Communiqué de presse

Pour diffusion immédiate

Crédit photo : Guillaume D. Cyr

Le Portail
Une murale monumentale s'installe à l'arrière du théâtre La Bordée

Québec, le 24 septembre 2025 — Le mercredi 17 septembre, La Bordée dévoilait Le Portail, une œuvre monumentale signée Guillaume D. Cyr, qui ornera l’arrière du théâtre pendant un an. Ce projet marque les 20 ans de carrière de l’artiste visuel, dont le travail explore les liens entre mémoire, territoire et identité.

En écho au thème de saison de La Bordée, Le Portail évoque les régions du Québec, souvent mises en scène dans les productions du théâtre, tout en offrant une échappée vers un ailleurs plus doux. Dans un contexte urbain effervescent, la murale propose un moment de répit aux passants du quartier Saint-Roch.

« Le Portail est un passage symbolique entre la densité de la ville et la sérénité de la nature. Une ouverture sur un monde parallèle, propice à la contemplation. L’image invite chacun à y projeter son propre territoire rêvé », explique Guillaume D. Cyr.

À travers ce format monumental, l’artiste souhaite « transpercer le mur de brique qui bloque l’horizon » et créer une illusion d’optique puissante : « L’œil est happé, le corps presque invité à franchir le seuil. La murale agit comme un rideau qui s’ouvre, un décor en attente d’action – un clin d’œil à l’univers théâtral. »

Une année charnière pour l’artiste

Crédit photo : Atwood photographe

Photographe établi à Québec depuis 2005, Guillaume D. Cyr célèbre cet été deux décennies de création. Cinq projets ont vu le jour entre juillet et septembre, dont Le Portail, chacun tissant un nouveau fil dans sa réflexion artistique :

  • Le Trait-Carré à travers les yeux | Moulins des Jésuites
  • Surimpressions nos. 1 à 19 | Parc Durocher
  • Où voyage la lumière | Silos du Vieux-Port
  • La revitalisation du Vieux-Québec : avant-après | Exposition éphémère
  • Le Portail | Théâtre La Bordée

Pour en savoir plus sur l’artiste et son parcours, consultez l’annexe.

Une collaboration avec la Ville de Québec
La Bordée et la Ville de Québec ont lancé, pour une deuxième année, un appel à projets dans le cadre du programme d’œuvres murales et de vidéoprojections architecturales, soutenu par l’Entente de développement culturel entre la Ville et le ministère de la Culture et des Communications. Cette initiative vise à offrir aux artistes une vitrine unique pour investir l’espace public.

Nature et patrimoine : une identité à préserver
Lors d’une entrevue à La Bordée, Guillaume D. Cyr partage :

« La nature est un patrimoine culturel essentiel. Elle fait partie de notre identité collective. Mon travail explore autant le patrimoine bâti que naturel, et je crois qu’il faut continuer à protéger ces lieux de ressourcement. »

La Bordée
Pôle majeur de la création théâtrale à Québec depuis près de 50 ans, La Bordée est un organisme à but non lucratif situé en plein cœur du centre artistique de Québec, le quartier St-Roch. La Bordée produit et diffuse des textes forts et signifiants du répertoire mondial, de la dramaturgie québécoise et contemporaine, qui résonnent auprès du grand public. Le théâtre de création y occupe une grande place. La Bordée est également un lieu d’accueil pour la diffusion du théâtre québécois et d’ailleurs, et pour la tenue de manifestations culturelles de toutes sortes.

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Pour plus d’informations, ou pour des demandes d’entrevue, contactez Gabriel Lavoie : gabriel@commjulie.com / 418 355-9578.

Sélection photo du vernissage pour les médias disponible ici.

ANNEXE :

À propos de l’artiste :

Né en 1982 à New Richmond en Gaspésie, Guillaume D. Cyr vit et travaille à Québec depuis 2005. Il détient un baccalauréat en arts visuels et médiatique de l’Université Laval (2008) et un diplôme d’études collégiales en photographie du Cégep de Matane (2005). Artiste polyvalent, il développe une pratique où la photographie artistique et commerciale s’enrichissent mutuellement. Il est à la fois artiste, photographe, directeur photo, réalisateur et consultant. Sa démarche artistique intègre la photographie, la vidéo et l’installation, explorant l’identité à travers l’angle du patrimoine.

