Infolettre

27 mars 2019

vol. 4,  no 6

 

 

Un désaccord sur la démarche de nomination

du recteur et des doyens

 

Nous vous avons fait part, en septembre dernier, de l'adoption des nouveaux statuts de l'Université de Montréal. En effet, le processus de modification des statuts a fait l'objet d'un important travail, d'abord de la part du Groupe de travail en vue d'une refonte des statuts (GTRS), auquel a participé notre collègue David Lewis, puis de celle du Comité d’étude du projet de transformation institutionnelle (CEPTI), auquel a participé notre collègue Frédéric Kantorowski, et enfin de celle de l'Assemblée universitaire (AU). Les propositions de modifications de l'AU ont ensuite été transmises au Conseil de l'Université (CU).

 

Le CU a retenu la grande majorité des propositions de modifications aux statuts qui avaient été adoptées par l'AU. Cependant, il a rejeté deux propositions sur la procédure de nomination du recteur : primo, que toutes les candidatures soient publiques; secundo, que soit tenu un scrutin indicatif sur les candidatures par lequel l’AU ferait connaître sa ou ses préférences. Le CU a plutôt opté pour des candidatures anonymes et pour la suppression du vote indicatif.

 

Le 15 octobre 2018, l'AU a adopté une résolution demandant au CU de reconsidérer sa décision, résolution soutenue par les représentants-es des chargés-es de cours. Plus récemment, un groupe de membres de l’AU réuni autour de monsieur Samir Saul, professeur, a fait parvenir aux unités de la documentation et leur a proposé d’adopter une résolution demandant une reconsidération de la décision du CU. Plusieurs assemblées départementales l’ont déjà fait.

 

Le 28 février dernier, la direction de l'Université a fait paraître dans l'UdeM Nouvelles un texte sur la démarche adoptée pour la désignation du prochain recteur en 2020, et, le 18 mars, les membres de l'AU ont été informés-es en séance des deux grandes étapes de ladite démarche : dans un premier temps, des audiences sur le profil de candidature recherché, avec rapport du comité de nomination; dans un deuxième temps, des audiences sur les candidatures.

 

Le CU souhaite que les candidats-es aient le choix de l'anonymat ou du non-anonymat de leur candidature. Le SCCCUM croit saisir, sans les approuver totalement, les motivations qui fondent cette position et pense que cette façon de faire, bien pouvant entraîner une perte de transparence et donner lieu à des situations, disons étranges, pourrait s’avérer viable (ou vivable, c’est selon) si l'anonymat était l'exception et non la règle.

 

En ce qui a trait au vote indicatif, le CU n'est pas revenu sur sa décision. Selon ce que nous en comprenons, le CU est convaincu qu'un vote à l'AU, même indicatif, créerait une attente certaine et donc du mécontentement si la personne désignée par le CU n'était pas celle qu'avait dit préférer l'AU. En tout respect, le SCCCUM croit que le CU est allé trop loin en refusant à l'AU l'occasion de s'exprimer en tant qu'instance de représentation de l'ensemble de la communauté universitaire et que, sachant avoir de toute façon le dernier mot, il a manqué d'ouverture, sinon d'élégance. Enfin, en ce qui a trait à une éventuelle déception que pourrait causer à l'AU une décision du CU, il nous semble que l'AU a la maturité nécessaire pour la surmonter le temps venu. De même, le CU est capable, contre attentes ou déception, d'assumer pleinement ses décisions.

 

Quoi qu'il en soit, les chargés-es de cours voudront utiliser toutes les voies mises à leur disposition par la démarche prévue dans les nouveaux statuts pour faire valoir leur avis sur le choix du nouveau recteur ou de la nouvelle rectrice, de même que sur celui des doyens et doyennes, dont l’information, la participation aux audiences et la représentation au comité de nomination. Sur ce dernier point, rappelons qu’une modification aux statuts fait en sorte qu'une personne chargée de cours siège dorénavant à ces comités, ce dont on ne peut que se réjouir.

 

Il est à noter que les démarches de nomination du recteur et des doyens-es sont similaires, et que, dans les deux cas, les recommandations de l'AU et la décision du CU ont été semblables. La démarche de nomination du doyen ou de la doyenne en cours à la faculté de Musique est conforme à celle qui est prévue dans les nouveaux statuts. Par la voix de leur représentant au Conseil de faculté, monsieur Vincent Verfaille, les chargés-es de cours ont participé aux audiences sur le profil recherché.

