Chères et chers membres,
Depuis le début de cette pandémie qui frappe la planète tout entière, j’ai souvent salué le travail extraordinaire que vous effectuez tous les jours sur le terrain et auprès de toutes les clientèles. Votre professionnalisme et votre dévouement ont été soulignés, avec raison, tant par le ministre Carmant que par le premier ministre Legault. Je le répète, vous faites partie de ces « anges gardiens » qui veillent au mieux-être de la population pendant ces temps difficiles. J’ai mentionné votre travail en protection de la jeunesse, en santé mentale et dans plusieurs autres milieux.
Aujourd’hui, je m’attarde aux travailleuses sociales et travailleurs sociaux qui œuvrent en CHSLD et autres centres d’hébergement de personnes vulnérables. Alors que le virus continue son œuvre maléfique, et ce, particulièrement chez les personnes âgées, les médias rendent compte de la situation en résidences. Personne ne peut rester insensible à ce que vivent ces résidents et leurs familles. Ce quotidien est aussi celui des T.S. qui y œuvrent et il faut mettre en lumière leur travail dans ce contexte.
À vous toutes et tous, je lève mon chapeau!
On le sait, même en temps « normal », il n’est pas rare de voir une seule travailleuse sociale par centre d’hébergement comptant 150 résidents et plus. Depuis le début de la crise, ce sentiment d’isolement s’accroît et votre travail est encore plus intense. Vous êtes encore seule, ou au mieux deux, pour suppléer aux coupes drastiques que ces résidents vivent par rapport à leur routine, aux visages connus, aux paroles bienfaisantes, aux gestes de compassion. Leur vécu s'est aggravé alors que ces personnes vulnérables auprès desquelles vous intervenez sont devenues subitement plus vulnérables encore, voire misérablement affectées. Ces personnes comptent sur vous plus que jamais.
Vous devez écouter, réconforter et rassurer les familles de ces personnes qui souffrent de ne plus pouvoir visiter leur conjointe, leur conjoint, leur père, leur mère. C’est vous qui devez composer tous les jours avec ce stress et cette angoisse, sans compter l’anxiété que vous vivez pour vous-mêmes et vos proches. Malgré tout, je sais que vous continuez de travailler avec la même passion, le même engagement et le même dévouement, et cela, au détriment de vos propres enjeux personnels.
Je me permets d’être la porte-parole de toute la population, et particulièrement des Québécoises et des Québécois dont un membre de la famille vit dans ces centres d’hébergement, pour vous remercier et vous rendre hommage. Courage et tenez bon! Vous rendez fière toute la communauté de T.S.
Votre présidente,
Guylaine Ouimette, T.S.
