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Quelque chose à faire en période de confinement?

 

Des opportunités malgré la confusion et le chaos.

Disons-le d’emblée, nous vivons une période quelque peu chaotique, qui chamboule grandement nos habitudes et nos certitudes. Nos repères changent, la distanciation nous éloigne les uns des autres physiquement. Des gestes simples et rassurants comme les câlins, les rencontres familiales, tant avec notre parenté qu’avec les familles choisies, se limitent dans bien des cas à des contacts virtuels ou à quelques appels téléphoniques. C’est sans parler des bonnes et des mauvaises nouvelles dont nous font part les médias, la désinformation, les théories du complot et les discours politiques dénués d’intelligence émotive qui, malencontreusement, parasitent les réseaux sociaux.

Peu importe l’âge des personnes qui sont confrontées à cette pandémie, je constate que la table est mise pour accentuer les sentiments d’isolement, les vulnérabilités, la pauvreté et dans certains cas les problématiques de santé mentale. C’est vrai pour toute la société, mais particulièrement pour notre communauté.

Je trouve difficile, alors que le JAG est en période de développement, d’avoir suspendu ou annulé plusieurs activités ou projets pour lesquels nous travaillons de façon concertée.

Cette année, notre soirée reconnaissance annuelle « Haut en couleurs! » n’aura pas lieu, pas plus que la marche qui était planifiée en collaboration avec la Polyvalente Hyacinthe-Delorme pour le 17 mai. Nos premiers ateliers dans l’agglomération de Longueuil ont été annulés, tout comme ceux prévus dans autres endroits en Montérégie. Notre AGA aussi sera reportée.

Un projet qui nous tient particulièrement à cœur, et préparé en concertation avec plusieurs organismes de la région maskoutaine sous l’égide de la Fédération de la famille Richelieu-Yamaska, est également reporté à l’automne 2021. L’Événement Famille+ devait se tenir en octobre 2020. Les organisateurs ont la volonté d’y aborder des sujets parfois ignorés dans des colloques familles; le JAG s’y implique donc, car nous voulons, entre autres choses, que les familles LGBT aient la place qui leur revient dans cet événement. Nous poursuivrons notre travail dans ce sens.

Difficile aussi de voir l’annulation d’événements incontournables pour notre organisme et notre communauté. Je pense à notre participation à la Journée communautaire et le défilé de Fierté-Montréal qui est pour nous l’une de nos activités majeures de l’année, tout comme Fière la fête à Sherbrooke et la Fête Arc-en-ciel à Québec.

Malgré tous ces crève-cœurs et les conséquences que nous impose cette pandémie, nous avons saisi cette occasion pour réfléchir et nous adapter à la situation. Comme quoi, même à travers la confusion et le chaos, il faut saisir les opportunités pour avancer.

Nous avons maintenant des rencontres de groupe et des rencontres individuelles en visioconférence. Nous poursuivons aussi les interventions en ligne par Facebook. Il est toujours possible de communiquer avec nous par courriel ou par téléphone. Je souligne que travaillons actuellement sur la possibilité d’offrir nos ateliers ou formations par visioconférence.

Le 17 mai est une journée importante pour notre communauté. La Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie peut être une occasion de réfléchir sur nos liens avec les personnes de notre communauté et nos allié-e-s dans une période comme celle que nous traversons. Comment pouvons-nous à la fois entretenir nos relations avec bienveillance les uns envers les autres et, du même coup, travailler à la défense des droits des plus vulnérables de notre communauté?

En terminant, je veux remercier la MRC des Maskoutains qui réitère son appui à notre communauté pour le 17 mai. Le drapeau arc-en-ciel flottera au mât de son siège social à Saint-Hyacinthe du 16 au 20 mai. Une résolution a été adoptée à cet effet lors de la séance du Conseil du 14 avril 2020. La MRC des Maskoutains réunit 17 municipalités et compte plus de 80 500 citoyens.

Dominique Gauvreau, directeur général

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Une année, c'est 4 saisons, 12 mois et 365 opportunités.

Le temps, tu le prends ou tu le perds.