 

Appréciation étudiante des cours :
l’importance de remplir la
fiche de variables contextuelles

Lors de la Soirée Bulles du 27 février 2019, tous et toutes étaient d’accord pour dire qu’il est très important que, lors de la démarche d’appréciation étudiante des prestations de cours tenue en fin de trimestre, la personne chargée de cours remplisse la fiche de variables contextuelles, et ce, le plus tôt possible. En effet, cette fiche sert à pondérer l’interprétation des résultats de l’appréciation étudiante et permet entre autres aux unités de mieux saisir les conditions d’enseignement des cours. Les variables contextuelles ont trait aux caractéristiques de la clientèle étudiante, au délai entre l’affectation et le début du cours, au lien entre le cours et le domaine d’intérêt de l’enseignant, aux modifications apportées pendant la session au plan de cours, à l’horaire, au local attribué, etc. La personne chargée de cours peut ajouter à la fiche tous les commentaires qu’elle juge pertinents.

Monsieur Jonathan Leblanc, avocat et conseiller syndical à la FNEEQ, et l’un de nos invités lors de cette soirée, a insisté sur l’importance pour la personne chargée de cours de porter cette pièce au dossier de l’appréciation, ne serait-ce que pour les fins d’un éventuel recours juridique. Quant à lui, monsieur Frédéric Lapointe, chargé de cours et conseiller en évaluation au Centre de pédagogie universitaire, qui nous faisait aussi le plaisir de participer au panel, a affirmé que la fiche se trouverait bientôt en ligne dans un format plus convivial. « Qu’on nous permette alors de souhaiter, a affirmé avec le sourire une participante, que la nouvelle version de la fiche respecte les règles de la ponctuation, de l’orthographe et de la typographie. » Quoi qu’il en soit,

REMPLISSONS LA FICHE DE VARIABLES CONTEXTUELLES!

 

Crédit photo : Zacharie Routhier - Journal Quartier libre

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Des actions concrètes pour le climat!

 

Le vendredi 15 mars, plus de 150 000 étudiantes et étudiants québécois ont débrayé et manifesté pour réclamer des gouvernements qu'ils agissent concrètement pour la sauvegarde du climat. À Montréal seulement, plus de 100 000 personnes étaient de la Manifestation pour le climat, l'une des nombreuses marches se déroulant le même jour dans de grandes et de moins grandes villes du monde. Le mouvement a rejoint des centaines de villes sur les cinq continents. Selon La Presse, les «foules les plus imposantes se trouvaient à Sydney, Berlin, Paris, Bruxelles, Londres, Madrid, Santiago du Chili et Montréal.» Toutes ces marches, parties prenantes de la Grève mondiale pour le climat, sont issues d’un mouvement international que personnifie la jeune Greta Thunberg depuis son intervention au COP24 en décembre dernier. Elles ont l'appui d'organisations non gouvernementales, comme Amnistie internationale et Greenpeace, de syndicats, de scientifiques et de nombreux acteurs politiques.

À Montréal, la manifestation a débuté au pied du monument à George-Étienne Cartier (dans le parc du Mont-Royal), puis a parcouru les rues du centre-ville, passant notamment sous le viaduc de la rue Berri, symbole des manifestations étudiantes et civiles des dernières années. Les participants à la marche étaient principalement des jeunes du secondaire, après tout les premiers à avoir été invités à ce qui est devenu un évènement et les plus directement concernés par un futur potentiellement bloqué par un environnement devenu ingérable. S'y sont quand même retrouvés nombre d'adultes, autant des étudiants universitaires ou des jeunes parents avec leurs enfants que des baby-boomers. La marche s’est rendue à la place des Festivals, où les participants et participantes, du moins ceux qui étaient suffisamment proches de la scène, ont pu entendre quelques discours prononcés par des leaders du mouvement.

