Rapport inquiétant sur la situation des artistes et recommandations pour mieux les soutenir
Le rapport Pour que les arts demeurent vivants portant sur les effets de la pandémie sur les artistes a été rendu public ce matin.
Ce rapport découle du sondage que l’UDA vous avait transmis le 21 décembre 2020, effectué en collaboration avec la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) et d’autres associations et syndicats du secteur culturel, dont l’ARRQ, la GMMQ et l’UNEQ. Pour les associations et syndicats, ce sondage visait à connaître entre autres le niveau de détresse psychologique et la situation financière de leurs membres respectifs et l’impact de la pandémie sur leurs intentions quant à un changement de carrière.
Faits saillants des résultats pour l'ensemble des associations, incluant l'UDA
- 63 % des répondants vivent de la détresse psychologique élevée.
- 43,3 % des répondants présentent des symptômes de dépression majeure.
- De ce nombre, 11,7 % des gens indiquent avoir eu des pensées suicidaires durant la dernière année.
- 41 % des répondants ont considéré ou considèrent abandonner leur carrière.
- Dans le secteur de l’industrie de l’information, de la culture et des loisirs, c’est 24,1% des emplois qui ont disparu.
- Le niveau de rémunération est si faible que le nombre d’artistes devant cumuler plus d’un emploi a doublé.
- Le seuil de faible revenu pour une personne seule au Québec, en 2017, est établi à 24 220 $, seuil de faible revenu au Québe qui n’est même pas atteint par les travailleurs autonomes du secteur culturel.
Les associations souhaitent proposer aux gouvernements trois chantiers de travail qui incluent des mesures de soutien concrètes visant à assurer la relance et la pérennité du secteur de la culture :
- Réformer les lois. Il y a urgence d’inclure les travailleurs autonomes au régime d’assurance emploi et de procéder à la révision en profondeur des deux lois sur le statut de l’artiste (LSA).
- Réviser les modèles de financement de la culture. Nous soutenons qu’il faut revoir la chaîne de financement et la hauteur de la contribution publique pour s’assurer qu’elle ruissèle jusqu’aux artistes, créateurs et professionnels de la culture et y intégrer les changements dans les habitudes de consommation du contenu culturel, notamment au niveau numérique.
- Injecter des budgets inédits en culture. Pour assurer la relance des institutions muséales, des salles de spectacle, des théâtres et des festivals. Des sommes doivent être réservées pour des programmes de soutien en santé mentale et d’appui à la création et au renouvellement des expertises.
Nous vous invitons à lire le communiqué diffusé ce matin et le rapport complet en cliquant ici.