Automne 2022

Nouvelles de la SQP

  • Fiches techniques : le thème de notre prochaine fiche technique a été sélectionné, celle-ci portera sur l’entretien des phytotechnologies, un sujet très souvent questionné, mais plus rarement abordé.
  • Formations : après le succès de la toute première formation SQP ayant eu lieu au printemps dernier, nous travaillons actuellement à vous préparer plus de contenu pour l’année 2022-2023… Restez- à l’affût !
  • Colloque SQP 2023 : à mettre à votre agenda sans tarder, le colloque 2023 de la SQP aura lieu le jeudi 4 mai 2023. Tous les détails suivront dans vos prochaines infolettres.
  • Du 2 au 4 novembre prochain, la SQP sera présente à l’Expo Québec Vert pour animer une zone sur les murs végétalisés. Venez nous visiter !
 
 

Qu'en pensez-vous ?

Si vous êtes abonné à cette infolettre, vous rêvez certainement, tout comme nous, d’un monde où les phytotechnologies sont partout et où leur implantation est chose commune. Certains invoquent l’opinion publique, d’autres le politique ou encore les aspects économiques pour justifier que ce n’est pas encore le cas. Cependant, aujourd’hui nous voulons vous présenter le problème sous un autre angle : l’approvisionnement. Parce que s’il n’y a pas de plantes, il n’y a pas de phytotechnologies.

Dans l’ordre des choses actuel, l’achat des végétaux est souvent fait en fin de projet, tandis que leur planification est faite bien en amont. Ce qui veut dire que les pépinières et les jardineries savent souvent beaucoup trop tard quelles espèces de végétaux et quelle quantité de chacune ils vendront lorsque ces végétaux seront à maturité. Sachant que certains végétaux, principalement les arbres de grand calibre, prennent plusieurs années (jusqu’à 8 ans !) à croître jusqu’à la taille désirée, on comprend rapidement le problème. Quand on y ajoute les aléas climatiques, le manque de main-d’œuvre et l’évolution des tendances pour les espèces de végétaux utilisés, il semble difficile de réconcilier l’offre et la demande.

Cependant, plusieurs solutions sont possibles, mais un amalgame de plusieurs est nécessaire pour résoudre cette problématique qui touche directement les deux partis impliqués. Il ne suffit pas de créer des outils, mais bien de créer une communication riche et soutenue entre les producteurs et les initiateurs de projets de phytotechnologie. Un guide vient justement d’être publié à ce sujet et propose différentes pistes d’actions, tant pour les producteurs et les distributeurs, que pour les acheteurs de végétaux.

 

Approvisionnement en végétaux : bonnes pratiques

 

Vitrine phyto

Fraîchement inauguré le 25 août dernier, le parc Saidye-Bronfman est un des nombreux exemples d’application de phytotechnologies présents dans la ville de Montréal. Ici, la gestion durable des eaux pluviales et la lutte aux îlots de chaleur ont été au cœur des aménagements qui comprennent notamment une toiture végétalisée sur le chalet d’accueil et de nombreuses aires de biorétention.

Il faut dire que le quartier dans lequel s’insère le parc est en pleine transformation. Plantations et biorétention revêtent petit à petit les bordures de routes sur tout le quadrilatère des rues Paré et Buchan et des avenues Mountain Sights et Victoria depuis les années 2015, au rythme de la construction de nouveaux immeubles à logement. Cette nouvelle zone résidentielle « verte » participe à la reconversion d’une ancienne zone industrielle de l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.

 

L’info phyto

Vous vous demandez peut-être ce qu’il arrive avec les végétaux après qu’ils aient rempli leurs fonctions phytotechnologiques (p. ex. de décontamination des sols). Dans le cas des saules à croissance rapide, ils sont récoltés tous les 2 ou 3 ans à l’automne après la chute des feuilles et sont considérés comme de la biomasse qui peut être ensuite utilisée et valorisée de différentes façons.

Les saules issus d’un site de phytoremédiation sont généralement incinérés et peuvent être utilisés pour produire de l’énergie. Dans le cas où la biomasse ne contient pas ou peu de contaminants (ceux-ci sont « dilués » dans la grande quantité de biomasse et sont ainsi inoffensifs), le bois des saules peut être utilisé pour produire du bois raméal fragmenté, un type de paillis procurant une excellente source de carbone pour le sol. Il est aussi possible d’utiliser les tiges comme matériaux de fabrication, par exemple pour concevoir des clôtures et des murs antibruit.

D’autres exemples d’applications existent pour certains végétaux. Dans certaines régions de la Chine, par exemple, il y a une industrie de papier fait à partir de roseaux, une plante très utilisée pour le traitement de l’eau. Certaines technologies existent également pour récupérer les métaux à partir de plantes dites hyperaccumulatrices implantées sur des sites pollués; c’est ce qu’on appelle en France le «phyto-mining».

 

Pour aller plus loin

  • Publication du CA 
    • Fleurir, aménager et améliorer : les effets sociaux des espaces verts
    • Quand infrastructures végétalisées rime avec multifonctionnalité et facilité
    • Les bienfaits de la pelouse durable
    • Les terrains vacants : un passif ou un actif méconnu pour les municipalités ?
    • La phytoremédiation : un véritable bioréacteur naturel
    • Le plus grand projet de phytoremédiation au Canada se déroule dans l’Est de Montréal
    • Effects of macrophyte species and biochar on the performance of treatment wetlands for the removal of glyphosate from agricultural runoff
    • Effects of plants and biochar on the performance of treatment wetlands for removal of the pesticide chlorantraniliprole from agricultural runoff
    • Valuable alkaloids content is preserved in Camptotheca acuminata and Morus alba grown in trace elements contaminated soil
  • Restaurer les fonctions des sols et les services agroécosystémiques grâce aux phytotechnologies
 

À mettre à votre agenda

 

Société québécoise de phytotechnologie
Pour communiquer avec nous : info@phytotechno.com | 450 774-2228