LE POTINEUR - FÉVRIER 2025

Bonjour à toustes !

Nous espérons que vous allez bien. La Saint-Valentin approche à grands pas, un moment où l'on peut prendre le temps de démontrer l'amour que nous portons à nos êtres chers. Au JAG, nous prônons l'amour de soi, à deux, à trois, l'amour familial, amical, romantique et sexuel. Bref, nous célébrons l'amour sous toutes ses coutures.

La démonstration amoureuse ou amicale peut se présenter également de plusieurs manières, et elles sont toutes valides. Les mots valorisants, les moments de qualité, les cadeaux, les services rendus, le toucher physique, le respect de l'espace personnel et le soutien émotionnel en sont de bons exemples.

Et si vous êtes tout·e seul·e pour la journée de la Saint-Valentin, c'est une occasion rêvée de penser à vous-même. L'amour de soi est ce qui compte le plus. Alors, pourquoi ne pas profiter de cette journée pour vous offrir un moment rien qu'à vous ? Que ce soit de préparer un bon repas, une activité que vous adorez ou tout simplement du repos bien mérité, prenez le temps de vous chérir. Après tout, vous êtes votre plus belle histoire d'amour.

Bonne Saint-Valentin !

 

- L'équipe du JAG

INFO-JAG

  • 2 au 8 février 2025 -  Semaine de la prévention du suicide
     

  • 9 au 15 février 2025 - Semaine de la santé sexuelle et affective
     

  • 14 février 2025 - Saint-Valentin
     

  • 16 au 22 février 2025 - Semaine de la visibilité aromantique
     

  • N'hésitez surtout pas à consulter notre site web ainsi que le calendrier des activités pour être au courant de nos différents services, rencontres de groupe et activités.

Sortie à la cabane à sucre

Venez vous sucrer le bec avec le JAG à la cabane à sucre. Nous prévoyons organiser cette activité pour la fin mars (date et lieu à confirmer). Nous annoncerons tous les détails très bientôt sur notre site web, nos réseaux sociaux et dans la prochaine infolettre. Soyez donc à l'affût !

JOURNÉE ARC-EN-CIEL 2025

Pour une deuxième année consécutive, le milieu communautaire de la Montérégie se mobilise en soutien à la communauté LGBT+ dans le cadre de la Journée Arc-en-ciel.

Cette journée aura lieu le 30 janvier 2025. Au programme de cette journée :

Atelier virtuel : Portrait de la haine décomplexée

Cette année, un atelier virtuel (gratuit) sous le thème « Portrait de la haine décomplexée » est offert aux acteur.rices communautaires* et vise à les soutenir dans leur rôle d’allié·es.

*Formation gratuite principalement offerte aux organismes de la Montérégie, mais toute personne travaillant dans le domaine de l'intervention et de l'éducation peut bénéficier de cette formation.

Cet atelier explore les mécanismes de la montée des discours haineux, en mettant en lumière les acteur·rices et événements clés au Québec. Les impacts sur l’opinion publique, l’accès aux services LGBTQ+ et le discours des jeunes de la Montérégie seront au cœur des réflexions. L’atelier offre des stratégies concrètes pour contrer la désinformation, renforcer son pouvoir d’agir en tant qu’allié·e et préserver son bien-être. Rejoignez-nous pour faire une différence et devenir agent·e du changement.

L'atelier sera offert en avant-midi et en après-midi, vous pouvez vous y inscrire dès maintenant :

JE M'INSCRIS !

 

Point de presse

 

Dans le cadre de cette journée, un point de presse sera également tenu et organisé conjointement par le JAG, les CDC de la Montérégie et la TROC-Montérégie. Tous les détails sont à venir.

Solidairement,

Le JAG, organisme LGBT+
Les CDC de la Montérégie
La TROC Montérégie

 

Semaine de prévention du suicide
2 au 8 février 2025


Il est important de parler de la prévention du suicide encore aujourd’hui, puisque plusieurs personnes souffrent en silence. Cette douleur portée avec elleux au quotidien est un peu comme traîner des pierres lourdes dans son sac à dos, jour après jour, sans savoir comment les retirer ou même croire qu’il est possible de le faire. Ce poids, souvent trop difficile à porter, peut causer un sentiment de détresse si grand qu’il peut amener les gens à voir la fin de leur existence sur terre comme seul moyen de se libérer de cette souffrance.

C’est pour cette raison que la semaine de prévention du suicide qui a lieu du 2 au 8 février 2025 existe et qu’elle porte comme slogan « Mieux vaut prévenir que mourir », car il existe des solutions pour se sortir de cette tempête vécue. Les idées suicidaires arrivent parfois doucement, comme un battement d’aile de papillon et peuvent rapidement évoluer en l’impression d’être pris dans un ouragan. Le tourbillon douloureux de la souffrance vécue peut être arrêté, il suffit parfois de quelque chose d’aussi petit qu’un battement d’aile de papillon, pour donner place à un vent de positivité.

Chaque action est importante. Si vous ou un·e de vos proches pense au suicide, il est important d’en parler.
 