-Khalid Sbahi-

 

Nos anges

Bonjour à toustes,

Qu’on le veuille ou non, le mois d’avril 2020 est maintenant derrière nous. Un mois qui, pour ma part, a semblé filer à toute allure, mais avec des petits bouts trop longs parfois. La situation actuelle est tellement étrange! On doit s’adapter à cette nouvelle réalité alternative. Je suis certaine que vous n’avez jamais autant écouté les nouvelles de votre vie, pour ma part, c’est mon cas.

Je me suis intéressée dernièrement à celleux qu’on appelle « nos anges gardiens ». Qui sont-ils? Qui sont-elles? Ces anges gardiens travaillent dans le milieu de la santé et des services sociaux principalement, en plus d’assurer bien souvent des responsabilités familiales. Je ne sais pas si vous le saviez, mais selon Statistique Canada (2018), plus de 82% de ces anges seraient des femmes, puisque ce sont elles qui œuvrent en majorité dans ces domaines. Je le répète 82%! Ce qui en fait, malheureusement, les personnes les plus à risque durant cette pandémie. Parmi ces femmes essentielles, certaines sont issues de la communauté LGBT+ ou font partie d’une « famille choisie ». Une famille choisie est majoritairement composée d’ami.e.s ou de modèles en qui une personne LGBT+ a confiance. Elle démontre de l’ouverture envers la personne LGBT+, respecte également son individualité et prend une place importante dans la vie de cette personne, souvent plus que sa famille de naissance. Pour toutes ces raisons, il serait donc important de célébrer ces femmes, ces anges.

Si vous aviez besoin d’une date, pourquoi pas le 10 mai? Oui, c’est la fête des Mères et, disons-le, que ces femmes soient mamans ou pas, elles agissent comme tel à l’heure actuelle. Elles soignent, elles écoutent, elles sont bienveillantes, et ce, jours et nuits. Dans tout ce chaos, chaque petit geste de reconnaissance et d’amour est le bienvenu et pas seulement pour la journée du 10 mai! Bien évidemment, les invitations au restaurant ou les rencontres familiales sont à proscrire. Il faut donc user d’un peu plus de créativité et voici quelques idées pour vous.

  1. On peut le faire un peu old-school avec une lettre envoyée par la poste. On s’entend que le courrier que l’on reçoit maintenant c’est… des factures et des dépliants de restaurants! Ainsi, une belle lettre écrite à la main (oui oui!) avec une enveloppe colorée en plus, c’est gagnant! On s’en fout que vous écriviez mal, c’est le geste qui compte. On ne lésine pas sur la couleur et les mots doux pleins de gratitude!
  2. Un petit cadeau fait maison. C’est trop cool et vous allez le déposer devant la porte de l’ange gardien de votre choix, si possible bien entendu.
  3. Partagez un repas via conférence vidéo. Peut-être que vous ne serez pas ensemble physiquement, mais virtuellement oui!
  4. Un petit texto à chaque jour démontrant votre support. Pas obligé d’être un roman, tant que cela démontre que vous pensez à elle. Surtout, mettez plein d’émojis avec des cœurs pis des becs! Ça, les mamans aiment ça.😍😘💗💗💗🌈

Pour celleux qui habite avec un ange et bien, il est un peu plus facile pour vous de montrer chaque jour votre reconnaissance pour ce qu’elle accomplit au quotidien pour vous et pour la population. Préparez-lui son dessert préféré, faites-lui son lunch pour le travail ou apposez des post-it partout avec de jolis mots pour qu’elle se rappelle à quel point elle est fabuleuse!

Nous devons prendre soin de nos mères (de naissance ou choisie), de nos anges, pour qu’elles puissent poursuivre ce combat devant cet ennemi invisible. Prenons le temps de voir et de comprendre que la diversité, quelle qu’elle soit, est une richesse et non pas un motif pour nous diviser. Soyons unis et reconnaissants de l’aide que nous avons, des gens merveilleux qui nous entourent, car finalement nous sommes tous des humains avant tout. Amour, gratitude et bienveillance sont à l’ordre du jour!

