuel sont en processus de réalisation. Ce sont deux Maisons 2e étape qui souhaitent totaliser 14 logements de Volet 3 pour sa clientèle.

En décembre 2020, deux demandes d’aide financière ont été déposées à la SHQ afin d’obtenir la réservation de 14 unités (volet 3) pour la création de 2 maisons d’hébergement 2e étape, l’une à Saint-Jérôme et l’autre à Mont-Laurier. Aussi appelée maison d’hébergement de transition, la Maison de 2e étape offre un logement abordable et sécuritaire et des services d’appui et d’aiguillage aux femmes et leurs enfants pour un séjour d’environ 11 mois.

Malgré les besoins criants pour les femmes victimes de violence conjugale post-séparation, la région des Laurentides ne compte actuellement aucune maison d’hébergement de 2e étape. Dans son « État des lieux Un pas de plus vers l’autonomie économique des femmes en situation de vulnérabilité ou de pauvreté. Visons l’accès au logement abordable et sécuritaire dans les Laurentides! », le Réseau des femmes des Laurentides1 (RFL) mentionne qu’en 2018, les refuges d’urgence de la région des Laurentides ont globalement hébergé 320 femmes et 280 enfants. Ils ont dû refuser l’admission à 341 femmes et 225 enfants, par manque de place. Sachant que 8 % des femmes violentées dans un contexte conjugal et leurs enfants hébergé-es en urgence ont un besoin accru de protection et de services post-séparation, il devient indispensable de leur offrir un lieu de transition sécuritaire pour leur permettre de réorganiser leur vie.

Les 2 principales porteuses du projet, Maison La Passe-R-Elle2 de Mont-Laurier et Maison d’Ariane3 de Saint-Jérôme sont supportées depuis le début par le Comité régional de concertation pour la mise sur pied de maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale4. Depuis, d’autres partenaires se sont joints à la démarche : le GRT des Laurentides5, l’Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape6, les comités logement locaux et, plus récemment, une chargée de projet pour coordonner les démarches. Les projets ont également reçu l’appui du CISSS des Laurentides et des 2 municipalités concernées en plus d’une subvention dans le cadre des Ententes sectorielles de développement pour favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes dans la région des Laurentides7.
Plusieurs étapes sont encore à franchir avant d’envisager accueillir des femmes et leurs enfants, mais à court terme, lorsque la réservation des unités sera confirmée par la SHQ, les efforts seront consacrés à la recherche de terrains pour recevoir les futures constructions.

Pour plus d’informations concernant les projets de Maisons 2e étape dans les Laurentides, contactez Fellah Mercier par courriel à l’adresse suivante: maisons2etape@gmail.com


1 http://www.femmeslaurentides.org/
2 http://www.maisonpasserelle.com/
3 https://maisondariane.ca/ 4 Le Comité régional de concertation pour la mise sur pied de maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale réunit les cinq maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale de la région : La Passe-R-Elle des Hautes-Laurentides (Mont-Laurier), L’Ombre-Elle (Sainte-Agathe-des-Monts), La Maison d’Ariane (Saint-Jérôme), Le Mitan (Thérèse-De Blainville) et la Citad’Elle de Lachute (Lachute). Le Comité est piloté par le Réseau des femmes des Laurentides (RFL).
5 https://grt-laurentides.com/
6 https://www.alliance2e.org/wordpress/
7https://www.quebec.ca/nouvelles/actualites/details/signature-de-nouvelles-ententes-sectorielles-de-developpement-le-gouvernement-du-quebec-annonce-latt-1/

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AFFICHONS CONTRE LA DISCRIMINATION
DANS L'ACCÈS AU LOGEMENT  (FRAPRU)

Un propriétaire ne peut pas refuser la location d’un logement pour l’un des motifs de discrimination prévus à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Même si la discrimination est illégale, plusieurs locataires y font face et la pénurie actuelle de logement augmente les cas de discrimination. Il faut donc continuer à rendre visible le message que la discrimination au logement est illégale. Même si ça ne remplace en rien une large campagne d’information que nous demandons au gouvernement du Québec de mener, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec (CDPJQ) a réalisé une affiche qui sera distribuée dans différents milieux. Nous vous invitons à la diffuser très largement en l’affichant dans vos organismes ainsi que sur vos babillards. Contactez Serge Gilbert pour lui faire part du nombre d’affiches que vous désirez.

Les recours pour dénoncer la discrimination dans l’accès au logement sont souvent méconnus et sont rarement la priorité des locataires qui la vivent. Cependant, le traitement d’intervention rapide, un mécanisme d’intervention de la CDPJQ peu connu des locataires et des groupes logement, peut éventuellement résoudre de manière quasi-immédiate la situation des locataires s’ils en font rapidement la demande.

Pour y recourir, il faut contacter la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Pour plus d’informations sur le traitement d’intervention rapide, nous vous invitons à relire notre mémo sur la discrimination.

