Campagne de consultation des membres et sympathisants
du comté de Notre-Dame-de-Grâce
pour la relance du PQ et de l’indépendance du Québec.

Résumé des discussions et suggestions émises
lors des 6 rencontres de consultation
tenues dans le cadre de cette campagne
en mars et avril 2019.


N.B. Ces rencontres ont été planifiées et se sont déroulées sous la conduite de l’exécutif du PQ du comté de Notre-Dame-de-Grâce et les propos alors librement émis, et rapportés ici, sont ceux des participants à ces rencontres et ne sont d’aucune façon des propos officiels de l’exécutif du PQ de NDG ni du Parti Québécois.


Idées et suggestions émises  (vos commentaires supplémentaires sont bienvenus)

  1. Faire la promotion de la souveraineté
  2. Saborder le PQ ou changer son nom
  3. Mettre fin au « Québec bashing » dans les media
  4. Valoriser la langue
  5. Utiliser les media sociaux
  6. Focusser sur l’indépendance, pas sur le PQ
  7. Démasquer QS
  8. Développer l’identité québécoise
  9. Refuser de se laisser apeurer
  10. S’allier François Legault
  11. Avoir recours à des ressources spécialisées
  12. Avoir un projet de société
  13. Revaloriser le patriotisme
  14. Se réconcilier
  15. Atteindre les jeunes
  16. Cibler la population francophone
  17. Aller chercher les régions
  18. Aller chercher les communautés culturelles et les autochtones
  19. Pleins feux sur la différence
  20. Ne pas avoir peur de s’affirmer
  21. Avoir recours à un parti temporaire
  22. Pas de panique
  23. Quand on se compare…
  24. Se libérer de la constitution

1- Faire la promotion de la souveraineté

Investir beaucoup dans la promotion de la souveraineté. Écrire des livres sur l’indépendance du Québec, son économie, sa culture une fois devenu un pays indépendant, mobiliser les artistes, composer des chansons, créer des événements, des spectacles, des pièces de théâtre, susciter des polémiques, sortir de nos activités bureaucratiques et organisationnelles, faire la politique de terrain, aller vers les gens. Amener tout le monde à partager notre projet. C’est comme ça qu’on va modeler et donner de la pertinence au PQ.

On dit que le PQ n’a plus de raison d’être parce que plus personne ne parle d’indépendance. Or c’est l’inverse. C’est parce que le PQ ne fait plus la promotion de la souveraineté que cette dernière a perdu de son intérêt, de sa pertinence.

Le PQ a une double mission : être un parti politique et être un mouvement de pression en faveur de l’indépendance du Québec. Il faut que le PQ fasse de l’indépendance du Québec son cheval de bataille principal, et non seulement la prise du pouvoir.

Beaucoup de jeunes n’ont jamais rien entendu ni lu en faveur de la souveraineté du Québec, seulement la propagande négative incessante du gouvernement canadien et des fédéralistes québécois. Pas surprenant que les jeunes y soient indifférents. Et malgré cela, la souveraineté reste le choix de plus d’un tiers de la population du Québec. Imaginez quand on va en faire la promotion. Ça vaut vraiment le coup de continuer. L’avenir nous appartient… si on sort de notre coquille.

C’est quand il a mis l’indépendance de l’avant que le PQ a pris le pouvoir majoritairement, pas quand il l’a mise sous le tapis. Quand la majorité sera indépendantiste, la prise du pouvoir viendra par elle-même. Avant cela le PQ ne mérite pas le pouvoir et doit continuer à prêcher la bonne nouvelle. Même si on doit passer encore 2 ou 3 mandats dans l’opposition.

Si on avait pris cette position il y a 50 ans, il y a longtemps que le Québec serait un pays souverain. Plus jamais le PQ sans la souveraineté, plus jamais. À force de ne pas lâcher, un jour ce sera notre tour, inévitablement. Ce qu’on veut ce n’est pas le pouvoir, c’est un pays.

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2- Saborder le PQ ou changer son nom

Le PQ a fait beaucoup. Sauf la souveraineté il a fait tout ce qu’il voulait faire. Au début il avait une image d’innovateur, de rébellion, mais ne l’a plus. Il devrait prendre sa retraite et laisser la place à un nouveau parti qui arriverait avec de nouveaux jeunes, de nouveaux projets, une nouvelle image, comme le PQ à ses débuts. Les gens ne votent pas pour ce que tu as fait mais pour ce qui s’en vient. Ils aiment s’identifier à quelque chose de nouveau, de différent.

