Infolettre du BAPE | Octobre 2025 | RAPPORT ANNUEL DE GESTION La transparence en action Comme tous les ministères et organismes, le BAPE produit un rapport annuel de gestion ou RAG pour les intimes. Celui de 2024-2025 a été déposé à l’Assemblée nationale le 9 octobre dernier. Nous nous doutons bien que, de prime abord, vous ne brûlez pas d’impatience à l’idée d’en explorer le contenu. Mais peut-être serez-vous curieux de découvrir le travail qu’il a nécessité. Il y a fort à parier que vous aurez des surprises. Christophe Marquis, conseiller en communication, a été à la rencontre de nos collègues Marie-Eve Gendron, adjointe administrative, et Joanie Sylvain, responsable des ressources financières, matérielles et de la logistique, afin de comprendre le rôle qu’elles jouent dans la production de ce document et l’importance de ce dernier. Voici le résultat de sa démarche. Lire l’article | ✔️ LE RAG 2024-2025 EN BREF | La dernière année a été particulièrement riche pour le BAPE. En effet, notre organisation a reçu pas moins de 27 mandats! Ceux-ci ont donné lieu à 66 séances publiques, suivies par plus de 2100 personnes en salle et 1800 à distance. L’année a aussi été marquée par l’arrivée de Martin Lessard, notre nouveau vice-président. De plus, nous avons pris part à la réflexion sur le projet de loi no 81, dont l’adoption en juin 2025 a confirmé un élargissement des responsabilités du Bureau. Soucieux de renforcer la participation citoyenne, nous avons également multiplié les initiatives dans ce domaine, en organisant des activités destinées aux jeunes et en concluant un partenariat avec le Groupe Femmes, Politique et Démocratie, notamment. Enfin, nous avons continué à faire rayonner notre bande dessinée Projet Scarabec, qui a joint plus de 9400 utilisateurs dans notre site Web et notre page Facebook depuis son lancement. Consulter le RAG | | Quoi de neuf ACTIVITÉS ET INITIATIVES | Les ramifications de la stabilisation côtière Afin d’assurer la sécurité de la population, de protéger des biens et de restaurer des habitats fauniques, le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire est intervenu sur les berges de Notre-Dame-du-Portage et de Notre-Dame-des-Neiges dans le Bas-Saint-Laurent. Quelques collègues analystes ont pu enrichir leurs connaissances au sujet de la stabilisation côtière à l’occasion d’une visite technique des lieux, le 15 septembre. D’après vous, combien de plants de végétaux indigènes a-t-il fallu transplanter pour restaurer les deux sites? Près de 234 000! Le projet de Notre-Dame-du-Portage, mis en œuvre en 2018, devait contribuer à la protection des résidences situées à proximité du site, en plus de renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques et aux perturbations humaines. Les interventions réalisées (transplantation de plus de 45 400 plants et recharges sédimentaires) ont permis de recréer des conditions propices à la fraie du capelan et de restaurer la connectivité écologique entre la plage et le marais. Du côté de Notre-Dame-des-Neiges, la restauration du terrain du secteur des Grèves visait à rétablir une mosaïque d’habitats interconnectés, composée d’un herbier, d’un marais et d’une plage. Elle a nécessité la transplantation de 188 450 plants et une recharge sédimentaire. Les participantes et participants à la visite provenaient notamment de ministères et d’organismes concernés par la lutte contre l’érosion des berges. Ils ont eu l’occasion d’examiner de près les travaux accomplis et d’échanger sur l’acceptabilité sociale des projets, les bénéfices attendus à moyen et à long terme, les méthodes utilisées, le suivi et l’entretien des sites ainsi que les défis rencontrés sur le terrain. Grâce à cette expérience, le BAPE sera mieux outillé lorsqu’il se verra confier un mandat relatif à la stabilisation côtière. | | | Appel à l’entraide La campagne Entraide 2025 du BAPE a débuté officiellement le 30 septembre. Pour l’occasion, le comité responsable de ce projet a invité Elisabeth Fortin, coordonnatrice aux communications chez Moisson Québec, et