5 NOVEMBRE 2020 | No 10

Monter le ton

Ces derniers jours nous avons monté le ton avec le gouvernement en ce qui concerne les négociations pour le renouvellement de notre convention collective. Que ce soit avec l’action devant le Secrétariat du Conseil du trésor à Québec – Reprenez vos pinottes, on exige de vraies offres!  – ou encore avec les diverses manifestations pour souligner l’anniversaire du dépôt de nos demandes syndicales et mettre fin à la mascarade, le gouvernement Legault et sa présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, devront comprendre que les membres de l’APTS en ont plus qu’assez de se faire ridiculiser dans le cadre de ces négociations.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons enclenché cette nouvelle phase. Vous êtes au cœur de la lutte contre la pandémie et nous savons que vous êtes accaparé·e·s par les soins et services à la population québécoise.

Mot de votre présidente, Andrée Poirier

Nous aurions grandement préféré que les discussions avec le Secrétariat du Conseil du trésor soient productives et que les enjeux au cœur de nos revendications, soit la surcharge de travail, les conditions de travail ainsi que l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le réseau, soient abordés.

Au lieu de vous accorder la considération que vous méritez, le gouvernement fait fi de nos demandes légitimes, tant salariales que pour vos conditions de travail.

Lundi le gouvernement Legault, par l’entremise de son ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a annoncé de nouvelles sommes pour affronter la crise en santé mentale. Du même souffle, il annonce encore une fois qu’il aura recours au secteur privé pour combler les manques dans le réseau public.

Vous conviendrez que c’est enrageant de voir l’histoire se répéter crise après crise, négociation après négociation. C’est enrageant de voir que nos demandes ne sont toujours pas considérées par le Conseil du trésor, plus d’un an après leur dépôt.

C’est d’autant plus enrageant que nous avons fait un énorme travail de priorisation de nos demandes (demandes sectorielles automne 2020) et que le gouvernement s’époumone, par l’entremise de l’attaché de presse de Sonia Lebel ainsi que de nos vis-à-vis à la table, à dire que nous n’en avons pas encore fait assez.

Que le gouvernement refuse de traiter un nombre raisonnable de demandes, alors qu’il est capable de multiplier les programmes à coup de centaines de millions de dollars dans cette crise, est insultant pour ceux et celles qui tiennent le réseau à bout de bras depuis des années.

 

Une ouverture?

Mardi, en fin de journée, la FIQ annonçait des avancées majeures en ce qui concerne le ratio infirmière-patients dans les CHSLD et l’offre de postes à temps complet afin de former des équipes stables.

Est-ce un changement d’attitude du gouvernement dans cette négociation? Est-ce que l’APTS aura elle aussi des propositions similaires concernant les conditions de travail de ses membres? Nous restons très prudent·e·s lorsqu’il s’agit de prévoir les intentions du gouvernement. Dès que nous aurons des propositions précises de sa part, nous consulterons nos instances et vous en ferons part rapidement.

Fausses informations sur les centres jeunesse

Ce qui ressemble très étrangement à une campagne de propagande savamment orchestrée se propage parmi nos membres. On insinue qu’il y aurait de l’argent réservé pour améliorer les conditions salariales des intervenant·e·s à la protection de la jeunesse, mais que l’APTS le refuserait.

C’EST FAUX!

Le gouvernement n’a fait aucune proposition pour octroyer des primes ou augmenter les salaires pour l’ensemble des membres travaillant en protection de la jeunesse. Il y a eu des discussions sur la situation qui a cours dans les centres jeunesse, dont il ressort que le gouvernement est préoccupé par la situation, en grande partie à cause de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent. Mais il n’a pas été question d’une bonification salariale.

La partie patronale n’est jamais revenue sur nos demandes :

  • Que l’annexe 8 relative aux conditions particulières pour la garde fermée, l’encadrement intensif et l’évaluation des signalements soit modifiée de la façon suivante :
    • en éliminant la prime hebdomadaire et en la remplaçant par une prime de 5 % du salaire,
    • en étendant la prime et le droit aux congés mobiles à toute personne salariée travaillant en CRDI, RAC et en centre jeunesse.

 

Dépôt des listes pour le maintien des services essentiels

Nous avons déposé nos listes pour assurer le maintien des services essentiels au Tribunal administratif du travail au cours des dernières semaines. Elles contiennent le pourcentage de membres nécessaires par centre d’activités et par établissement pour assurer les soins et les services à la population en cas d’arrêt de travail. Cette étape est obligatoire pour recourir à notre droit de grève si nous en éprouvons le besoin.

DES QUESTIONS? ÉCRIVEZ-NOUS À NEGO2020@APTSQ.COM