Changer le nom du Parti Québécois pour Projet Québec. Le mot Projet est plus dynamique et stimulant que le mot Parti. Les gens vont être plus attirés par un projet que par un parti.

À l’international ce nouveau nom donnerait au monde le message qu’un nouveau pays est en train de naître en Amérique et que ce nouveau pays sera porteur d’un nouveau projet de société.

Autres idées émises sur ce sujet

Il faudrait rappeler tout ce que le PQ a fait, a apporté de nouveau, pas le détruire. Inutile de tout détruire et recommencer à zéro. De toute façon ce serait le même monde, pas sûr que des jeunes voudraient se lancer seuls dans cette aventure.

Attendre au moins les nouvelles orientations et toute la révision des statuts qui s’en vient.

Fermer le PQ et s’en aller en bloc à la CAQ pour en prendre le contrôle et en faire un parti indépendantiste.

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3- Mettre fin au « Québec bashing» dans les media

Le PQ étant actuellement dans un vide médiatique, pas de chef, en réflexion interne, troisième opposition, etc., il est momentanément en apparence de faiblesse et les medias, qui sont en manque, particulièrement Radio-Canada, s’en donnent à cœur joie de frapper lâchement sur le PQ, la souveraineté et Martine Ouellet. Pour relancer le PQ il faut mettre fin à cela mais ça se fera automatiquement à mesure que ces problèmes se règleront; il ne faut surtout pas s’en offusquer publiquement en attendant, ça va s’oublier quand le PQ va reprendre le devant de la scène après sa relance.

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4- Valoriser la langue

Ce qui lie le Québec c’est la langue et les traditions. Le contexte d’américanisation les menace. On fait fausse route en pensant que le français est protégé au Québec. Le français a perdu de la popularité, il n’est plus un objet de fierté. Plusieurs le traitent avec mépris et refusent de le parler. Il faut le relancer. Avoir un discours rassembleur sur le français. L’identité du Québec indépendant sera d’être le pays parlant français en Amérique.

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5- Utiliser les media sociaux

Le message doit passer par les media sociaux. Essentiel pour rejoindre les jeunes.

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6- Focusser sur l’indépendance, pas sur le PQ

Ne pas faire du PQ une marque. Ne pas viser à faire du PQ une communauté de marque. Ce qui compte c’est la souveraineté, pour y arriver changer de véhicule s’il le faut.

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7- Démasquer QS

Arrêter de tendre la main à QS qui n’est qu’un parti marxiste et non démocratique. Arrêter de se mettre à genoux devant eux. Reprendre l’idée mal lancée et gérée mais géniale de JFL qu’on veut parler au chef de QS, qui est un gauchiste extrémiste depuis toujours, pas à des porte-parole non responsables, pas à des perroquets non élus, au chef lui-même. Pour les autres partis ce sont des représentants élus, responsables, les chefs, qui parlent, qui se mettent au blanc, on veut que ce soit un chef responsable qui se mette au blanc chez QS aussi.

On a vu ce que ça a fait quand on s’est entendus avec les porte-parole de QS pour ne pas diviser le vote. Quand c’est arrivé au chef, Gaétan Châteauneuf, ex-président du Conseil central de Montréal de la CSN, maintenant déguisé en « colleur de timbres » mais gauchiste en chef de QS, ça a été refusé. Désormais on veut parler d’égal à égal, de chef à chef; finie la fausse représentation de perroquets sans pouvoir, de bouffons d’avant-scène, sans crédibilité.

Québec Solidaire est avant tout un parti gauchiste, socialiste, totalitaire, sous-produit de l’ancien parti marxiste-léniniste En Lutte dont faisait partie Françoise David, et qui a voté NON au referendum de ’80 et contre la Loi 101 lors de son adoption; avec le fédéraliste Vincent Marissal entre autres c’est un parti hypocrite, bourré de contradictions et, accessoirement, souverainiste. QS n’est pas souverainiste pour donner leur pays aux Québécois, il veut rendre le Québec souverain pour en faire un pays socialiste. On doit lui demander des comptes et ne pas se priver de le démasquer.