Caroline Pérusse, conseillère partenariats et développement chez Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, à venir nous parler de leurs organismes respectifs et, surtout, de ce qu’ils peuvent accomplir grâce à nos dons. Nous avons notamment découvert qu’en 2024-2025, Moisson Québec a redistribué 5,7 millions de kilos de denrées pour une valeur marchande de 72 millions de dollars, ce qui a permis d’aider 82 000 personnes chaque mois, dont plusieurs ont des revenus d’emploi (34 %). De quoi nous encourager à donner généreusement. | | | | Une rencontre stimulante Notre collègue analyste Pierre Batellier a rencontré les étudiantes et étudiants du cours Séminaire d’intégration en développement durable de la maîtrise en management – développement durable de HEC Montréal le 6 octobre. Leur professeur, Emmanuel Raufflet, l’a invité à leur présenter le BAPE à l’occasion d’une séance consacrée à la participation citoyenne. Il a été question des mandats qui nous sont confiés, de leurs limites et des projets couverts. Les participantes et participants se sont aussi intéressés aux retombées de nos consultations publiques et de nos rapports, aux défis que nous devons relever, notamment celui de joindre différents publics, et à la défense de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement dans un contexte où certains la remettent en cause. Plus d’une heure d’échanges très stimulants. | | | Entre la France et le Québec Notre collègue Sylvie Mondor, directrice de l’expertise environnementale et du développement durable, a eu un mois d’octobre occupé. | Le 6, elle a participé par visioconférence à la table ronde introductive de l’événement France-Québec Les Océanes Atlantique 2025. Au fil de la discussion, il a notamment été question du fonctionnement du BAPE et de celui de la Commission nationale du débat public, mais aussi des consultations récentes et à venir relativement au développement éolien au Québec ainsi que des enjeux suscitant de la mobilisation lors de l’examen de projets d’énergie renouvelable en France. | | Sylvie a aussi pris part à une table ronde sur les enjeux de la participation et de la mobilisation à l’occasion du colloque intitulé Action climatique et transitions : regards croisés Québec-France, le 16 octobre, à l’Université Laval. Elle a entre autres parlé de nos trousses pédagogiques, des outils visant à favoriser la participation et impliquant la conception d’études d’impact fictives, mais scientifiquement crédibles. | | Le même jour, Sylvie a également rencontré des collègues de la Direction générale de l’évaluation environnementale et stratégique du ministère responsable de l’Environnement, à l’amphithéâtre Daniel-Johnson de l’édifice Marie-Guyart. Elle leur a présenté la méthode rigoureuse et transparente utilisée par les commissions d’enquête du BAPE pour choisir les enjeux qu’elles analysent dans leurs rapports. | | Enfin, Sylvie a mis son expérience à profit en offrant un atelier d’écriture stratégique aux nouveaux analystes et membres additionnels du BAPE, le 24 octobre. Ces derniers ont pu s’outiller relativement à la manière de bien cerner un mandat, de déterminer les enjeux, de synthétiser un propos, de structurer un texte, de réaliser une analyse et de rédiger des constats et des avis. Ça s’appelle être en demande. | | À la rencontre des jeunes de la fonction publique Le 17 octobre, une quarantaine de jeunes de 35 ans et moins ont expérimenté le BAPE à l’occasion d’un atelier intitulé Écouter pour mieux agir : intégrer les parties externes dans l’action publique. Ça se passait au Séminaire 2025 du Forum des jeunes de la fonction publique québécoise. Nos collègues Alain R. Roy, président, Alexandre Tanguay, conseiller en communication, et Antoine St-Gelais, conseiller en expérience utilisateur, ont proposé aux participantes et participants de vivre concrètement une étape essentielle d’une consultation publique du BAPE. Comment? En exprimant leur opinion sur un projet éolien fictif, développé pour une de nos trousses pédagogiques. Au cours de