INFOrensia Numéro 41 - 6 octobre 2025 | À ne pas manquer, le 22 octobre | LES DONNÉES ÉCONOMIQUES D’INTERVENTIONS RÉDUISANT LA VIOLENCE ET LES MESURES RESTRICTIVES EN PSYCHIATRIE | Les comportements agressifs en milieu psychiatrique constituent une préoccupation majeure en raison de leurs répercussions sur le personnel soignant et les personnes hospitalisées. Les conséquences sont nombreuses : blessures physiques, détresse psychologique, insatisfaction au travail du personnel soignant. Bien que les interventions restrictives soient considérées comme des mesures de dernier recours, plusieurs usager·ères rapportent qu’elles peuvent générer un sentiment de peur, d’abandon ou de colère et ainsi qu’une revictimisation. Sur le plan organisationnel, les incidents d’agression représentent un lourd fardeau économique pour les établissements de santé. Ils sont associés à des hospitalisations prolongées, des taux de réadmission plus élevés, une augmentation des coûts reliés aux médicaments et une mobilisation accrue des ressources humaines. Certaines stratégies comme la mise en isolement ou la surveillance constante sont particulièrement coûteuses. Les considérations économiques sont essentielles dans le développement des stratégies de prévention et de gestion de la violence. Cette revue systématique vise à évaluer les études économiques portant sur les interventions de réduction de la violence et des mesures restrictives en milieu psychiatrique. | Arianne Imbeault, ps. éd. Doctorante en psychologie et psychoéducatrice | | L’arrimage des évaluations du risque de violence envers autrui avec des interventions de prévention et gestion de la violence en santé mentale forensique | La violence et sa gestion sur les unités forensiques demeurent une préoccupation centrale tant pour la sécurité des professionnel·les et des patient·es que pour le rétablissement de ces dernier·ères. Bien que l’évaluation du risque de violence constitue un élément clé pour réduire la violence, un arrimage approprié entre l’évaluation et des interventions indiquées est d’abord nécessaire. Malgré la croissance exponentielle du nombre d’outils d’évaluation validés, il n’existe toujours pas de méthode standardisée pour l’arrimage et la littérature suggère que les interventions pour réduire le risque sont livrées sans être informées par une évaluation. De plus, la manière dont cet arrimage est opérationnalisé en pratique clinique et son impact sur la violence et les mesures restrictives sont peu étudiés en milieu forensique intrahospitalier. L’étude Risk-2-Care adopte un devis mixte et multicentrique pour décrire les processus d’arrimage et leurs impacts sur des unités forensiques québécoises. Cette présentation vise les données quantitatives, examinant : - l’étendue de l’arrimage en pratique;
- les potentielles caractéristiques des usager·ères associées à l’arrimage;
- si les plans d’interventions arrimés sont mis en action.
| Mimosa Luigi, M. Sc. Candidate au doctorat en santé mentale, Université McGill | | L’ÉVALUATION DU RISQUE DE VIOLENCE POUR LA COMMISSION D’EXAMEN DES TROUBLES MENTAUX (CETM) Volet clinique | Les conférencières appliqueront à la pratique clinique du psychiatre les notions théoriques présentées lors de la conférence portant sur le volet théorique de l’évaluation du risque de violence. Attention : La conférence sur le volet théorique constitue un prérequis pour assister à la conférence sur le volet clinique. Pour visionner la rediffusion, cliquez ici. Conférencières : Dre Isabelle Combey Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Dre Caroline Guérin-Thériault Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Dre Véronique MacDermott Psychiatre, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Pour consulter la programmation de l’automne 2025 des Midis de la psychiatrie légale, consultez notre site Web. | LES SOINS EN MILIEUX CARCÉRAUX | Les personnes ayant des troubles mentaux sont surreprésentées dans les milieux carcéraux. Le psychiatre est donc souvent sollicité pour y dispenser des soins. Cette conférence de la série Midis de la psychiatrie légale permettra aux intervenant·es de mieux connaître la réalité des personnes vivants avec des troubles mentaux en milieu correctionnel et de préciser les rôles des de chacun. | Conférencier·ères : Dre Julie Bérubé-Fortin Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Dr Mathieu Dufour Psychiatre légiste et chef de département de psychiatrie, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Dre Myriam Le Blanc Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel | À ne pas manquer, le 19 novembre | VALIDITÉ PRÉDICTIVE DU RBAC-VPI | Un suivi longitudinal d’individus auteurs de violence entre partenaires intimes (VPI) | La violence entre partenaires intimes (VPI) est une préoccupation mondiale qui touche des individus de tous les genres. Pourtant, tous ne sont pas également à risque de commettre de tels actes de violence. Des facteurs de risque tels que les traits de personnalité, les facteurs de santé mentale, la victimisation, et bien d’autres, influencent la propension d’un individu à commettre de la VPI. Pour beaucoup, c’est après avoir été condamné et être entré dans le système de justice légale qu’une opportunité d’intervention et de gestion du risque se