Bonjour!

L'hiver est froid et rempli d'embûches liées à Omicron.... Qu'à cela ne tienne, nous retroussons nos manches (sous nos manteaux!) pour faire avancer les projets qui nous tiennent le plus à coeur. Nous gardons le cap, le moral et la santé. Cela nous demande beaucoup de discipline au quotidien. Et bien sûr, nous en manquons parfois!!  

Cet hiver, notre énergie va à l'organisation de notre boucherie. Notre salle de transformation est complètement modifiée. Elle accueille scie à viande, hachoir à viande, slicer, four-fumoir, balance, emballeuse sous vide, chambre froide, etc. Tout cela exige un jeu de plomberie et d'électricité à toute épreuve (un beau défi pour Valentin). L'arrivée de certains équipements a été retardée en raison de la COVID, mais tout devrait être prêt pour gérer les carcasses du prochain abattage directement sur place.

Concernant l'abattage de nos porcs, il est important de préciser que les normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) exigent que toutes les bêtes destinées à la vente soient abattues dans un établissement réglementé. Cela signifie qu'un vétérinaire et un inspecteur du MAPAQ sont sur place et en mesure d'évaluer chaque carcasse. Nous allons donc récupérer nos porcs à l'Abattoir Rolland Pouliot & fils inc. (Saint-Henri-de-Lévis) et les ramener chez nous dans une remorque réfrigérée, également prévue au projet.

Comme vous vous en doutez, notre offre de produits sera donc modifiée à compter de cet hiver. Nous serons équipés pour réaliser la plupart des découpes de porc ainsi que les produits transformés (produits fumés, saucisses, pâtés), mais il y aura certainement une période d'adaptation et de transition. Nous vous tiendrons informés des prochaines disponibilités de viande dans notre infolettre. Plusieurs commandes sont déjà notées depuis décembre. À ceux et celles qui souhaitent éventuellement commander pour l'hiver et le printemps, nous vous demandons d'attendre un peu. Nous souhaitons produire notre offre de découpes de porc avant d'être inondés de demandes, afin de nous adapter à notre nouveau mode de production.

Merci de votre compréhension!

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) nous apporte une aide considérable dans la réalisation de ce projet. Notre projet de boucherie cadre dans le programme d’Appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région. Nous en sommes très reconnaissants.

À LA FERME

Notre petit élevage évolue bien. Le froid est mordant, mais n'affecte pas la vitalité de nos animaux. Nous veillons à bien les nourrir de grains moulus et trempés: avoine, seigle, blé et pois cultivés à  Auclair. Nous ajoutons des brisures de chanvre trempées à la ration. Tout le monde veut du chanvre trempé: même les chiennes! 

Nous devons également fournir beaucoup de paille aux animaux.

Pour tous les détails de la vie de nos cochons en hiver, allez à la section Notre histoire de notre site Internet et rendez-vous en bas de la page sur Notre élevage en hiver - janvier 2020.

Avez-vous regardé La semaine verte diffusée le 15 janvier? On y présente les conditions d'élevage des porcs au Québec, en comparant principalement la vie des truies en mode conventionnel et sous régie biologique. La journaliste a même préparé un reportage dans une maternité porcine en Suède pour nous permettre d'élargir notre regard sur l'élevage ailleurs qu'au Canada. Au-delà des choix faits par les exploitants eux-mêmes, on découvre que les conditions de vie des animaux d'élevage sont directement liées aux exigences de bas prix des consommateurs.

Comme vous le savez, pour élever nos porcs, nous ne suivons pas les règles de l'industrie, ni conventionnelles ni biologiques. Nous cherchons simplement à donner la meilleure qualité de vie possible à nos bêtes. Nos animaux suivent leur instinct au fil des jours et des saisons: manger des grains, vivre en clan, vivre sur litière, être sevré naturellement, avoir accès à l'extérieur en tout temps. Cela demeure notre priorité, nous permettant de produire une viande de qualité issue d'animaux en santé et en liberté. 

Nous considérons faire les meilleurs choix pour notre troupeau. Néanmoins, il y a des opinions différentes à propos de l'élevage des porcs en liberté. Cela concerne principalement la santé des porcs, dont le suivi peut être difficile à faire, ainsi que la crainte de transmission de maladies porcines. À notre ferme, nous avons un suivi régulier avec nos vétérinaires. À l'abattoir, l'inspection de nos animaux vient garantir la salubrité de notre viande pour la vente. De plus, comme nous sommes en précertification biologique, nous devons mettre en place davantage de registres (suivi santé, alimentation, reproduction). Cela nous oblige à continuer de nous améliorer dans la gestion de notre élevage.

En terminant, voici quelques projets inspirants des dernières semaines qui nous font évoluer vers l'autonomie: confectionner les chandelles de cire d'abeille, goûter nos légumes lactofermentés et nos fromages vieillis 4 à 12 mois, et manger les premiers oeufs de nos canes. On termine aussi d'ouvrir les citrouilles à graines nues qui occupaient la moitié du salon depuis octobre. La chair sert à nourrir les porcs et les graines s'ajoutent à notre garde-manger. 

On a toujours beaucoup de choses à vous dire. Merci de nous lire!

Vos commentaires, réflexions et questions sont toujours très appréciés!

À bientôt!

Valentin et Luce-Maude

Voici le lien pour le reportage Le porc, bien élevé?