l’exercice, les animateurs ont insisté sur l’importance de chaque prise de parole. En effet, il est indispensable que les citoyennes et citoyens fassent entendre leurs préoccupations et leurs points de vue pour que les meilleures décisions soient prises relativement à des projets d’envergure susceptibles d’influencer l’avenir du Québec. Les jeunes professionnels ont également approfondi leur connaissance du BAPE (sa mission, ses rôles, etc.), en plus de se familiariser avec les défis que nous devons relever pour joindre les groupes sous-représentés dans nos activités (femmes et jeunes, notamment) et les approches développées pour y arriver. Merci à tous les participants et participantes! En espérant que vous vous sentez désormais mieux outillés pour prendre part à nos travaux. | Encore cette année, le BAPE a participé à la Journée maritime québécoise, qui a lieu le 28 octobre, en accueillant des représentantes et représentants de diverses organisations liées au secteur maritime. Nos collègues Martin Lessard, vice-président, et Sylvie Mondor, directrice de l’expertise environnementale et du développement durable, leur ont parlé du BAPE, de sa mission, de ses rôles, de la Procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, de la façon de bien préparer un dossier et des détails entourant la participation à une consultation publique, en plus de répondre à leurs questions. Ils ont également pu en apprendre davantage sur la réalité de nos invités et les spécificités du domaine dans lequel ils évoluent. Une autre manière de prendre la mer. | | Le BAPE en action DOSSIERS CONFIÉS PAR LE MINISTRE | Simulations visuelles : Pesca Environnement | PARCS ÉOLIENS SAINT-PAUL-DE-MONTMINY ET DE LA FORÊT DOMANIALE Deux projets, un rapport Au terme de son analyse, qui tient compte des opinions exprimées par les participantes et participants à ses travaux, la commission d’enquête du BAPE, composée de Marie-Eve Fortin et Georges Lanmafankpotin, retient que le projet de parc éolien de la Forêt Domaniale suscite peu de préoccupations de la part de la communauté d’accueil. L’audience publique a révélé que l’intégration du projet de parc éolien Saint-Paul-de-Montminy dans un milieu parsemé de lacs privilégiés pour la villégiature est quant à elle source d’inquiétude pour plusieurs riveraines et riverains. De récents efforts d’optimisation de la part de l’initiateur ont toutefois permis d’atténuer un important irritant. Bien que les deux projets aient le potentiel de générer des retombées structurantes pour les quatre municipalités qui accueilleraient des éoliennes, ils nécessitent certaines bonifications avant la délivrance d’éventuelles autorisations gouvernementales. Plus particulièrement, le projet de parc éolien Saint-Paul-de-Montminy requiert la réalisation d’évaluations additionnelles. Pour un aperçu, consulter les faits saillants et le rapport en un clin d’œil. Pour tous les détails… Lire le rapport | LET D’HÉBERTVILLE-STATION Qu’en pensent les participantes et participants? | La deuxième partie de l’audience publique sur le projet d’agrandissement du lieu d’enfouissement technique d’Hébertville-Station s’est déroulée les 14 et 15 octobre, à Hébertville-Station. En tout, 23 citoyens, citoyennes et organisations ont donné leur opinion de vive voix ou par écrit. En attendant la sortie du rapport, au plus tard le 30 janvier 2026, vous pouvez découvrir les points de vue exprimés en visionnant les séances ou en lisant les mémoires et les commentaires transmis à la commission d’enquête. Consulter le dossier | | Suivez-nous sur les réseaux sociaux! | Membres du Comité Infolettre : René Beaudet, Shirley Bishop, Alexandre Bourke, Alexandra Dufresne, Marie-Eve Fortin, Josiane Ouellet et Françoise Quintus | Ont aussi participé à cette parution : Danielle Gagné (montage), Léa Harvey, Karine Lavoie, Christophe Marquis, Alexandre Tanguay (textes), Virginie Begue (site Web), Lina Croteau (révision), Karine Fortier, Mathieu Giguère (illustrations), Vincent Drolet (vidéo) | | © Gouvernement du Québec, 2025 | | | | |