Vous pouvez également relire la fiche d’information à l’intention des locataires préparée par la CDPJQ.
Pour rendre visible ce message, nous vous invitons à partager sur les médias sociaux des photos de l’affichage dans vos milieux en rappelant aux locataires de ne pas hésiter à vous contacter s’ils et elles craignent d’être victimes de discrimination en y « identifiant» la CDPDJQ.

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POINT DE DROIT : LA REPRISE D'UN LOGEMENT

Avec l’explosion des coûts des logements et la surenchère qui se pratique, en ce moment, dans le monde de l’immobilier, certains locateurs sont tentés de faire une reprise de logement, ou pour en augmenter le loyer ou pour mettre le logement en vente afin d’engranger des profits mirobolants. Ces deux manœuvres se heurtent à certaines dispositions importantes du Code civil du Québec. Nous avons déjà traité, dans un Info-logement antérieur (voir), de l’augmentation du loyer. Aujourd’hui, nous traiterons de la reprise d’un logement par son propriétaire.

Le premier obstacle auquel se heurte une procédure de reprise de logement, c’est le principe absolu du maintien du locataire dans les lieux. C’est un droit qui est bien établi au Québec. Toutefois, il existe certaines exceptions à la règle.

En effet, un locateur peut procéder à la reprise de son logement sous certaines conditions. La première? Il doit être le propriétaire du logement en son nom propre et non par une compagnie. La deuxième? Il doit vouloir reprendre le logement pour y habiter lui-même ou y loger un parent immédiat (père, mère, frère, sœur, fils, fille). La troisième? Il doit transmettre, au locataire, un avis de son intention de reprendre le logement six mois avant la fin du bail. Donc, pour un bail se terminant le 30 juin, l’avis doit parvenir au locataire, au plus tard, le 31 décembre. L’avis doit être écrit. Passé cette date, le Tribunal n’accordera pas le reprise pour vice de forme.

Le locataire qui reçoit un avis de reprise dispose de 30 jours pour y répondre. Chose importante, s’il ne répond pas, il est réputé refuser la reprise. Auquel cas, le locateur devra s’adresser au Tribunal administratif du logement pour se faire accorder la reprise. Il devra, alors, faire la preuve qu’il s’agit d’une reprise de bonne foi. Si le Tribunal administratif du logement accorde la reprise au locateur, le locataire a droit, au moins, à des frais raisonnables de déménagement, dit la Loi.

Le locateur à qui le Tribunal administratif du logement accorde une reprise ne peut pas disposer du logement à son gré. Il ne peut pas le mettre en vente, le louer à quelqu’un d’autre, par exemple. S’il veut en disposer autrement que pour l’habiter, il devra s’adresser au Tribunal administratif du logement pour obtenir la permission. Sinon, il s’expose à des procédures en reprise de mauvaise foi et il peut être condamné à des dommages et intérêts représentant une portion considérable des profits de la vente. Une jurisprudence existe dans ce cas.

Nous invitons les locataires des Laurentides à la vigilance en espérant que cette information leur serve et leur soit bénéfique.

Serge Gilbert et Johan Sebastian Villa

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RENOUVELLEMENT DES BAUX DANS LES HLM

La Fédération des locataires d'habitations à loyer modique du Québec (FLHLMQ) rappelle l'invitation faite par la SHQ à tous les offices municipaux d'habitation en lien avec le renouvellement des baux, pour cette année (2021-2022).

La FLHLMQ indique que «Pour éviter les déplacements inutiles, la SHQ invite tous les offices à utiliser, lorsque possible, l’article 19 du règlement sur la location pour renouveler automatiquement les baux avec une légère indexation. La FLHLMQ avait écrit le 14 janvier dernier à la ministre Laforest pour lui demander une telle mesure de précaution pour éviter aux locataires de devoir aller faire la queue dans les cliniques d'impôts». Voir l'article sur le site de la FLHLMQ.

La Fédération remercie la Ministre Andrée Laforest pour sa réponse rapide et positive. 

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BANQUE DE CANDIDATES POUR EMPLOI ÉTÉ 2021

Le programme Emploi Été Canada est reconduit pour cet été. Afin de pourvoir les postes qui seront disponibles dans l'organisme, APEL lance un appel à des candidatures pour des intervenantEs juridiques, des agentEs de développement. Nous avons soumis des demandes pour les circonscriptions de Rivière-des-Mille-Îles, Mirabel, Laurentides-Labelle. Selon les critères du programme, les emplois d'adressent à des jeunes de moins de 35 ans.

Les candidatEs recherchéEs doivent avoir de l'intérêt pour la défense des droits sociaux des plus vulnérables, posséder de réelles habiletés de rédaction, d'analyse et de synthèse, une capacité d'apprende rapidement et d'analyser des informations complexes, ainsi que de l'autonomie et un grand sens des responsabilités et de l'organisation. Nous offrons un salaire compétitif.

L'offre d'emploi complète se trouve sur le site web de l'organisme à https://apel-logement.org/emploi/.

Toute personne intéressée à offrir ses services doit transmettre son CV par courriel à coordonnateur@apel-logement.org.

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