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8- Développer l’identité québécoise

Il y a des attractions conflictuelles aujourd’hui au niveau des identités. Les jeunes surtout vont s’identifier plus à des références supra nationales, des genres musicaux, des styles de vie, des façons de penser à la mode, des listes de valeurs nouvelles, l’environnement, la justice sociale, qu’à leur groupe d’appartenance traditionnel, partageant la même langue, le même territoire, les mêmes valeurs, le même art de vivre. Ils mettent ces identités avant le fait d’être Québécois. Ils ne participent plus à de grands mouvements parapluie mais se rattachent à une multitude de ficelles, souvent éphémères et changeantes. Il faut mieux définir, valoriser et vendre l’identité québécoise, non pas par opposition aux autres mais par respect pour nous-mêmes et pour contribuer à la diversité des cultures du monde.

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9- Refuser de se laisser apeurer

Refuser les discours de peur des opposants. Le Québec a plusieurs atouts pour se faire respecter après sa décision de devenir un pays souverain. Le ROC le sait très bien et sait qu’il sera le premier à avoir avantage à calmer les esprits et à négocier de bonne foi pour que les choses reprennent leur cours normal le plus rapidement possible. C’est pour cela qu’il s’y oppose si farouchement. Il sait bien que, avec les effets qu’il pourra avoir sur le dollar canadien, avec le contrôle de son espace aérien, maritime et terrestre entre les deux parties du Canada, avec ses importations du Canada, avec ses produits et services essentiels à plusieurs entreprises et institutions canadiennes, etc., c’est le Québec qui va avoir le gros bout du bâton malgré la déception du ROC.

Cela est tellement vrai que lors du référendum de 1995, les grandes entreprises québécoises comme Bombardier, la Banque Nationale, Bell Canada et d’autres avaient signé une lettre pour appeler au calme et à la négociation si le OUI l’emportait. On ne sait plus où elle est mais cette lettre a été montrée dans un reportage de Radio Canada qui a suivi le référendum. Une recherche dans les archives permettrait certainement de la revoir. Elle faisait partie des mesures de prudence mises en place par M. Parizeau en cas d’une victoire. Le camp du OUI était donc au courant mais elle était conditionnelle à ce qu’elle ne soit pas dévoilée avant la soirée du vote.

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10- S’allier François Legault

Amener Fr. Legault à redevenir souverainiste et à prendre la tête du mouvement souverainiste. Il n’a pas cessé d’être souverainiste, il a seulement jugé un jour que l’indépendance du Québec ne se ferait jamais et il a décidé qu’il ne voulait pas travailler pour rien. Mais si une coalition des souverainistes se formait derrière lui avec de bonnes chances d’avoir un appui majoritaire de la population, il pourrait revenir rapidement à ses convictions d’origine. Qu’on pense au nouveau OUI de Mario Dumont récemment.

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11- Avoir recours à des ressources spécialisées

Utiliser des ressources professionnelles spécialisées en psychologie des groupes, en communication politique, en marketing, etc. pour avoir les meilleures stratégies possibles pour rejoindre les Québécois et Québécoises, pour être au niveau des autres partis. Se faire faire une psychanalyse, un rayon-X du peuple québécois pour savoir comment mieux l’influencer positivement; utiliser les méga données dans les limites légitimes.

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12- Avoir un projet de société

Pour que les Québécois et Québécoises acceptent de faire l’indépendance, il va falloir leur montrer que ça va améliorer leur situation en leur décrivant la société améliorée que va apporter le fait d’être un pays. On veut la souveraineté mais pas à n’importe quel prix.

Va falloir être honnêtes, dire les avantages mais aussi les inconvénients.

On va avoir des questions sur le projet de pays, de société. Faudra être capables d’y répondre.

Autres idées émises sur ce sujet

Le projet de société auquel on pense généralement dans ce cas se rapproche beaucoup du monde idéal que fait miroiter QS. C’est vrai qu’il y a des souverainistes à gauche. Mais il y en a aussi au centre et à droite, certains priorisent l’environnement mais d’autres le développement économique, et c’est tous les souverainistes qu’il faut rassembler en une seule force pour réussir à faire l’indépendance.

Il faut donc éviter de se diviser sur cette question. Aucun projet de société ne va faire l’affaire de tout le monde. Un tel projet va donc devenir une source de divisions et le pire ennemi de l’indépendance.