 

Dans la foule, on voyait beaucoup de pancartes faites à la main par les jeunes et portant des slogans bien sentis, dont le délicieux « Les calottes sont cuites ». Cependant, et contrairement à d’autres marches qui ont eu lieu ces dernières années, y compris des marches pour le climat, il y avait beaucoup moins de banderoles politiques ou syndicales. Tout de même, on a aperçu celles de notre centrale, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), tout comme celles de notre conseil central, le Conseil Central du Montréal Métropolitain (CCMM). De plus, la Confédération des syndicats nationaux avait appuyé le mouvement, son président Jacques Létourneau déclarant par communiqué : « Étant donné l’urgence entraînée par le réchauffement climatique, nous n’avons d’autres choix qu’une remise en question fondamentale de nos comportements individuels et collectifs, que ce soit en matière de transport, d’énergie et de consommation. » (1) Le mouvement a aussi obtenu l'appui d'une grande part du monde de l’éducation. Le tout jeune collectif Profs pour la Planète, un cousin du collectif français Enseignant.e.s Pour la Planète, a appelé à signer une pétition dans laquelle il affirme notamment: « Nous, enseignant.e.s, signons cet appel pour signifier que nous sommes déterminé.e.s à agir pour l’avenir de nos élèves, afin qu’ils puissent continuer à apprendre pour les générations à venir. » La pétition a jusqu'à maintenant été signée par plus de 5 000 enseignants et enseignantes. Vous pouvez vous joindre à elles et eux à cette adresse.

 

Crédit photo : Zacharie Routhier - Journal Quartier libre

 

Le budget Girard – vœux pieux,
rien pour les stagiaires

 

Reconduction de la grève des stages à la suite de la présentation du premier budget du gouvernement Legault


Plus de 40 000 stagiaires, étudiants et étudiantes, au collégial et à l’université, ont déclenché la grève le 18 mars pour réclamer un salaire et des conditions de travail convenables pour les stages. On se rappellera que, l’automne dernier, les étudiants et étudiantes ont lancé un ultimatum au gouvernement pour qu’il s’engage dès l’hiver 2019 à rémunérer les stages. Malgré cela, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, a affirmé en janvier que la mobilisation étudiante ne pourrait pas accélérer le processus et qu’il faudrait attendre jusqu’en avril pour que le gouvernement consulte les associations étudiantes, les directions d'établissements, les partenaires du marché du travail et les autres ministères concernés. Il semble clair que par ses jours de grève avant même la publication du budget du gouvernement, la Coalition montréalaise pour la rémunération des stages ait voulu signifier au gouvernement qu’il était nécessaire d’agir rapidement.

Comme le budget du gouvernement Legault présenté le 21 mars n’incluait pas d’argent supplémentaire pour les stagiaires, un mandat de reconduction de la grève a été voté par la Coalition. Celle-ci dénonce principalement le recours grandissant de l’État et du patronat au «cheap labor» des stagiaires, ainsi que la dévalorisation du travail exigé dans certains stages.

Selon la déclaration à Radio-Canada d’une étudiante en enseignement, Sandrine Boisjoli, le ministre voudrait répartir les stages en 14 catégories, une différenciation qui ne servirait qu’à justifier l’absence de compensation pour certains stages, en particulier dans les métiers traditionnellement féminins, dont les soins infirmiers, l’enseignement et le travail social. Sandrine Boisjoli a également souligné l’absence de protection des stagiaires contre l’intimidation et le harcèlement. De plus, elle a déploré le sous-financement des entreprises publiques, qui ne reçoivent qu’approximativement 22 millions en crédits d’impôt pour payer leurs stagiaires, alors que les entreprises privées en reçoivent à peu près 41 millions.

Rappelons enfin que, à la suite du conseil fédéral des 5, 6 et 7 décembre 2018, où il avait été proposé que « le conseil fédéral appuie la lutte en faveur d’une rémunération juste des stages accomplis pendant les études et réclame que le financement de cette rémunération soit fait par de nouvelles ressources provenant de l’État », la FNEEQ-CSN s’est prononcée en faveur d’une rémunération juste des stages.

 

 

Soutenons le lanceur

d'alerte

Louis Robert!

Le CCMM-CSN appelle tous ses syndicats à signer massivement la pétition mise en ligne par le Syndicat des professionnelles et professionnels du Gouvernement du Québec (SPGQ), dont est membre Louis Robert, pour que cet agronome soit réintégré dans la Fonction publique et obtienne des excuses publiques du ministre André Lamontagne, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. Le CCMM-CSN considère que le ministre doit aussi faire des excuses publiques à la population du Québec, dont la santé est gravement menacée par les pesticides.