Depuis plus de 15 ans, il a participé à une trentaine d’expositions solo et collectives et a pris part à plusieurs résidences d’artistes au Québec et en France. Son travail a été soutenu par de nombreuses bourses de création, notamment celles de la Ville de Québec pour la réalisation d’une première œuvre d’art public (2017). Depuis, il en a créé plusieurs, tant permanentes qu’éphémères, où la médiation culturelle occupe une place importante. En 2023, son projet 105 rue Hermine a été finaliste du prix Artiste dans la Communauté (CALQ) et lauréat du prix Coup de cœur du réseau Les Arts et la Ville. En 2024, une exposition rétrospective intitulée Œuvres choisies — en collaboration avec l’artiste Yana Ouellet — a marqué un moment charnière dans sa carrière, soulignant quinze années de pratique professionnelle (2008–2023) et amorçant une nouvelle phase de création.

Informations supplémentaires sur l’artiste et sa pratique : Photographies, arts et patrimoines

Ma démarche explore l’identité à travers les dimensions du patrimoine matériel, immatériel, naturel et humain. Mon travail se situe à la croisée entre l’art et le documentaire, cherchant à révéler ce qui subsiste, évolue ou disparaît progressivement, tout en questionnant notre rapport à l’environnement et la communauté. À travers des vestiges du passé et des histoires humaines, je cherche à capter des fragments de mémoire pour amener des réflexions sur notre relation avec le territoire et notre lien avec la nature

Mon regard met en lumière ce qui, par sa présence constante, se fond dans notre quotidien et finit par passer inaperçu. Photographier ce qui peut sembler anodin pour certains, est pour moi un moyen de réinterpréter le quotidien et d’explorer la dimension poétique du réel. Chaque élément photographié naît de ma volonté de souligner les transformations continues du monde qui nous entoure et de celui de créer des liens entre le passé, le présent et le futur. C’est à partir de mes observations et de mon imagination que je revisite ces notions de temporalités dans le but d’ouvrir de nouvelles perspectives. Ainsi, mes œuvres invitent à explorer un autre niveau de réalité, où histoire vraie et inventée se fusionnent et se confondent.

Ma pratique combine l’expérimentation des aspects techniques et créatifs de l’image, dépassant ainsi les limites de la simple représentation. Mon travail se distingue par des explorations et l’enrichissement de mes connaissances technologiques, notamment pour la création d’œuvres et d’installations sculpturales à partir d’images en deux dimensions. En explorant de nouveaux procédés, j’élargis le champ des possibilités photographiques. J’aime aussi repenser les frontières esthétiques entre photographie, peinture et dessin. Mon objectif est d’atteindre un équilibre visuel où la nature du médium reste incertaine. Mes collaborations et interventions multidisciplinaires renforcent l’échange entre la photographie et les autres disciplines artistiques. Dans une quête d’exploration continue, je souhaite sublimer mes sujets à travers des œuvres contemplatives, imprégnées de calme et de poésie. Mes recherches personnelles, menée à travers des projets d’expositions et de résidences, s’ancrent tout particulièrement dans le patrimoine de la Gaspésie, mes origines, ainsi que dans celui de la ville de Québec, où je j’habite. Elles s’étendent aussi à l’international, lors de voyages ou de résidences, où l’opportunité d’élargir mes horizons contribue directement au développement de ma pratique.

À propos de l’œuvre

Le Portail – (Le Portrait, scène un, prise deux) – Guillaume D. Cyr
Conscient d’avoir présenté Portail lors de l’appel de l’année dernière, j’ai pris le temps depuis de repenser le lieu, d’en explorer les potentiels et d’envisager d’autres propositions. Mais tout au long de ce processus, une forte impression persistait : Portail est selon moi, l’œuvre qui correspond pleinement à cet espace. C’est donc avec une conviction renouvelée, nourrie par le dialogue qu’elle entretient naturellement avec l’architecture que je soumets à nouveau cette proposition. Cette image, dans son essence même, semble avoir été conçue pour cette façade. Elle s’y intègre de manière cohérente, prolongeant naturellement la vocation du théâtre dans l’espace public.

Le format, le type de mur (façade aveugle) et son emplacement au coeur du paysage urbain ont été les éléments déclencheurs de ma réflexion artistique. Portail incarne l’idée d’un seuil : un passage symbolique entre la densité effervescente de la ville et la sérénité apaisante de la nature. Comme une ouverture sur l’ailleurs, elle offre une échappée visuelle dans un monde parallèle. Qui n’a jamais rêvé, soudainement et sans effort, de traverser un portail et de se retrouver là où l’on se sent bien ? Pour moi, ce lieu rêvé est celui que j’ai capté dans cette image : un coin de nature brute et silencieuse, propice à la contemplation.