D’ailleurs le Québec indépendant sera un pays démocratique et sa population pourra continuer de voter parfois à droite, parfois au centre, parfois plus à gauche. Il serait donc malhonnête et non crédible de lui promettre que l’indépendance apportera le paradis sur terre.

On ne fait pas l’indépendance pour une telle chimère mais pour avoir un pays à nous, qui va nous ressembler et fonctionner à notre façon et non selon la volonté d’une autre majorité que la nôtre. En 1941 les Allemands ont occupé la France. En 1944 les Français s’en sont libérés. Nous, notre pays est occupé depuis 1760. Il est depuis dirigé par une majorité étrangère. Il est temps qu’on s’en libère.

Dans le Canada nous serons toujours une minorité et dans un pays démocratique c’est la majorité qui décide. Dans le Québec indépendant nous serons la majorité et c’est nous qui déciderons. C’est pour ça, entre autres, qu’on va faire l’indépendance, pas pour vivre dans un pays de pensée magique.

Avoir tous les pouvoirs pour décider de notre destinée.

Au lieu de parler d’un Québec trop précis, qui aura fait des choix qui pourront changer dans le temps, il faut plutôt parler du Québec futur en termes des pouvoirs qu’il n’a pas aujourd’hui pour se diriger comme il veut et qu’il aura comme pays indépendant : en environnement, en immigration, en communications (Netflix, Facebook, Télé-Québec), en égalité entre les personnes, en protection du français, en santé (ticket modérateur). Il ne faut pas en parler en termes de programme électoral, on n’en est pas là.

Il faut parler du nouveau pays en termes généraux, en termes de principes et objectifs avec lesquels tous sont d’accord, en laissant les gens l’imaginer chacun à sa façon. Créer un pays indépendant est une affaire de structure (constitution, charte des droits et libertés, etc.). Ensuite, une fois le pays en place, on revient aux questions de gestion et de gouvernance du pays, qui se décident de temps à autres par des programmes politiques et des élections.

Acheter ou se construire une maison est une chose, décider de la couleur des murs en est une autre. Chaque étape à son tour. Vouloir tout faire en même temps est la meilleure façon de ne rien faire. La structure avant la peinture.

Faire un pays est un beau et grand projet qui va nous brancher directement sur le monde, comme aiment les jeunes, sans le filtre de la majorité anglophone avec lequel on vit en ce moment.

L’économie, l’environnement, la santé, l’éducation, la justice sociale, sont des choses très importantes et on va pouvoir s’en occuper mieux, à notre façon. On va régler plus facilement ces problèmes. Comment? On verra à ce moment, quand on sera rendus là, dans le nouveau cadre du pays démocratique, à partir des différentes options qu’offriront les partis politiques du moment. En premier lieu, il faut créer les conditions les plus favorables. Maintenant nous sommes paralysés, pris dans un pays occupé.

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13- Revaloriser le patriotisme

La fierté d’être Québécois n’existe plus. Faut la ressusciter. Faut que ça redevienne une base de référence, d’identification, d’appartenance.

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14- Se réconcilier

Le PQ doit se réconcilier avec tous les souverainistes de gauche et de droite. Il doit reconquérir la droite nationaliste molasse de la CAQ, la gauche coco de QS et les carriéristes nationalistes du BQ. Le nationalisme à la Duplessis, visant à améliorer la place du Québec dans la confédération est une perte de temps et d’énergie et est incompatible avec l’indépendance. Tu veux rester ou tu veux partir, pas les deux en même temps. Être ou ne pas être. Choisis ton camp, aies le courage de tes convictions mais ne t’empale pas sur la clôture.

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15- Atteindre les jeunes

Utiliser les media sociaux à fond comme QS, expliquer notre histoire et notre projet de pays indépendant qui va nous brancher directement sur le monde, eux qui sont orientés dans cette direction; fini le filtre de la majorité anglophone canadienne.

Donner la parole à Alexandre Cloutier, Paul St-Pierre Plamondon, et autres jeunes pour faire la promotion de l’indépendance.

Avoir des projets audacieux, se démarquer, en environnement, le plastique â usage unique, le transport électrique, diminuer les emballages, être les premiers à proposer des mesures innovatrices, s’inspirer de l’Union européenne.

