Douleur et affranchissement

Jeffrey Papatie, Anichinabé du Lac-Simon, passe une partie de sa vie à tenter de se remettre de ses traumatismes d’enfant abusé. Il tombe dans les dépendances. Puis, il réussit à surmonter celles-ci et utilise la danse traditionnelle et le partage de témoignages pour guérir.

Le Père Michael Lapsley, originaire de la Nouvelle-Zélande, s’engage dès la vingtaine dans la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Ciblé par un groupe terroriste, une lettre piégée lui fait perdre les mains et un œil. Il offre à présent des ateliers de guérison de mémoire pour tous ceux qui ont été blessés dans leur humanité.

Je suis infiniment touchée, dans l’histoire du Père Lapsley et de Jeffrey Papatie, par ce point de bascule vers l’affranchissement.

Dans le cas de ce dernier, un prêtre qu’il ne connaissait pas, après avoir entendu son témoignage, est allé le voir et lui a demandé si le prêtre qui avait abusé de lui s’était excusé. « Jeffrey a répondu non. Alors, le prêtre s’est agenouillé devant lui et lui a dit : “Jeffrey, moi, je suis prêtre, et au nom de ce prêtre, je te demande pardon pour tout le mal qu’il t’a fait”. » (Bédard, Brigitte [2024]. Pensionnats autochtones : deux ans plus tard, bilan d’une visite papale. Le Verbe, juillet-août 2024, p. 8-10)

Le Père Michael Lapsley exprime d’une façon très saisissante ce qui peut être le début de la guérison : « Je pense que le moment clé où naît la guérison est celui où je reconnais que je suis plein de haine, de ressentiment et que j’ai envie de me venger pour de très bonnes raisons, mais que cela me détruit. » (Rodrigue, Anne-Marie [2024]. Guérison des mémoires, œuvre de libération. Le Verbe, juillet-août 2024, p. 13-15)

Il n’est aucunement question de renier ce qui a été, ou d’enlever la responsabilité aux coupables. Il est question de choisir le chemin de vie. Reconnaître et accepter la blessure et faire place au nouveau germe en soi.

« Le Seigneur dit :

Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois.

Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.» (Isaïe 43.18-19)

De belles histoires naissent de souffrances surpassées. Je pense au clown humanitaire Guillaume Vermette, qui a transformé ses faiblesses en force. Saint Ignace de Loyola qui a trouvé Dieu à la suite d’une blessure à la jambe. Frida Kahlo qui s’est mise à peindre alors qu’elle était alitée de longs mois après un grave accident. Ou encore Boris Cyrulnik, devenu un grand neuropsychiatre après avoir survécu, pourchassé par les nazis, tandis qu’il n’était qu’un enfant qui vient de perdre ses parents dans cette rafle. C’est d’ailleurs ce dernier qui a popularisé le terme de résilience, soit de renaître de sa souffrance.

Frères et sœurs, je vous souhaite à chacun l’affranchissement de ce qui vous oppresse.

« Ne crains pas : je suis avec toi ; ne sois pas troublé : je suis ton Dieu. Je t’affermis ; oui, je t’aide, je te soutiens de ma main victorieuse. » (Isaïe 41.10)

Claude-Hélène Desrosiers, responsable des communications sociales

18 août - Église de Saint-Léonard Messe pour l'installation de l'Abbé Pierre Garceau en tant que curé de la paroisse Saint-Frère-André

20 août - Saint-Hyacinthe Réunion des évêques et des vicaires généraux de la province ecclésiastique de Sherbrooke

24 août - Nicolet Fiesta latina

25 août - Princeville Messe

30 août - Comité épiscopale de la liturgie et des sacrements de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Nominations

Mgr Daniel Jodoin, évêque du diocèse de Nicolet, a procédé aux nominations suivantes:

Témoignage

NDLR: Cet automne, deux hommes feront leur entrée au Séminaire. L'un deux se nomme Juvénal Rohanale RoKaou et il entrera au Séminaire de Montréal. Il nous partage ici un peu de son parcours et les raisons pour lesquelles il désire devenir prêtre. Veuillez noter qu'il s'agit d'une version abrégée. Pour lire le texte complet 

Loué soit Jésus-Christ!
Juvénal ROHANALE ROKAOU est le nom que mes parents m`ont donné à ma naissance. Je suis originaire de la République Centrafricaine et j'ai vécu au Cameroun. Je suis issu d`une famille de 8 enfants dont je suis le quatrième. Je suis arrivé en terre canadienne le 14 février 2024. J’habite à Drummondville avec mes parents. Avec ma famille, nous avons un lien fort car tout le monde sait tout sur tout le monde et nous nous aimons énormément, même si nous avons des avis divers nous réussissons toujours à nous entendre et marcher main dans la main.

Sur la photo, Juvénal  (en aube blanche), entouré de sa famille, est accompagné de Mgr Daniel Jodoin.