À travers ce format monumental, j’ai voulu transpercer l’imposant mur de brique, qui bloque l’horizon, pour y insérer une faille, un souffle, un appel à la respiration. L’échelle de l’image, sa profondeur et sa composition centrée créent une illusion d’optique puissante : l’oeil est happé, et le corps presque invité à franchir le seuil. On ne regarde plus simplement une photo : on entre dans un autre espace. La murale agit ainsi comme un rideau qui s’ouvre, ou un décor en attente d’action – un parallèle direct avec l’univers du théâtre.

La photographie utilisée provient de mes archives personnelles et n’a jamais été exposée publiquement. Elle a été réalisée à New Richmond, au cap Noir – un lieu auquel je suis directement lié. Cela dit, dans le contexte de cette installation, l’image transcende son ancrage géographique pour devenir une représentation symbolique de la nature québécoise dans son ensemble. C’est une nature universelle, familière, fortement évocatrice. Elle agit comme un miroir de notre imaginaire collectif et reflète, à sa façon, une part de notre identité. La nature, dans ma démarche, prend de plus en plus de place. Je la considère comme un patrimoine vivant – fragile, précieux et fondateur.

Cette photographie, aux couleurs chaudes et vibrantes, évoque un sentiment de calme. L’espace d’un instant elle transporte celles et ceux qui la regardent dans un état méditatif, où la nature agit comme un espace de ressourcement. Au centre de l’image, un conifère solitaire se détache au bord de la falaise. Je l’interprète comme l’individu face au monde à la fois enraciné et vulnérable. Il est entouré de feuillages qui forment un tunnel naturel, une percée visuelle guidant le regard, et cette ouverture, façonnée par la végétation, évoque subtilement la forme d’un coeur. À l’arrière-plan, la mer discrètement visible évoque une idée de profondeur, d’évasion et d’ouverture sur l’ailleurs. Cette photographie se veut une invitation à la contemplation et à la reconnexion à notre environnement.

Pour respecter l’échelle imposante du mur et assurer une qualité visuelle optimale, l’image devra subir plusieurs traitements techniques. Elle sera d’abord imprimée en 16 x 20 pouces sur un papier haut de gamme, puis numérisée en très haute définition. Cette opération permet d’obtenir un fichier final de 720 x 576 pouces à 125 ppp, parfaitement adapté à une impression de grand format. Chaque étape du processus est pensée pour conserver les détails, la texture et la densité lumineuse de la scène captée.

Cette œuvre s’inscrit dans la continuité de ma pratique. Au cours des quinze dernières années, j’ai développé un corpus important sur le territoire de la Gaspésie avec le projet Gaspésie Human Less (2010–2015). Depuis près de dix ans, c’est la région de la Capitale-Nationale qui constitue le cœur de mon exploration. En parallèle, lors de mes séjours réguliers en Gaspésie, je poursuis la réalisation d’un nouveau corpus en réflexion. L’image présentée ici en est le déclencheur. C’est à partir de cette photographie que s’est cristallisée une nouvelle série de pistes de recherche. Je suis même convaincu aujourd’hui qu’elle deviendra éventuellement la couverture d’un prochain livre photographique.

Dans cette optique, présenter cette œuvre dans l’espace public, sur la façade du théâtre de La Bordée, contribuerait directement à faire avancer le projet. Elle agirait à la fois comme point de bascule et comme catalyseur pour une nouvelle étape de création. Cela m’ouvrirait aussi des possibilités de financement — bourses de création, résidences — afin de mener le projet à terme, sous forme de livre photo, d’expositions en galeries et centres d’artistes, d’installations ou encore de projections vidéo. En ce sens, soutenir cette œuvre, c’est soutenir une démarche vivante, ancrée dans le territoire. En espérant que cette proposition trouve une résonance renouvelée auprès de vous, et qu’elle puisse cette fois s’intégrer à l’architecture de votre théâtre comme un prolongement poétique de sa mission : ouvrir des mondes, inviter à rêver, et offrir à tous un moment suspendu au cœur de la ville.

 

gabriel lavoie

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