Devenir actifs dans les cégeps. QS y est déjà très présent et actif. C’est la grosse mode. Mais une prof de cégep est venue témoigner qu’il y a aussi des péquistes qui ne demanderaient pas mieux que d’être contactés et animés pour faire valoir leurs idées eux aussi et aller chercher des QS. Avec la présidente du Comité national des jeunes du parti, identifier nos membres cégépiens et les supporter pour mettre en place des activités comme QS dans leur cégep. Ce serait un moyen pas coûteux et très efficace pour amener de la relève au PQ. Leurs préoccupations : le transport en commun, les changements climatiques, leurs études, les frais de scolarité.

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16- Cibler la population francophone

C’est d’abord la population francophone qui veut faire l’indépendance. C’est d’abord pour elle qu’elle se fera. C’est un pays francophone en Amérique qu’on veut faire. C’est la population sur laquelle il faut se concentrer.

Comment a-t-on pu en arriver à ce que ce soit la population de la région de Québec, francophone à 99.5%, qui nous ait fait perdre le dernier référendum? Si elle avait voté comme le reste des francophones du Québec, moins l’Outaouais, qui y perdrait plusieurs emplois, le OUI l’emportait. Il faut mettre en place une argumentation qui réponde à ses questions, qui les emballe de devenir la capitale d’un pays au lieu de la capitale d’une province.

J. Parizeau disait que si on faisait passer le vote francophone de 60%-65% à 70%, le OUI l’emporterait.

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17- Aller chercher les régions

Adopter une stratégie visant 3 groupes distincts, les villes, les banlieues, les régions, et parler à chacun de ce qui l’intéresse, le motive, le préoccupe. Pour le contrôle des armes par ex., les régions vont être plus réfractaires, les villes moins.

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18- Aller chercher les communautés culturelles et les autochtones

La situation a changé depuis ’95. Il y a beaucoup plus d’immigrants qu’il y en avait au dernier référendum.

Arrêter de considérer les communautés culturelles comme un bloc dur homogène et impénétrable opposé à l’indépendance du Québec. Adopter une politique d’immigration accueillante envers ceux et celles qui veulent venir se joindre à un Québec souverain.

Le PQ compte plusieurs membres des communautés culturelles. Une approche terrain à partir de cette base, plutôt que de leurs leaders en place, pour développer une stratégie pour chaque communauté en fonction de son histoire, de ses valeurs, de ses ancrages ici, de ses projets, etc. peut en faire un des terrains les plus fertiles pour la croissance du nombre de souverainistes, en utilisant leurs rencontres, leurs media, leurs fêtes, etc. pour leur présenter l’indépendance du Québec comme un projet très positif, emballant et valorisant pour eux, qui cesseraient d’être des immigrants, des nouveaux arrivants, des citoyens d’adoption, et deviendraient, comme les Pères de la Confédération, des fondateurs, des membres à parts entières à l’origine même de ce nouveau pays.

Il faudrait aussi penser à quelque chose de semblable pour les autochtones, pour les intégrer au projet et à l’union de tous les acteurs, des premiers aux derniers, de ce nouveau pays parlant le français en Amérique intégrant les apports de tous horizons.

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19- Pleins feux sur la différence

Carrefour d’influence européenne, française, autochtone, anglo-saxonne, nord-américaine, religieuse, climatique et autres, le peuple québécois est un peuple unique au monde. Pas meilleur ni pire que les autres mais différent et tout-à-fait en mesure d’enrichir la diversité des nations. Société distincte, le Québec est distinct malgré ceux qui l’ignorent. « Plus on démontre aux Québécois qu’ils sont différents, plus ils sont souverainistes » (J. Parizeau). Les en convaincre avec enthousiasme serait une bonne façon d’éveiller leur patriotisme et leur fierté. Cela est d’autant plus nécessaire qu’il ne faut pas oublier les 200 ans qui ont suivi 1760 au cours desquels les Québécois ont été refoulés à une vie de défricheurs de villages, de paysans et de bons catholiques qui leur renvoyait une image de vaincus, de pauvres, d’humbles, d’isolés, de sans moyens, qui excluait la notion même d’être un peuple. Encore aujourd’hui pour certains c’est « looser » de parler français, d’être Québécois.

Développer le sentiment, la conscience d’être un peuple comme un autre, pas un sous-produit du Canada, et en plein droit et capacité d’avoir son pays.

