Conseil fédéral de la FNEEQ-CSN
La FNEEQ a tenu à Québec les 1er, 2 et 3 mai dernier son 3e Conseil fédéral au cours de la dernière année. En voici les faits saillants.
L’environnement
Le Conseil fédéral a adopté plusieurs propositions importantes en matière d'environnement. : la FNEEQ-CSN appuie les revendications du collectif La planète s’invite au Parlement et exige que les caisses de retraite se retirent graduellement du secteur des énergies fossiles. La Fédération participera à l’organisation d’actions de sensibilisation à cet enjeu et aidera les jeunes Québécois dans leur mouvement pour l’environnement. De plus, elle invite les syndicats affiliés à soutenir la grève du 27 septembre par des actions adaptées à leur milieu de travail. Enfin, la Fédération améliore sa méthode de compensation des émissions de carbone liées aux déplacements de ses instances, cela en tenant compte de la crédibilité de l’organisme et de sa méthode de compensation, de même que du respect des salariés et des communautés visées.
L’enseignement à distance
Les membres ont aussi débattu d'enseignement à distance et adopté plusieurs propositions : la FNEEQ privilégie l’enseignement en présentiel et recommande que l’enseignement à distance soit offert en complément et non en remplacement de celui-ci. Elle s’oppose à toute forme de standardisation des formations à distance dans les universités et recommande que l’enseignement à distance aux niveaux primaire, secondaire et collégial soit encadré et balisé à l’échelle nationale, cela en garantissant la parité des enseignantes et enseignants, la diversité des cours et des programmes et la survie des programmes, de même qu'en évitant la compétition interordres. Enfin, la FNEEQ mènera une campagne publique ayant pour but de valoriser l’enseignement en présentiel et de souligner le rôle de celui-ci dans le maintien du tissu social, culturel et politique.
La liberté académique
On avait réuni un panel sur la liberté d’expression. Les présentations et la période de questions qui a suivi ont été extrêmement intéressantes. Les invités ont dénoncé plusieurs situations qui mettent en péril la liberté d’expression des enseignants, de même que la liberté académique et la liberté d’enseignement. Me Jonathan Leblanc, conseiller syndical de la FNEEQ, a pour sa part affirmé que, dans l’exercice de leurs fonctions, les enseignants et enseignantes devaient jouir des franchises universitaires : pouvoir produire et diffuser du savoir même s’il ne correspond pas à l’idéologie du pouvoir politique, évaluer les étudiants sans discrimination, décider des méthodes d’enseignement, du choix du matériel pédagogique, etc. De plus, il a fait valoir que les tribunaux ne peuvent pas s’immiscer dans les activités universitaires, particulièrement en ce qui a trait aux examens et aux évaluations ou dans la nomination, la permanence ou le renvoi de membres du personnel enseignant.
Questions de privilèges et syndicats en conflit
La FNEEQ a invité les membres de ses syndicats à participer aux actions publiques du Syndicat des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ (STTTU-CSN) et à faire parvenir au directeur général de la TÉLUQ une lettre d’appui au STTTU. La Fédération a aussi décidé de faire des dons de 1 500 $ au Syndicat des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ (STTTU-CSN), de 2 000 $ à la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes, de 1 500 $ au syndicat de l’Aluminerie ABI de Bécancour et de 1 000 $ à la campagne de financement du camp Vol d’été LEUCAN-CSN 2019.