La Bougeotte                L'infolettre - Octobre 2020

Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM)

VIE ASSOCIATIVE

Le CDDM s’adapte

C’est maintenant toute la Montérégie qui est passée au rouge et pour pouvoir continuer de vous offrir des activités, le CDDM n’a d’autres choix que de s’adapter. À cause de la vitesse à laquelle les consignes sanitaires changent, pour pouvoir assurer une continuité dans nos activités de vie associative, nous avons pris la décision de n’offrir que des activités en ligne jusqu’à Noël. Une réévaluation sera faite en janvier en fonction de la situation.

Nous sommes conscients que plusieurs d’entre vous n’ont pas accès au matériel technologique nécessaire, c’est pourquoi nous mettons en place un maximum de moyens pour vous permettre de participer aux activités quand même. Dans les prochaines semaines, des ordinateurs seront mis à la disposition des membres, dans les bureaux du CDDM, pour ceux qui n’en ont pas à la maison. Le nombre d’ordinateurs pourrait varier d’un bureau à l’autre en fonction de l’espace disponible, notamment. Nous aspirons également à offrir une formation sur le logiciel Zoom pour tous les membres intéressés.

Pour plus d’information, ou simplement pour discuter de cette situation si vous en ressentez le besoin, n’hésitez surtout pas à appeler votre conseillerEs local. Malgré les circonstances, nous sommes toujours là pour vous.

Cette année soulignait la 8e «JOURNÉE DE L'ALTERNATIVE EN SANTÉ MENTALE»

Le 10 octobre est décrété «Journée mondiale de la santé mentale» (Organisation Mondiale de la Santé). Au Québec, cette journée est soulignée comme la «Journée de l’Alternative en santé mentale». Le comité mobilisation du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale (RRASMQ) invitait toutes les ressources membres à participer à plusieurs activités:

  • Distribuer les journaux Ailleurs et Autrement;
  • Mettre en évidence les affiches de la Journée de l’Alternative;
  • Compléter avec les membres de la ressource et de la communauté l’affiche interactive Ça irait vraiment mieux si… puis prendre en photo les résultats et les partager sur les réseaux sociaux.

C’est cette dernière option que le CDDM a choisi de faire cette année compte tenu des mesures sanitaires nous empêchant d’être avec les gens pour la distribution du journal. Nous vous avions sollicité afin de vous prendre en photo et nous la retourner. Des employés du Collectif y ont participé et vous pouvez retrouver ces photos sur la page FB du CDDM. Merci à tous ceux et celles qui ont pu participer !

Facebook du CDDM

Activité Réflexion et perspective : la pandémie et nos droits

Le 11 novembre prochain, le CDDM et Représent’Action vous convie à une rencontre virtuelle pour discuter ensemble des impacts de la pandémie du COVID-19 sur notre santé mentale et sur nos droits en matière de santé. Depuis le début de la pandémie en mars dernier, nous avons observé de nombreux changements au niveau des services en santé mentale:

  • Suivis téléphoniques plutôt qu’en personnes
  • Restrictions des visites à domicile
  • Suspension des activités de certains organismes, etc.

Le CDDM s’intéresse à comment vous avez vécu tous ces changements et qu’est-ce que nous pouvons faire collectivement pour améliorer la situation.

Les circonstances actuelles de reconfinement nous forcent à tenir cette activité de manière virtuelle, mais par souci d’inclusion, cette activité sera également offerte en présentiel dès que la situation nous le permettra. Pour plus d’information, ou pour vous inscrire, appelez au 1-800-567-8080 ou au 450-674-2410 pour la région de Longueuil. Au plaisir de vous y voir!

LES GRANDS DOSSIERS

Les effets de la COVID sur les droits en SM

Nul doute que la pandémie actuelle nous affecte tous sur le plan physique et moral. Mais qu’en est-il de ceux et celles qui éprouvaient déjà ces difficultés? À titre d’organisation de défense des droits, nous sommes en mesure de vous dire que les droits des personnes vivant avec une problématique en santé mentale en ont pris pour leur…rhume! Bien entendu, les premiers effets certains sont l’isolement et les difficultés accrues à avoir une aide rapide et personnalisée. La distanciation physique et les nouvelles méthodes de télétravail ont accaparé le plus gros des ressources publiques et parapubliques au début de la pandémie.

Au niveau de la justice

La pandémie soulève aussi des enjeux de droit importants dans l’appareil judiciaire en lien avec les procédures d’usage associées aux requêtes judiciaires pour les gardes en établissement et les autorisations judiciaires de soins. Pour l’une comme pour l’autre, la visioaudience est devenue un outil privilégié depuis le confinement général (le tribunal à la télé). Cependant, à partir des échanges auprès des personnes visées par ces requêtes, nous avons constaté que certaines d’entre elles n’avaient tous simplement pas rencontré leur avocat.e au préalable (ne savaient même pas qui les représentait à l’écran), ou bien on ne les avait pas préparée et elles n’avaient pas toutes compris le «spectacle» qui se déployait devant leurs yeux.