Le Canada n’est pas notre pays. Nous y serons toujours minoritaires. Au Québec, nous sommes majoritaires.

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20- Ne pas avoir peur de s’affirmer

À cause en bonne partie de leur ascendance paysanne et catho de plusieurs générations, les Québécois ont tendance à être d’une rectitude politique exagérée et ont peur de s’affirmer. Ils n’aiment pas la controverse alors que d’autres l’adorent. Ils ont peur d’offusquer et de s’affirmer, évitent la confrontation pour ne pas subir de critiques et avoir à argumenter.

Il faut sortir de cette rectitude politique avilissante, être fiers de ce qu’on est, arrêter de se replier sur nous-mêmes, être plus présents, plus agressifs, défendre nos points-de-vue, les promouvoir, autant collectivement qu’individuellement. Trump le fait et ça marche.

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21- Avoir recours à un parti temporaire

Trois constats incontournables:

  • l’indépendance du Québec ne se fera pas sans un ralliement de tous les indépendantistes,
  • il y a des indépendantistes qui sont à gauche, d’autres au centre, d’autres à droite,
  • il faut y aller par étapes : la structure avant la peinture.

L’idée est de mettre en place, pour la prochaine élection, un nouveau parti qui :

  • rassemblera tous les souverainistes, évitant ainsi la mortelle division du vote souverainiste et maximisant les chances du mouvement souverainiste de prendre le pouvoir (nom temporaire de ce nouveau parti: le Rassemblement pour l’Indépendance du Québec, le RIQ),
  • aura pour mandat de faire la souveraineté (la structure),
  • sera dissous une fois le Québec devenu indépendant, ses membres retournant alors dans le parti de gouvernement (la peinture) correspondant à leurs valeurs.

Les détails :

  • une fois le RIQ créé, la CAQ, le PQ, QS et le BQ sont mis sur la glace et leurs membres passent au RIQ;
  • seuls le RIQ et le PLQ présentent des candidats aux élections de 2022;
  • si une partie de la CAQ ne veut pas se ranger avec le camp souverainiste, on n’insiste pas, ça va diviser le vote fédéraliste;
  • le programme électoral du RIQ comprend, et va ainsi en chercher le mandat et la légitimité, de faire des recherches et la promotion de l’indépendance du Québec avec l’argent du gouvernement, et de procéder à un référendum le moment venu;
  • élu au pouvoir, le RIQ fait des recherches pour favoriser la souveraineté, fait la promotion de l’indépendance du Québec, démontre sa viabilité économique, prévoit une période de transition en douceur, jette les bases des ententes internationales bientôt requises et prépare les documents et institutions nécessaires à sa mutation comme pays,
  • le pays que proposeront ces documents sera un pays démocratique, de règle de droit, avec tous les principes (séparation de l’Église et de l’État par ex.), libertés, égalités et obligations prévues dans les différentes constitutions et déclarations des droits des pays démocratiques et des NationsUnies; ces documents ne concerneront que la nouvelle structure du Québec et éviteront de prendre position sur des sujets relevant du débat politique de gouvernement coutumier et de laisser entrevoir un pays idéal qui ne changera pas une fois indépendant; la structure avant la peinture; le Québec sera un pays démocratique qui pourra changer d’orientation comme il l’a souvent fait dans le passé et il serait malhonnête et non crédible de faire miroiter que la souveraineté le fera accéder à un pays parfait, idéal, immuable; tous les choix politiques lui resteront toujours ouverts et c’est chaque élection qui décidera des orientations topiques qu’il prendra à ce moment;
  • de toute façon, les positions que le RIQ pourrait prendre sur des sujets de politique de gouvernance comme l’environnement, l’immigration, la santé, l’éducation, etc. ne seraient pas crédibles puisque, temporaire, il ne sera plus là pour leur donner suite une fois le Québec devenu souverain;
  • quand il est clair que la majorité des Québécois veut avoir son propre pays et que le référendum est devenu une formalité, le RIQ y procède, "dans l’honneur et l’enthousiasme";
  • en dehors de faire la souveraineté, le programme politique du RIQ sera de gérer le Québec au jour le jour de façon optimale comme une province qui se prépare à devenir un pays et en tenant compte de l’évolution des situations, des volontés et des intérêts des Québécois ainsi que des points de convergence et de compromis des programmes des partis d’origine, et d’attendre que le Québec soit devenu un pays avant d’entreprendre les projets d’envergure dont il aura besoin pour son développement comme pays; c’est un pays que les membres du RIQ veulent gouverner, pas une province;
  • une fois le Québec devenu un pays indépendant, le RIQ est dissous et les individus retournent dans le parti correspondant à leur orientation politique personnelle de gauche, droite, centre;
  • si le RIQ se retrouve dans l’opposition, soit que 3 ailes internes (gauche, centre, droite) sont créées avec votes toujours libres à l’Assemblée nationale, soit que les membres du RIQ retournent dans leur parti de départ et jouent le rôle de l’opposition de façon traditionnelle, soit que…
  • au départ, pour donner au plan une chance de réussir, il faudrait adopter une démarche qui permette de respecter les susceptibilités de tout le monde, de ne faire perdre la face à personne, d’éviter que ce soit le projet d’un individu, d’un seul parti qui inviterait les autres à s’y joindre; pour des raisons évidentes déjà vécues il faudrait que les approches initiales soient faites en privé dans la plus grande discrétion, et, finalement, de chefs à chefs:
    • des autorités du PQ, de la CAQ et de QS qui se connaissent déjà se rencontrent et montent le projet en privé; le BQ est aussi invité à se joindre au projet; OUI Québec et le MQI purraient aussi l’être;
    • le projet final n’est annoncé en public que par les chefs de tous les paris impliqués ensemble, et non comme une idée de l’un à laquelle les autres ont adhéré, comme un formidable projet commun "dans l’honneur et l’enthousiasme";
  • pour aider à convaincre la CAQ et dans l’état actuel des choses (mars 2019), QS n’ayant qu’un chef fantôme, le PQ n’en ayant pas et Fr. Legault ayant déjà été un fervent souverainiste, ayant déjà subi plusieurs rebuffades du fédéral en plus des autres déjà prévisibles et maintenant une bonne cote de popularité, on pourrait commencer par l’approcher lui en lui offrant de devenir d’emblée le chef du RIQ.
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22- Pas de panique

