Covid-19
Le SCCCUM
exige davantage de concertation
Chères et chers collègues,
Au cours des dernières semaines, les personnes chargées de cours ont tout fait pour permettre la poursuite de leurs cours du trimestre d’hiver et garantir la réussite de leurs étudiantes et étudiants. Avec un professionnalisme sans faille, elles ont consenti d’innombrables heures de travail à adapter leurs cours au mode non présentiel, et elles ont revu leur plan de cours, leur mode d’évaluation, leur horaire et leur calendrier. Pendant ce temps, le SCCCUM a travaillé avec une ardeur redoublée à la défense des droits de ses membres, cela en s’appuyant entre autres sur les garanties données aux syndicats et associations par le recteur lui-même.
Absence de concertation
Le SCCCUM doit déplorer l’absence de consultation par l’Université du SCCCUM, et, à travers lui, des enseignantes et enseignants, pourtant les premières personnes concernées par l’adaptation des cours au mode non présentiel. Peut-être était-ce en partie excusable dans l’urgence du début de la crise, mais à présent qu’on se prépare au trimestre d’été, le Syndicat demande à ce que ses appels à la concertation soient entendus par la direction.
Pour le respect des consignes sur les accommodements aux cours
Malgré les garanties données au Syndicat par le recteur, des unités ont cherché à imposer aux personnes chargées de cours une interprétation abusive des consignes publiées par l’Université ou ont voulu empiéter sur leur autonomie professionnelle. Alerté par ses membres, le SCCCUM a fait de nombreuses interventions auprès de la direction pour que soit corrigé le tir.
Offrir du soutien : oui, mais à un tarif acceptable et après négociation avec le SCCCUM
Certaines unités ont offert à des personnes chargées de cours de travailler au soutien pédagogique de leurs collègues, mais cela à un tarif inacceptable, sous prétexte de manque de budget. Le SCCCUM a exigé de négocier les conditions de travail de ces personnes. Pour l’instant, il a obtenu que les personnes engagées soient plus justement rémunérées, mais la question essentielle de leur représentation par le Syndicat demeure.
Surcroît de travail et frais d’adaptation
Alors même qu’elle augmentait les budgets de ses services de soutien, offrait une prime à certains employés et employées et discutait de compensations des inconvénients avec les professeurs et professeures, l’Université n’a pas avancé quelque proposition que ce soit pour dédommager les chargés et chargées de cours, à commencer par ceux et celles qui sont aux prises avec des adaptations au mode non présentiel particulièrement exigeantes. Pourtant, d’autres universités du Québec ont déjà accordé aux personnes chargées de cours divers dédommagements. Le SCCCUM insiste pour que l’Université se penche avec ouverture et équité sur cette question.
Programme d’intégration pédagogique
Le SCCCUM a obtenu que le comité paritaire sur l’intégration pédagogique se réunisse et puisse évaluer une demande urgente de projet. Il a également demandé que la prochaine date de réception des projets soit levée. Lisez l’article que nous consacrons à ce programme dans la présente infolettre… et préparez vite vos projets!
Plus de considération s’il vous plait
Les enseignants et enseignantes de l’Université portent sur leurs épaules la plus grande partie du poids de l’adaptation des cours en mode non présentiel. Et ils en subissent sans reconnaissance suffisante les inconvénients : énorme surcharge de travail, problèmes de conciliation travail-famille, problèmes et frais technologiques, directives floues, etc. Sans compter que les personnes chargées de cours sont des enseignants et enseignantes à forfait, et donc des précaires. L’Université aurait donc dû, de prime abord, mieux prendre en considération l’impact multiple de ses décisions « académiques » sur leurs conditions d’exercice et de travail.
Pour sa part, dans les circonstances exceptionnelles que nous traversons et qui auraient dû entraîner un maximum d’ouverture aux représentantes et représentants syndicaux des membres de la communauté universitaire, le SCCCUM est pour le moins étonné que, depuis le début de la crise, le recteur n’ait pas voulu s’entretenir directement avec son président.
Relations de travail : des responsabilités incontournables
Le SCCCUM ne comprend absolument pas pourquoi l’Université de Montréal rejette sa demande de signer une lettre d’entente ayant pour but d’encadrer d’innombrables dérogations à la convention collective et de protéger les droits des personnes chargées de cours dans le contexte de la pandémie de COVID-19. C’est pourtant une démarche de base en matière de relations de travail, et plusieurs universités ont rapidement signé des lettres d’entente avec tous leurs syndicats. Quoi qu’il en soit, si l’Université persiste dans ce refus incompréhensible, le SCCCUM devra évidemment le contester formellement.
Par ailleurs, le SCCCUM ne peut que s’interroger sur les motifs de certaines démarches de l’Université, démarches encore une fois effectuées sans consulter (ou ne serait-ce qu’informer) le Syndicat, et ce, malgré leurs liens étroits avec des articles de la convention collective. Par exemple, que recherche exactement l’Université quand elle propose aux personnes chargées de cours l’indemnité de 12 % prévue lors d’une annulation de cours, mais cette fois en échange de la renonciation à leur contrat d’été? Une réponse à cette question aurait dû être fournie en amont au Syndicat. Soit dit en passant, le SCCCUM veillera à ce que cette façon de procéder ne s’accompagne pas d’effets discriminatoires liés à la connaissance technologique.
ATTENTION : n’oubliez pas de répondre dans les 10 jours après la réception d’un avis de changement d’horaire d’un cours, sans quoi vous ne pourrez pas obtenir la compensation de 12 % prévue à l’article 10.15 de la convention collective.
Travaillons ensemble à encadrer le maintien du trimestre d’été
Les personnes chargées de cours sont en droit d’attendre de l’Université et de ses unités davantage de considération pour le trimestre à venir. Bien sûr, le SCCCUM continuera d’exercer la plus grande vigilance dans la défense des droits de ses membres. Mais vous êtes les yeux et les oreilles du Syndicat, alors n’hésitez surtout pas à nous contacter rapidement pour nous informer de toute difficulté que vous vivez ou de toute situation qui vous paraît discutable, qu’elle soit liée aux contrats, aux conditions de travail et d’exercice ou aux consignes universitaires.
Pour nous faire part de vos commentaires ou questions, écrivez-nous à cette adresse.
Pour consulter la convention collective, cliquez ici.