Mise en place l’an dernier par le gouvernement canadien, la Journée nationale de vérité et réconciliation est commémorée le 30 septembre de chaque année, afin d’honorer la mémoire des survivantes et des survivants des pensionnats autochtones. Près de 150 000 enfants inuits, métis ou issus des Premières Nations ont été envoyés de force dans ces institutions : plusieurs milliers d’entre eux y ont perdu la vie. Des milliers d’autres ont été abusés physiquement, sexuellement et spirituellement dans ces établissements dont l’objectif était de « tuer l’Indien dans l’enfant », une politique qui a laissé de nombreux traumatismes intergénérationnels accablant encore aujourd’hui les personnes et les communautés autochtones à travers le pays. Une politique, surtout, qui a mené dans bien des cas à « tuer l’enfant tout court » comme l’a rappelé la mise au jour des nombreuses sépultures anonymes aux abords d’anciens pensionnats.
La découverte de ces dépouilles a rouvert de nombreuses plaies chez un grand nombre de survivantes et de survivants des pensionnats, de même que chez leurs proches et leurs communautés d’appartenance. Cela rend plus que jamais nécessaires les démarches allant dans le sens de la guérison et de la réparation. Cette infolettre spéciale propose diverses ressources aux personnes désireuses de devenir des acteurs et des actrices de changement dans leurs milieux d’engagement respectifs.