Alors qu’auparavant les hausses annuelles du salaire minimum étaient relativement en phase avec le taux d’inflation, de l’ordre de 2%, celles de 2017 et 2018 ont été de 5% et 7%.
Pour les agriculteurs, ces augmentations rapides créent un choc financier qui menace la viabilité de leur ferme. Le secteur horticole (maraîcher, petits fruits, vergers, culture en serre, etc.) est le plus touché avec des coûts de main-d’œuvre pouvant représenter plus de 50 % des frais d’entreprise; c’est le cas notamment dans le secteur des fraises et framboises.
« Pour plusieurs de nos producteurs, le choix est de diminuer la masse salariale ou de diminuer la superficie en culture parce que certaines tâches ne peuvent pas être remplacées par des robots. Dans le milieu horticole et des petits fruits, par exemple, il y a beaucoup de travail manuel. »
Marcel Groleau, président général de l'UPA
LES AGRICULTEURS SONT D’ACCORD AVEC L’OBJECTIF DE LUTTER
CONTRE LA PAUVRETÉ ET LES INÉGALITÉS. CEPENDANT, DES MESURES POUR ATTÉNUER L’IMPACT DE LA HAUSSE RAPIDE DES SALAIRES SERONT NÉCESSAIRES POUR LE SECTEUR AGRICOLE, PLUS SPÉCIFIQUEMENT POUR LES ENTREPRISES HORTICOLES.