BULLETIN D'INFORMATION - JUILLET 2020

Cohabitation agriculture-faune en zone littorale du lac Saint-Pierre

Débuté en février 2019, le projet En action pour le lac Saint-Pierre vise l’amélioration de l’agroécosystème dans le littoral de ce plan d’eau. Tout au long de ce projet de quatre ans, des activités d’information, d’accompagnement et de développement de nouvelles pratiques seront proposées aux 200 entreprises qui cultivent dans le littoral du lac Saint-Pierre.

Crédit photo : MFFP

DES NOUVELLES DU PROJET

LE PROJET DANS LE CONTEXTE DE LA COVID-19

Les activités du projet Cohabitation agriculture-faune en zone littorale du lac Saint-Pierre sont maintenues malgré la pandémie actuelle. Cependant, dans le but de respecter les mesures sanitaires imposées par le gouvernement et protéger les participants, certains ajustements ont été apportés.

D’ici le printemps 2021, certaines activités sont planifiées virtuellement. La possibilité de la tenue de certaines rencontres en personne reste à déterminer. Le choix final de la forme sera fait en fonction des mesures sanitaires applicables au moment de l’activité.

Lors des ateliers tenus le 12 septembre au Centre-du-Québec et le 23 janvier dans Lanaudière et la Montérégie, 45 producteurs étaient présents et ont échangé avec les chercheurs et les conseillers sur les éléments qui freinent l’adoption de pratiques favorables à la cohabitation agriculture-faune et à l'élaboration de nouvelles méthodes. Ce même atelier est planifié en Mauricie à la fin de l’automne 2020.

Sur la base des résultats de ces ateliers, un autre série de rencontres est prévue pour les quatre régions au cours de l’hiver prochain et auront pour but d’identifier précisément les pratiques à développer et de structurer des expérimentations à compter de 2021.

PORTRAIT 2019 DES PRATIQUES AGRICOLES

Depuis l’automne 2019, une importante opération de collecte de données a été réalisée par les quatre fédérations régionales de l’UPA auprès d’entreprises agricoles afin de documenter les pratiques agricoles en zone littorale.

Quatre-vingt-quatre entreprises agricoles ont accepté de fournir leurs données (Centre-du-Québec 24, Lanaudière 36, Mauricie 19, Montérégie 5). Le portrait 2019 compile les résultats de près de 70 % des superficies cultivées dans le littoral du lac Saint-Pierre. Le traitement et l’analyse des données ont été réalisés par la Confédération et un rapport des résultats a été remis au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) en mai 2020. Les résultats seront diffusés à la suite de la présentation au comité directeur du projet et à l’approbation par le MAPAQ.

Un grand merci aux entreprises agricoles qui ont partagé leurs données et aux professionnels des fédérations régionales qui les ont colligées!

VITRINES DE DÉMONSTRATION SUR LES FERMES

À compter de cet automne, et jusqu’en 2022, cinq vitrines seront établies dans des entreprises agricoles pour faire la démonstration de pratiques favorables à la cohabitation agriculture-faune. En collaboration avec les répondants régionaux du MAPAQ et des fédérations régionales de l’UPA, la Confédération planifie actuellement les thèmes et les lieux de ces vitrines. Des producteurs seront sollicités prochainement pour y participer.

GROUPE FACEBOOK - LE LAC-SAINT-PIERRE EN ACTION

Nous souhaitons vous rappeler qu'il est possible d’adhérer au groupe Facebook Le Lac Saint-Pierre en action. Il s’agit d’un lieu pertinent pour poser vos questions et échanger entre producteurs.

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DES NOUVELLES DES INTERVENANTS

DES NOUVELLES DES RÉGIONS

UPA LANAUDIÈRE - OPÉRATION 5.5

Dans le littoral du lac Saint-Pierre, près de 100 ha ne sont cultivés qu’une année sur deux pour le maïs et deux années sur trois pour le soya. Ces terres se situent sous la cote de niveau d’eau de 5,5 m et sont visées par l’Opération 5.5 mise sur pied en 2019, qui appelle l’engagement des producteurs pour une utilisation différente de ces zones.

Dans le cadre de ce projet financé par la Fondation de la faune du Québec,10 producteurs ont signé un consentement pour laisser une partie de ces espaces en friche et 5 autres y réaliseront un aménagement faunique en 2020 (implantation d’herbacés ou arbustes). Pour l’ensemble de ces 15 producteurs, la superficie représente un peu plus de 10 hectares.

Des rencontres sont prévues avec d’autres producteurs pour identifier les zones basses plus difficiles à cultiver sur leurs terres et les encourager à créer des aménagements fauniques. Ces aménagements, en zone moins propice à l’agriculture, permettront assurément de favoriser la cohabitation de l’agriculture et de la faune.

UPA MONTÉRÉGIE - DES MÉNÉS D'HERBE DANS LA RIVIÈRE POT AU BEURRE

Des pêches réalisées l’an dernier par la Société d’aménagement de la baie Lavallière ont permis de trouver des ménés d’herbe en amont de la baie Lavallière, dans la branche 13 de la 3^e rivière Pot au Beurre.

Désigné comme une espèce vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec, le méné d’herbe est un petit poisson d’environ 5 cm que l’on trouve dans les herbiers aquatiques. La dernière occurrence de cette espèce remontait à 1944 dans la rivière Pot au Beurre. La présence de ce poisson est généralement associée à une bonne qualité de l’eau puisque son habitat est affecté par l’eutrophisation, la turbidité de l’eau et la sédimentation.

C’est un signe encourageant pour les productrices et producteurs agricoles qui mettent en place des actions pour améliorer la qualité de l’eau et la biodiversité au pourtour du lac Saint-Pierre. Un bel incitatif à poursuivre les efforts!

UPA CENTRE-DU-QUÉBEC - PROJET FAUNIQUE

La première phase d’un projet visant l’amélioration des pratiques agroenvironnementales en bordure des cours d’eau se jetant dans le lac Saint-Pierre a été entamée. Ce projet est financé par la Fondation de la faune du Québec. À la suite d’une caractérisation des cours d’eau dans la partie est de Baie-du-Febvre, des cahiers du propriétaire incluant des recommandations agronomiques et fauniques seront remis à une vingtaine de producteurs cet automne. Les principales recommandations viseront des plantations de coulées, l’aménagement de bandes riveraines, des remplacements de ponceaux et la mise en place de nichoirs.

Par ailleurs, une demande a été faite auprès de la Fondation de la Faune du Québec pour que soit mise en œuvre la phase 2 du projet qui vise la réalisation des actions recommandées dans les cahiers du propriétaire de la phase 1, ainsi que la caractérisation des cours d’eau dans la partie ouest de Baie-du-Febvre.

NOUVELLES DES PARTENAIRES

COMPARAISON DE SYSTÈMES CULTURAUX DE GRANDES CULTURES

Cette recherche vise à implanter des sites agronomiques à grande échelle afin d'en évaluer la faisabilité et la performance agronomique. Les systèmes culturaux à l'étude incluent : des vieilles prairies, de nouvelles prairies, des champs de maïs et de soya, avec cultures de couverture intercalaires et bandes enherbées le long des fossés, et des champs de maïs et de soya en régie conventionnelle.

Les potentiels agronomique, environnemental, faunique et socioéconomique de ces systèmes culturaux seront évalués. Une étude complémentaire permettra de comparer différents travaux de sol (labour d’automne et déchaumeuse au printemps).

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