 

En assemblée générale du CCMM-CSN, le SPGQ (affilié FTQ) a expliqué la situation du congédiement en janvier dernier de Louis Robert , agronome du gouvernement du Québec. Nous vous rappelons que Louis Robert est un lanceur d'alerte : il a montré en 2018 à un journaliste de Radio-Canada une note ministérielle faisant état de l’ingérence du privé dans la recherche publique en agriculture, notamment auprès du Centre de recherche sur les grains (CÉROM). L’une des missions du CÉROM est de faire de la recherche scientifique pour diminuer l’usage des pesticides nocifs. Louis Robert a affirmé que « [la direction l’avait] forcé à endosser une présentation dont les résultats partiels [...] entraient en contradiction directe avec [...] la conclusion finale d’un projet en entomologie (étude des insectes). » – Extrait de la note ministérielle du MAPAQ

 

Christian Overbeek, président du CA du CÉROM, a fait des tentatives d’intimidation liées à la diffusion des résultats de recherche sur les pesticides « tueurs d’abeilles ». Au CA siègent également d’autres représentants de fournisseurs de pesticides, comme la Coop fédérée et la société Synagri. En revanche, cinq des sept chercheurs du CÉROM ont choisi de démissionner plutôt que de banaliser ce qui s'y passait.

 

Nous avons besoin de lanceur d'alertes comme Louis Robert. Signez massivement la pétition en ligne!

 

 

Contre les discriminations
envers les chômeuses

Le CCMM soutient le MASSE

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) a présenté une campagne lancée cet automne contre la discrimination des femmes par le système d'assurance-chômage (dit assurance-emploi au Canada), sur le thème « De travailleuses à chômeuses, même injustice, même combat! ». En effet, seulement 35,2 % des femmes ayant perdu involontairement leur emploi sont considérées comme admissibles à l’assurance-emploi, contre 52,5 % des hommes dans cette situation. Cette différence vient principalement du fait qu’il y a beaucoup plus de femmes qui occupent un emploi à temps partiel ou précaire et que l’assurance-emploi n’en tient pas compte dans ses règles d'indemnisation.

Les revendications du MASSE sont les suivantes :

1. abaisser le seuil d’admissibilité à 350 heures ou 13 semaines;
2. établir un seuil minimal de 35 semaines de prestations;
3. augmenter le taux de prestations à 70 % basé sur les 12 meilleures semaines de salaire;
4. indexer annuellement les paliers de revenu du supplément familial (avec réajustement rétroactif à partir de 1997), calculé à partir du revenu individuel et non familial;
5. abolir les exclusions totales en cas de départ volontaire et d’inconduite;
6. avoir accès aux prestations régulières d’assurance-chômage en cas de perte d’emploi, sans égard aux prestations maternité/parentales/paternité versées.

Ces revendications concernent aussi les chargées de cours qui ont peu de charges de cours par année.

Notre conseil central, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) a adopté une résolution pour soutenir cette campagne du MASSE.

 

Semaine d'action contre le racisme

La Semaine d’action contre le racisme, qui depuis 20 ans coordonne des activités très variées pour Combattre le racisme et pour l'égalité des chances, a cette année pour thème La Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine, et pour fil conducteur et mobilisateur le slogan Mieux connaître le passé pour aller de l'avant! . On peut consulter le calendrier des activités, qui auront lieu du 21 au 31 mars 2019, sur le site de la SACR.

 

Déclaration de la CSN
contre le racisme,
la discrimination raciale
et la xénophobie

À la CSN, nous croyons que le droit à l’égalité est non seulement une obligation légale, mais aussi notre responsabilité à toutes et tous. Nous sommes individuellement et collectivement responsables de bâtir et de préserver la société juste, égalitaire et solidaire que nous voulons.

Individuellement, nous avons le devoir d’intervenir devant les préjugés et les faussetés qui sont répandus autour de nous. Nous avons le devoir d’exiger que ces propos et ces comportements soient corrigés et que des sanctions soient appliquées.

Collectivement, nous devons examiner les pratiques qui ont cours dans nos milieux de travail et de vie, et dans nos organisations. Cet examen rigoureux ne s’applique pas qu’au hockey et aux médias sociaux. Nous devons aussi transformer le monde du travail et les syndicats.