Pour certains, l’avis de signification fut biffé tandis que pour d’autres, une dispense à comparaître fut établie afin d’éviter tout risque de contagion… Lors du récent déconfinement (ne serait-ce qu’en partie), le Ministère de la Justice, les avocats et la magistrature avaient préconisé un retour en salles d’audience, mais les visioaudiences sont toujours proposées d’entrée de jeu. Comme quoi, la vertu d’un moment peut nous conduire à la facilité d’un autre.

Nous finirons en ajoutant que nous comprenons totalement les mesures encourues à l’égard des enjeux sanitaires qui ont cours. Cependant, cette crise exacerbe toutes les failles organisationnelles de nos principales institutions, et ce au détriment de tous. Changeons de paradigme!

Dans le réseau de la santé

Au sein même du réseau de la santé, les conditions d’hébergement des personnes psychiatrisées ont fait les manchettes ce printemps. On y relatait des conditions plus que discutables pour les personnes atteintes de la COVID. Encore, l’exercice des recours pour ces personnes est très largement diminué (pas ou peu d’accès au téléphone, aucune assistance physique pour les démarches et leur compréhension). En complément, le droit à l’accompagnement est brimé (pour tous). Le droit au changement de médecin et au transfert d’établissement est compromis pour une durée illimitée (pour tous), rien pour nous aider à donner plus de sens aux soins dispensés !

En somme, les entorses aux droits prévus par la Loi des Services de Santé et Services sociaux (LSSSS) sont très importantes et font partie des « sacrifices jugés nécessaires » durant cette crise sanitaire. Comme quoi, ce sont toujours les plus vulnérables qui passent à la trappe… on connait ça!

 

Recherche sur les autorisations judiciaires de soins : la patience est d’or…

La COVID chamboule tout, mais vraiment tout comme vous le savez. Les bouleversements associés à la pandémie auront eu aussi gain de cause de l’échéancier initial de notre projet de recherche autour des autorisations judiciaires de soins.

À titre de rappel :

Nous avions fait récemment la promotion d’une nouvelle démarche de recherche entre le CDDM et le Service à la collectivité de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). La recherche intitulée Recherche sur les autorisations judiciaires de soins analyse comparative des pratiques entre deux CISSS de la Montérégie, se devait déjà d’être bien entamée, mais notre accès aux palais de justice est toujours compromis, et ce jusqu’à nouvel ordre pour les raisons que vous connaissez. Nous ne craignons pas pour la suite de ce dernier heureusement!

Pour les néophytes…

L’autorisation judiciaire de soins (ou ordonnance de traitement) vise à contraindre une personne à subir un traitement (médicaments, électrochocs) ou à être hébergée contre son gré. Elle est accordée par la Cour supérieure, généralement pour une période de deux, trois, voire même cinq ans, et ce, sans possibilité de révision. Ces jugements ont des implications très importantes sur les droits des personnes et leur intégrité, qui plus est, ils peuvent avoir des atteintes importantes sur leurs choix et leur qualité de vie.

À titre informatif, en 2018-2019 sur le territoire du CISSS Montérégie-Est, 69 personnes différentes furent les cibles de ces requêtes et 78% de ces jugements furent d’une durée de 3 ans…

Represent'Action Montérégie

Représent’Action reprend ses activités après quelques mois d’absence dus à la pandémie. Bien que les Tables et les comités fonctionnent au ralenti, nous profitons de l’automne pour préparer la suite de nos implications lorsque des actions à poser redeviendront possibles et accessibles.

Comme pour l’ensemble des organismes, un virage vers le numérique s’impose également pour nous, le temps que l’on puisse se retrouver en personne. C’est pour cette raison que Représent’Action se joint au CDDM pour la prochaine rencontre virtuelle qui aura lieu le 11 novembre prochain. Ce sera un bonheur de vous revoir et de vous entendre, toujours avec ce souci de faire éventuellement bouger les choses.

Le 4 novembre marquera le lancement officiel du nouveau site de Représent’Action. Il est magnifique, riche en contenu et il couvrira l’ensemble des régions du Québec. Vous aurez la chance de découvrir de manière encore plus approfondie qui nous sommes et ce que nous faisons. Le lancement se fera en direct sur la page Facebook de Représent’Action Santé Mentale Québec. https://www.facebook.com/RepresentACTIONsmQ/

Vous êtes donc tous invités à y participer et découvrir notre nouveau site à partir du 4 novembre.

www.representactionsmq.org

Bonne découverte !

Coordonnées des bureaux du CDDM:

Longueuil: 450-674-2410 (1-800-567-8080)

Saint-Hyacinthe: 450-771-1164

Sorel-Tracy: 450-746-7308

Saint-Jean-sur-Richelieu: 450-684-2604

Valleyfield/Châteauguay: 450-370-1807