Suicide.ca :

Pour de l’aide 24h/7 :
Ligne d’appel : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
Message texte : 535353
Clavardage en ligne : suicide.ca

 

Interligne :

Téléphone + texto 1 888 505-1010
Clavardage : https://interligne.co/
Courriel : aide@interligne.co

Le Centre des femmes de Longueuil organise un atelier en ligne d’Introduction au féminisme pour les femmes et personnes trans (binaires et non-binaires).

JEUDI 30 JANVIER 2025 – 18h30 à 20h30

Pour s’inscrire : cliquez ici !
Événement Facebook : cliquez ici !

 

Vestiges d’une insouciance heureuse
par Arnaud Gazeau
 

Mai 2004

Nous nous sommes rendus à Montréal pour assister à un numéro de feux d’artifice avec les amis de mes parents et leurs deux filles. Il est maintenant temps de prendre le chemin du retour… Ma mère m’aide à plier la chaise de camping sur laquelle je contemplais le spectacle. Ma plus jeune sœur est toujours endormie dans le porte-bébé dans lequel mon père la trimbale depuis qu’on est tous sortis de l’auto. Ma sœur cadette, plus âgée, gambade autour de mon père en jacassant avec entrain, surexcitée comme le sont souvent les enfants de cet âge lorsqu’ils sont encore debout passé l’heure habituelle du coucher.

Les filles de l’autre clan familial sont un peu plus vieilles que moi, plus fortes de caractère, plus grandes, quoi. Les sujets de conversation ne sont pas très faciles à trouver, mais ce n’est pas bien fâchant. De toute façon, leurs éternels débats sur l’incursion de l’une dans les cercles d’amis de l’autre occupent tout leur temps. Ou encore le dos un peu trop large donné à la santé physique fragile de la plus vieille quant à son implication scolaire. Et surtout, la jalousie acrimonieuse de l’aînée envers le comportement de suiveuse par lequel sa cadette tente toujours de l’égaler. Bref, elles ont tout un drama bien à elles qui les tient amplement occupées — en plus de me fournir un divertissement coupable aussi facile à écouter qu’à mettre de côté.

Nous descendons d’abord la pente douce et gazonnée au sommet de laquelle nous nous étions tous installés pour assister aux performances pyrotechniques. Nous marchons sur le trottoir depuis quelques minutes lorsque les quatre adultes ralentissent. Je tire la manche de ma mère pour lui demander quel est l’objet du conciliabule et elle me répond qu’ils sont en train de décider quel chemin prendre pour retourner à nos véhicules. J’attends patiemment, essayant d’attraper au vol les bribes de dialogue qui me semblent les moins opaques : les mots Sainte-Catherine et Berri-UQAM reviennent souvent et il est parfois fait mention d’un certain quartier gai. Je ne sais pas trop ce qu’il peut y avoir de particulier dans un tel quartier, mais, d’un point de vue sémantique, ça ne peut logiquement pas être dangereux ou ennuyant. Candide est donc l’accord que j’exprime lorsque ma mère daigne me demander mon avis quant au choix de cet itinéraire.

Quelques mètres après avoir repris notre vitesse de croisière, je vois mes parents et leurs amis quitter le trottoir pour marcher en plein milieu de la rue. Déconcerté, j’interpelle ma mère.

— Pourquoi tu marches sur la chaussée?

Elle me dit que sur ce bout de rue-là, aucune auto n’a le droit de passer. Je les rejoins donc. Ce secteur urbain est habité d’une énergie résolument différente. Il est baigné d’une ambiance qui se ressent dans les enseignes tape-à-l’œil et lumineuses des établissements d’où s’échappent des musiques endiablées. Je constate également que le sexe masculin est surreprésenté parmi la foule des passants et des gens assis sur l’une ou l’autre des terrasses, devant un verre d’alcool ou une bouteille de bière ambrée — ces breuvages de grande personne qui m’ont toujours fait grimacer de dégoût — ou se déhanchant au rythme de la musique. De vagues réminiscences remontent à la surface de ma mémoire, des souvenirs de bribes de conversations évoquant des femmes aimant d’autres femmes et des messieurs amoureux d’autres messieurs…

Enfin, peu après une terrasse particulièrement bruyante, la spécificité du microcosme que nous sommes en train de traverser m’est enfin clairement dévoilée : à demi cachés derrière un présentoir vertical à l’éclairage défectueux, deux hommes — à ce qu’il me semble, en tout cas — aux visages dissimulés par la pénombre complice de leurs vestes à capuchon se tiennent face à face, presque accotés l’un sur l’autre, probablement les yeux dans les yeux aussi. C’est à ce moment que le plus grand des deux pose un geste qui se grave dans ma mémoire et y demeurera à jamais : avec douceur et une tendresse infinie tendresse , il fait mine de donner une petite gifle sur la joue de son partenaire avant de sourire et d’attirer indolemment la tête de ce dernier contre sa poitrine.

De retour au foyer familial, et avant que le sommeil n’ait raison de moi, ma mère s’enquerra sur mon interprétation de la scène observée plus tôt. Je déclarerai avec un grand sourire que c’était une fausse gifle qui voulait dire : « Tu l’sais-tu que j’t’aime, toué, mon sacrament? »

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