À la CSN, nous croyons qu’il est grand temps d’agir!

 

Grève des employés d’entretien
de l’Université de Montréal
(
SEEUM-1186)

 

Les 17 techniciens de mécanique du bâtiment et les mécaniciens en machinerie fixe (TMB-MMF) membres du Syndicat des employés d'entretien de l’Université de Montréal (SEEUM-1186), sont en grève. Le mercredi 20 mars, à l’heure du dîner, ils manifestaient devant l'Université. Plusieurs de nos membres y étaient, et le président du SCCCUM a adressé un message de solidarité aux TMB-MMF, qui s'élèvent contre la sous-traitance et exigent entre autres un règlement juste sur la question des heures supplémentaires.

Le Syndicat déplore le fait que, depuis le départ à la retraite de treize TMB-MMF, l’Université a eu recours à de la sous-traitance sans même tenter d'afficher les postes, et ce, par quelque moyen que ce soit. Trois préposés issus de la sous-traitance travailleraient la semaine et le week-end, ce que le Syndicat dénonce comme « un flagrant manque de respect de la part de l’employeur ». De plus, l’Université vient d’annoncer officiellement qu'elle aura recours à la sous-traitance au Campus d'Outremont, ce qui obligera le syndicat à aller en arbitrage.

Un autre point divise aussi les parties : les autres employés membres du SEEUM peuvent, lorsqu'ils font des heures supplémentaires, mettre en banque jusqu’à 10 jours de congé. Les TMB-MMF en ont demandé cinq à l’Université et en ont reçu seulement trois, et cela dans le cadre d’un projet pilote. Ce n’est pas équitable, c’est le moins qu’on puisse dire.

L’Université insiste pour obtenir des techniciens et mécaniciens une convention d'une durée de huit ans, ce qui est exceptionnellement long et exigerait donc une sérieuse contrepartie. Pire, pour arriver à cette fin, l'Université menace de ne pas accorder aux TMB-MMF le montant forfaitaire annuel de 0,5 % que reçoivent déjà les autres syndiqués. Pourtant, le SEEUM s'est déjà montré très raisonnable en acceptant de discuter d'une durée de six ans. En résumé, l’Université souhaite plus d’années de convention, mais sans proposer quoi que ce soit, compensation, montant forfaitaire ou banque d'heures supplémentaires!

Le SEEUM subit les effets d’une injonction obtenue le mercredi 20 mars et qui oblige ses membres à manifester seulement sur le trottoir. L’Université reprochait aux membres du SEEUM d’être entrés dans certains bâtiments, en particulier à la Direction des immeubles, et d’y avoir fait du bruit pendant une minute ou deux. En ce moment, les grévistes ont le droit de manifester près de la bouche du métro Université-de-Montréal, un peu sur le terrain de l’Université. Le Syndicat compte respecter cette injonction.

D’autre part, le SEEUM compte faire des plaintes pour utilisation de briseurs de grève. En effet, l’Université a décidé de faire appel à de la sous-traitance, ce qui n’est pas permis en cas de grève. Un enquêteur appelé sur les lieux par le Syndicat le lundi 25 mars est d’avis qu’il s’agit bel et bien de briseurs de grève, puisqu’ils ont été embauchés vers la fin des négociations, en prévision d’un possible conflit. L’Université, pour sa part, affirme que les sous-traitants étaient là avant le déclenchement du conflit. Une requête sera déposée sous peu. Le Syndicat espère obtenir d’ici à peu près deux semaines une injonction confirmant que l’Université n’a pas le droit d’utiliser des briseurs de grève.

 

Soyons solidaires des TMB-MMF du SEEUM et soutenons-les dans leur lutte!

 

Congé parental

 

(articles 17.23, 17.24 et 17.25 de notre convention collective)

« J'ai vérifié la liste de pointage, et il n'y a aucun cours inscrit à mon nom pour la session d'hiver 2018. J'avais pourtant obtenu trois cours, bien que je ne les aie pas donnés en raison de mon congé de maternité. Merci de m’expliquer pourquoi. » – Une chargée de cours

Cette situation doit se comprendre dans le contexte des articles 17.23, 17.24 et 17.25 de notre convention collective. En 17.23, il est précisé que « les congés de maternité, d'adoption, ou de paternité (congé pour le conjoint) peuvent être prolongés par un congé parental sans traitement d’une durée maximale de cinquante-deux (52) semaines. » L'expression pivot est « sans traitement ». Elle signifie « ne pas être indemnisé ni obtenir de pointage », et ce, même si la personne chargée de cours doit postuler et obtenir un ou des cours pour chaque trimestre inclus dans ce congé parental.