P.S. Je t’aime mom et je t’aime mon amoureuse! Vous êtes des mamans formidables.💗

JeSs du JAG!

 
 

Activités en période de pandémie

 
 

Que se passe-t-il en mai?

Habituellement, le mois de mai est synonyme de : printemps, soleil, fleurs, tite-marche de santé et non pas : froid, neige et confinement! Soyons lucides, le printemps 2020 sera différent, tant au niveau de la météo, qu’au niveau évènementiel.

Pour la communauté LGBT+, il y a quand même deux moments importants qui se déroulent au mois de mai. Plus précisément, le 17 mai avec la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (dont Dominique vous a parlé précédemment) et il y a aussi la célébration de la Journée de la Fierté Trans, dont la date varie d’une année à l’autre, mais qui a lieu au courant de ce même mois. Je vais m’attarder sur cette journée particulièrement.

Depuis maintenant plus de dix ans, l’organisme Aide aux trans du Québec (ATQ) a pris l’initiative de créer un évènement mettant de l’avant les personnes trans et les militant.e.s bien sûr, mais aussi toutes celleux qui sont allié.e.s. Les objectifs de la Journée de la Fierté Trans sont de briser l’isolement que certaines personnes trans peuvent vivre, faire de l’éducation via des conférences et kiosques, et se tenir informés au niveau des droits et services trans inclusifs. Cette journée se veut festive et permet aux personnes nécessitant du support de trouver ce dont elles ont besoin. Les réalités et les parcours des personnes trans sont multiples. Les incompréhensions, les jugements et le déni sont le genre de comportements auxquels plusieurs personnes trans doivent faire face au quotidien. Vous comprendrez donc que l’initiative de tenir une Journée de la Fierté Trans garde tout son sens encore aujourd’hui.

En visitant la page Facebook « Fierté Trans », il est possible de lire que la célébration devait se tenir le 9 mai prochain. Puisque tout rassemblement physique est impossible présentement, l’ATQ a pris la décision de reporter les festivités à une date ultérieure qui devrait être connue d’ici quelques semaines. Restez donc à l’affût en visitant leur page Facebook et, par le fait même, appréciez leur tout nouveau logo cet événement annuel!

Jessica Grenon, Coordonnatrice des interventions

 

Ce n’est qu’un au revoir...

Bonjour à toustes! C’est moi Justine B., ou Jelly pour certains!

C’est avec un cœur lourd, mais rempli de beaux souvenirs, que je vous annonce que mon stage en sexologie a pris fin en avril dernier. Je souhaitais vous faire un compte rendu de cette expérience unique et enrichissante.

Durant ces huit mois de stage, j’ai gagné beaucoup de choses. En effet, j’ai acquis des connaissances sur différents sujets et j’ai aussi appris à développer certaines techniques d’intervention. Mais le plus important, c’est que j’ai fait de magnifiques rencontres qui ont su enrichir mon quotidien, ici au JAG. Je ne garde que de bons souvenirs de ces gens si passionnés, heureux, généreux et aimables que j’ai eu la chance de côtoyer durant tout ce temps. Je suis un peu triste de vous quitter et de devoir continuer mon chemin..., mais sachez que je vous garderai dans mon cœur! Le contexte unique de cette pandémie ne nous laisse pas la chance de nous dire au revoir correctement, mais ma porte sera toujours ouverte pour ceux qui désirent me parler ou prendre des nouvelles!

J’espère que vous avez apprécié ma présence autant que j’ai apprécié la vôtre et que vous continuerez à être qui vous êtes : des personnes accueillantes! Je vous remercie pour tout.

Je souhaite aussi remercier mes collègues qui ont contribué à mon développement personnel ainsi qu’à rendre cette expérience enrichissante : Dominique, Jessica Justine, Mélanie ainsi que Sylvie.

Merci pour tout… et ce n’est qu’un au revoir!

Justine Beaucage, stagiaire finissante en sexologie (UQAM)

 

Vous pouvez vos questions à l'adresse suivante :

justine.hemond@lejag.org

Une question par mois

sera sélectionnée afin d'y répondre.