Dès que j’ai annoncé à ma famille que je voulais devenir prêtre, il y a eu une grande opposition vu que j`étais le seul garçon et mes parents voulaient des petits-enfants et héritiers, particulièrement ma mère. Papa m'a toujours soutenu dans ce projet et il en était fier et m’accompagnait dans ce chemin. Avec le temps, ma mère a accepté mon choix et est maintenant plus engagée que moi. De même, mon entourage ne comprenait pas ce
choix, mais avec le temps on a compris et on m'encourage dans ce choix de vie.

Dieu est présent dans ma vie de tous les jours. Je vis un lien d'amour particulier avec Dieu, fait aussi d`abandon puisque c’est Lui qui tient le volant de ma vie, Il me conduit la où Il veut. Je suis juste le chemin qu’Il a tracé pour moi vu qu’Il m'a choisi dès le sein de ma mère comme Il me la dit dans Esaïe 43. Ainsi ma vie de prière est rythmée
par la prière du bréviaire, la récitation du chapelet et la participation aux célébrations eucharistiques les matins quand je peux m’y rendre. Ma vie de prière m'a épargné de beaucoup de vicissitudes de la vie de débauche, de la délinquance juvénile dans son sens large, avec tous ses dérives. Elle m'a permis de ne me concentrer que sur l’essentiel, de me connaitre moi-même. Par cette vie de prière j’ai fait la rencontre de l'abbé Pierre qui est le curé de la Paroisse Bon-Pasteur de Drummonville et avec qui j’ai de très bons rapports père-fils. Avec lui, j’apprends beaucoup sur le plan de la pastorale, sur la vie d`un curé
et d`un prêtre diocésain. Depuis le 1er mars 2024 je fais un stage d`intégration et d’observation qui se passe bien pour le moment. Je fais partie de l’équipe pastorale où je participe à mon niveau.

J'ai toujours eu le désir de devenir prêtre. Mon désir s’est fait vraiment ressentir quand je
suis arrivé au Cameroun et que j’ai fait la connaissance des Carmélites Déchaussées et en voyant le prêtre Jean Marie Bodo qui venait célébrer les messes là-bas tous les dimanches. Ce qui me motive à être prêtre au Québec c’est pour assurer la relève parce que le clergé est vieillissant. C'est aussi pour aider les chrétiens à continuer à avoir des messes et de recevoir les sacrements dont ils ont besoin, et aussi les aider à prier. Vivre la
chasteté, l’obéissance et la pauvreté: pour moi, ces engagements représentent beaucoup parce qu’ils vont me permettre de vivre un détachement et de marcher à la suite du Christ et d’aspirer à la sainteté.

L’Église catholique d'aujourd’hui, ici et en Europe, traverse une crise, un rejet, contrairement en Afrique, mais je sais qu'elle retrouvera bientôt ses lettres de noblesse. Les chrétiens n'ont pas perdu la foi, on retrouve encore des hommes et des
femmes qui œuvrent jour et nuit pour que l'Église continue son œuvre d’évangélisation. Pour être encore plus vivante, il faut mettre un accent sur la fraternité car on remarque plus d’individualisme; le je prime sur le nous. Il faut revoir le système de catéchèse pour une très bonne éducation chrétienne.

Que le Seigneur souffle sur nous son Esprit pour continuer l’œuvre de ses mains. Je rends grâce au Seigneur qui m'a permis de traverser ces différents étapes de ma vie pour être celui que je suis aujourd’hui.

Juvenal ROHANALE ROKAOU

À venir

Nouvelles

Mgr Daniel Jodoin, évêque du diocèse de Nicolet, donne son accord à cette mise en vente, étape déterminante dans ce processus, tout comme les paroissiens et paroissiennes présents l’ont fait lors de la rencontre d’information.

La Fabrique Saint-François d’Assise n’a plus les ressources financières pour conserver trois lieux de culte, ni pour effectuer des travaux majeurs requis à court et moyen terme. Les célébrations, les rencontres de groupe telles que le cursillo et les animations du GPS (groupe de cheminement avec les familles et les jeunes) pourront se réaliser dans d’autres locaux de la paroisse.

La Fabrique de la paroisse Saint-François d’Assise va procéder par offres d’achat sollicitées. Elle désire que le meilleur projet se réalise au bénéfice de la communauté. Les critères de la décision finale ne sont pas que monétaires. Les immeubles ne seront pas nécessairement vendus au plus offrant : les propositions des offrants devront préciser l’utilisation future des immeubles convoités et son lien avec la mission de l’église pour être considérées.

Pour lire l'article du Journal L'Express sur le sujet

Messe de la Saint-Jean-Baptiste à la cathédrale

Lors de la messe de la Saint-Jean, un groupe de jeunes de l'école secondaire Jean-Nicolet est venu présenter son projet de stage humanitaire au Guatemala prévu pour février prochain. Un jeune du projet de l'an passé est aussi venu nous parler de son expérience. C'est une coutume maintenant que d'accueillir ces jeunes à l'occasion de la messe du 24 juin. (Crédit photo: Patrick Beaudet)

Sur la rangée ci-dessous, on peut apercevoir, sur la 4e photo, la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, Mgr Jodoin et Colombe Lemay, bénévole de la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre du-Québec, section Nicolet.

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