 

Voilà pourquoi la chargée de cours citée plus haut ne voyait pas les cours sur la liste de pointage subséquente.

Ici entre en jeu l'article 17.25 : il est possible de maintenir sa participation au Régime de retraite de l'Université (RRUM) durant ce congé sans traitement. Les conseillères au RRUM nous ont confirmé recevoir l'information concernant les contrats de congés parentaux sans traitement. Dans ces cas, elles communiquent avec les personnes chargées de cours concernées afin de vérifier si elles ou ils veulent cotiser.

 

Nous ne saurons trop vous inciter à fureter dans le site du RRUM pour étoffer vos connaissances sur cette question.

 

En forme, les mots!

 

La 16e Francofête, qui bat son plein à l'Université de Montréal (du 12 au 31 mars), a cette année pour thème «En forme, les mots! ».

Plusieurs activités remarquables ont déjà eu lieu, dont la grande finale du concours « Délie ta langue » organisé par le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie, ainsi qu’une table ronde sur l’importance du français dans le milieu des affaires et un colloque sur la place du français dans la recherche en gestion, ceux-ci sous l'égide du Centre de formation en langues des affaires de HEC Montréal. Quant à la consultation « Mon idée pour le français à l’UdeM », un projet soutenu par le gouvernement du Québec, elle a permis de recueillir, entre le 15 octobre et le 21 décembre 2018, de nombreuses propositions visant à favoriser le rayonnement du français à l’Université de Montréal. Ces idées porteuses ont été présentées à la communauté universitaire lors de la soirée « Délie ta langue ». Elles permettront à l’Université d’orienter ses actions en matière de valorisation de la langue française. Vous les trouverez sur le site Web de la consultation, cela dans l’ordre chronologique inversé de leur réception.

Parmi les activités encore en cours, signalons un concours de poésie, la répétition publique de la chorale de l’UdeM et l’inauguration d’une microbibliothèque en Sciences de l’éducation.

Vous avez jusqu’au 31 mars pour soumettre un poème constitué d'un maximum de 1 000 mots et ayant pour thème « Liberté d’expression sous toutes ses formes, à travers la langue française ». Vous pourriez gagner un Prix communauté universitaire (bon de 100 $, échangeable à la Librairie de l’Université de Montréal).

Le jeudi 28 mars à l’heure du dîner, devant la cafétéria au 3200, Jean-Brillant, vous aurez l’occasion d’écouter la chorale communautaire de l’UdeM chanter en français et en latin.

Si vous enseignez à la Faculté des sciences de l’éducation, vous pourrez participer à l’inauguration de la microbibliothèque en y apportant un livre d’un auteur francophone, à offrir à la bibliothèque ou à échanger avec une autre personne au cours de la soirée.

 

Dynamitage - REM

Jusqu’à quatre détonations par jour du matin au soir

 

Une modification à l’horaire des microdynamitages est en vigueur depuis le 4 mars. À la différence de l’automne, alors que cet horaire était fixe, on peut à présent s’attendre à un maximum de quatre détonations par jour (du matin au soir). Chaque sautage sera précédé d’un avertissement constitué de 12 coups de sifflet, et il sera suivi d’un long coup de sifflet. Pendant chaque opération de dynamitage, il y aura arrêt de la circulation des piétons et des véhicules pendant 5 à 10 minutes.

 

Le programme de surveillance du bruit, de la qualité de l’air et des vibrations restera en vigueur. Les camions lourds seront interdits de passage devant l’école entre 7 h 30 et 8 h, ainsi qu’entre 15 h et 15 h 20. Pendant les autres plages horaires ne pourront passer que deux camions à l’heure.

 

Dates à retenir

 

Activités universitaires


du 12 au 31 marsFrancofête à l'UdeM

11 avril - Visite guidée du campus de l'UdeM

du 19 au 22 avril - Congé de Pâques

15 avril - Assemblée universitaire

 

Activités intersyndicales
 

du 21 au 31 mars - Semaine d’action contre le racisme