 

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Salut,

 

Je sors avec mon chum depuis maintenant 3 mois. Au niveau de la chambre à coucher, on a rien fait encore, mais je crois qu’on est prêt. Je sais pas trop comment faire, j’ai jamais rien fait pis mon chum non plus. J’ai peur qu’il me trouve mauvais, je veux pas le perdre.

 

Merci de m’aider.

 

L0uYs9224

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Bonjour L0uYs9224,

Merci de la confiance que tu nous portes. Si je comprends bien, votre première relation sexuelle approche à grands pas et tu souhaiterais être plus informé et outillé sur ce qui pourrait se passer durant ce moment de partage d’intimité. De plus, tu as peur que l’opinion que ton copain a de toi change après un premier contact sexuel, c’est bien ça ?

Pour commencer, avant tout contact sexuel, il y a quelques étapes à suivre. Il est important de discuter avec ton partenaire. Ça vous permettra de vous assurer que vous vous sentez prêts tous les deux, de discuter de l’endroit où votre première relation sexuelle pourrait avoir lieu, afin que vous vous sentiez à l’aise. La communication est primordiale avec la personne avec qui nous partageons notre intimité, autant au niveau de la relation, que sexuellement parlant.

Ensuite, il est important d’avoir confiance en son partenaire et ainsi se sentir confortable de partager, avec cette personne, ses peurs et ses craintes. Cela permettra de détendre un peu l’atmosphère et d’être authentique avec son.sa.ses partenaire.s.

Lors d’une relation sexuelle, il y a plusieurs contacts et zones érogènes possibles. Parfois, nous croyons bien connaître nos zones plus sensibles et pourtant il est possible d’en découvrir de nouvelles. Donc, il peut être intéressant de commencer tranquillement et d’apprendre à connaître son corps et celui de la personne avec qui nous partageons notre intimité. Cela peut passer par des baisers, des massages, mais aussi par de la masturbation réciproque, du sexe oral et du sexe anal. Chaque pratique sexuelle apporte des sensations différentes, c’est pourquoi ce n’est pas tout le monde qui aime les mêmes choses.

Qui dit relation sexuelle dit aussi protection, car effectivement, il est important de se protéger. Il y a plusieurs méthodes possibles, mais il y a deux techniques qui protègent contre les infections transmises sexuellement et par le sang : le condom externe et le condom interne. Pour ce qui est du condom externe, c’est le préservatif le plus connu et accessible. Il peut être mis sur le pénis lors de l’érection pour une pénétration et pour une fellation. Il peut également être découpé afin de donner un rectangle de latex qu’on appelle la digue dentaire. Elle permet d’avoir du sexe oral de façon sécuritaire. Il est aussi possible d’utiliser un condom interne pour la pénétration. La différence avec ce type de condom, c’est qu’il doit être inséré dans l’orifice où les touchers sexuels auront lieu avant que ceux-ci commencent. Il est important d’utiliser du lubrifiant lors des contacts sexuels afin de s’assurer que la relation reste agréable pour tous.

Il ne faut pas oublier qu’une personne doit donner son consentement à la relation sexuelle dès le départ et qu'elle peut changer d’idée au cours de celle-ci. C’est pourquoi il faut continuer de communiquer avec son.sa.ses partenaires, en se parlant et en demeurant à l’écoute de toute communication non verbale.

Il faut se rappeler que la sexualité doit avoir lieu dans un contexte de plaisir, de consentement et d’écoute. Il est possible aussi de ne pas avoir d’orgasme. Cela ne rendra pas la relation sexuelle moins intéressante ou moins agréable.

J’espère que tu te sens mieux informé maintenant. Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à communiquer avec un.e intervenant.e du JAG.

 

Justine Hémond, intervenante du JAG

 

Quelque chose à faire en période de confinement?

Comme partenaire de cette recherche, le JAG t'invite à t'impliquer en cette période de confinement en remplissant ce questionnaire.

L’objectif du projet est de documenter les expériences d’inclusion et d'exclusion rapportées par un échantillon large et diversifié de personnes LGBTQ+ résidant au Québec. Tu n'as qu'à cliquer sur l'image ci-dessous pour y participer.