La situation actuelle n’est pas rose mais elle n’est pas désespérée. Il n’y a pas lieu de fermer le PQ, ni même de changer son nom.

Il faut la voir dans une perspective de plus long terme. En politique une semaine peut être une éternité. Il faut se visualiser dans 3 mois, dans 6 mois, dans un an, quand nous aurons un(e) chef et un nouveau programme, quand la CAQ commencera à subir les attaques suite à ses lois mal ficelées, et se sera tout fait refuser par le fédéral une fois les élections passées, quand QS va commencer à se montrer sous son vrai jour, etc.

En fait on est peut-être mieux dans l’opposition pour se renouveler, s’adapter aux nouvelles cohortes d’électeurs et se préparer à faire la souveraineté. N’ayant pas de lois à présenter, on n’a pas à subir les attaques qu’a en ce moment et continuera d’avoir la CAQ. On ne se fait pas d’ennemis jurés avec des déclarations modérées de 2ème ou 3ème opposition inoffensive et on a tout notre temps à consacrer à préparer notre retour fulgurant.

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23- Quand on se compare…

Publier des comparatifs avec d’autres pays. Faire la liste des pays devenus indépendants depuis le référendum de ’80, de ’95. Comparer les populations, les PIB, les richesses naturelles, les niveaux de scolarité, etc. Situer le Québec indépendant dans l’ensemble des pays par rapport à ces critères. Faire des parallèles avec les pays qui s’en approchent, les pays scandinaves et autres.

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24- Se libérer de la constitution

Le Québec n’a jamais accepté la constitution du Canada. Elle a été rejetée à l’unanimité par notre Assemblée Nationale et le ROC nous aime et nous respecte tellement qu’il a toujours refusé avec hauteur, mépris et dans la plus totale indifférence de nous en reparler depuis. Honteusement soumis à une constitution étrangère, le Québec n’est pas une province mais une colonie.

De plus, fruit du machiavélique PET et de son Chrétien de lutin, cette constitution ne peut pratiquement pas être modifiée. Mais nous on peut s’en sortir, en sortant du Canada. On se donnera alors une constitution qui nous convienne et qui sera basée sur nos valeurs, notre culture, notre art de vivre.

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