présente. Cependant, les ressources sont souvent limitées au sein du système de justice pénale. C’est pourquoi des évaluations de risque brèves et précises sont inestimables pour identifier les individus les plus à risque et les points d’intervention clés afin de guider la gestion de cas et, ultimement, réduire la récidive. Le Risques, Besoins et Analyse Clinique – Violence envers un Partenaire Intimes (RBAC-VPI) a été développé comme un complément aux mesures générales de risque pour évaluer spécifiquement le risque de VPI et ses facteurs de risque. Contrairement à d’autres mesures d’évaluation des risques, il évalue uniquement des facteurs spécifiques à la VPI, ce qui le rend efficace en termes de ressources et idéal pour les contextes où une évaluation générale des risques est déjà requise. | Victoria Allard Candidate au doctorat en psychologie, Université de Montréal | | COMPRENDRE L'HÉTÉROGÉNÉITÉ DES SCRIPTS D'AGRESSION SEXUELLES D'HOMMES À HOMMES | Une analyse de classes latentes | Les études portant sur les agressions sexuelles d’hommes perpétrées par des hommes sont peu nombreuses. D’ailleurs, bien qu’informative, les quelques études ayant analysé les différentes caractéristiques associées à la victime, à l’agresseur et à l’évènement d’agression sexuelle d’hommes ne considèrent pas l’aspect dynamique de la séquence décisionnelle menant au crime. Ainsi, la présente étude tente de combler ce vide scientifique en proposant d’étudier l’hétérogénéité des scripts d’agressions sexuelles d’hommes à hommes. Plus précisément, il sera question d’examiner si certaines caractéristiques propres à la victime, à l’agresseur et au crime sont associés à des paramètres de script spécifiques. | Gabrielle Bélair, M. A. Doctorante en criminologie, Université de Montréal | | Outil d’aide à la prise de décision des professionnel·les | HCR-20V3 L’évaluation du risque de violence interpersonnelle | Le HCR-20V3 est un outil d’évaluation du risque de violence interpersonnelle. Il est l’un des instruments d’évaluation du risque les plus largement répandus et utilisés à travers le monde. Cette évaluation se décline en diverses étapes : - la présence de facteurs de risque;
- leur pertinence;
- la formulation du risque;
- les scénarios de violence future;
- les stratégies de gestion du risque;
- les opinions finales.
| Pour en apprendre plus sur le HCR-20V3 et la formation, consultez la capsule vidéo à ce sujet en cliquant ici. | OUVERTURE DES INSCRIPTIONS | Dans l’esprit de faciliter la planification de vos activités de formation, nous ouvrirons les inscriptions aux formations de l’hiver 2026 dès le 3 novembre. Nouveau dans notre programmation : START - Consolidation et mise en application : Après un survol des composantes du START et d’un rappel sur son mode d’utilisation, les participant·es approfondiront leur maîtrise à l’aide d’une mise en pratique. Ce cours est réservé aux aux intervenant·es et professionnel·les ayant déjà suivi la formation START et oeuvrant auprès de personnes présentant des troubles graves de santé mentale. | Au Québec, entre 450 et 500 verdicts de non-responsabilité criminelle sont rendus chaque année, ce qui est presque autant que dans tout le reste du Canada. Si la judiciarisation est parfois vue comme un moyen d’avoir accès aux soins en psychiatrie, les impacts sont multiples pour les personnes qui vont entrer dans le système de psychiatrie légale. La défense de non-responsabilité criminelle est généralement le choix de la partie défenderesse. Le verdict s’appuie sur des critères légaux et une jurisprudence spécifique. Mais est-il toujours bien compris par l’accusé·e, ses proches et la société? Le verdict rendu, lui, est en grande partie basé sur le résultat de l’évaluation du psychiatre. Cette journée de conférences permettra de mieux comprendre le processus menant à ce verdict et d'outiller les intervenant·es impliqué·es dans le processus judiciaire. | 30 janvier 2026 Format hybride D'autres informations suivront | L'APPEL DES COMMUNICATIONS EST TERMINÉ! | Restez à l'affût des nouvelles concernant ce congrès d'envergure dans nos prochaines communications | Montréal 15 au 18 juin 2025 Format présentiel D'autres informations suivront | ÉVÈNEMENTS D'AUTRES ORGANISMES ET PARTENAIRES DU RÉSEAU | Techniques d'intervention thérapeutiques dans le traitement des psychoses | Ce programme de pointe, unique et adapté, est offert exclusivement aux intervenant·es œuvrant auprès des personnes atteintes de schizophrénie ou de psychoses apparentées et des membres de leur entourage. Inspirée des approches humaniste, cognitivo-comportementale (TCC) et motivationnelle, la formation permettra aux participants d’approfondir leurs connaissances et d’acquérir des stratégies d’intervention qui contribueront à réduire les symptômes, la détresse, les rechutes ainsi que les dysfonctionnements sociaux et cognitifs chez la personne vivant avec la maladie. | Formateur·rices: Phillip Thérien, D. Ps., psychologue Christiane Yelle, coordonnatrice clinique à la Société québécoise de squizophrénie (SQS) | Vous souhaitez faire part de vos activités en lien avec la santé mentale forensique? En fonction de l’espace disponible, il nous fera plaisir de les partager avec nos abonnés! Pour information : forensia.pinel@ssss.gouv.qc.ca | | | | |