Le milieu universitaire: parmi les partenaires importants des bureaux de projets! 

Le travail des bureaux de projets se poursuit, notamment grâce à un grand nombre d’intervenants ayant chacun leur expertise et leur rôle à jouer. Pour cette édition, pleins feux sur la collaboration avec le milieu universitaire!

Une collaboration avec le RIISQ Appel à projets et projets en cours

Avec la collaboration du Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ), le Bureau de projets de la rivière Chaudière prévoit la réalisation d’une recherche sur la dynamique hydrosédimentaire sur le bassin versant de cette rivière. Dans le but de renforcer les collaborations intersectorielles en matière de gestion du risque d’inondation, un appel à propositions ciblé a été lancé le 23 janvier dernier et en vigueur jusqu’au 3 avril 2023 à midi. Les projets retenus permettront de mieux comprendre le comportement de la rivière et d’orienter le choix de solutions à mettre en place afin d’accroître la résilience des communautés face aux inondations.

En parallèle, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) ainsi que l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal, affiliées au RIISQ, collaboreront au projet de recherche « Aménagement résilient des cours d’eau : entre fonctionnement, représentation et acceptabilité ». Ce dernier porte sur les espaces de liberté dans les bassins versants des rivières Bulstrode et Chaudière, et vise à développer une approche permettant une meilleure collaboration des parties prenantes. L’objectif est de favoriser l’émergence de projets qui répondent aux besoins de la société et des écosystèmes, pour mieux faire face aux aléas d’inondation, d’érosion et de sédimentation. Le projet permettra d’établir des critères pour l’évaluation de l’acceptabilité sociale de différentes propositions d’aménagement résilient. Ses résultats, attendus à l’automne 2023, orienteront les démarches gouvernementales et municipales pour accroître la résilience des communautés et des écosystèmes.

Ces deux projets sont complémentaires; le premier s’intéresse à la compréhension des processus physiques (dynamique hydrosédimentaire), alors que le second concerne la dimension sociale (acceptabilité) de la gestion des cours d’eau.

De nouveaux outils pour la rivière Chaudière

Fruit d'un travail mené en collaboration avec le Bureau de projets de la rivière Chaudière, le Comité du bassin versant de la rivière Chaudière (COBARIC) est fier de rendre disponibles, à même son site Web, deux documents destinés à l’ensemble des acteurs de l’eau. En présentant de manière vulgarisée le phénomène des inondations sur le territoire de ce bassin versant ainsi que les définitions et concepts qui y sont associés, ces outils permettront à toutes et à tous de participer à la mise en place d’une gestion optimale du territoire. N’hésitez pas à les consulter et à les partager!

Inondations par embâcles – Un projet pour en savoir plus

En mars 2022, un projet de recherche sur le développement d’une méthodologie de caractérisation, de cartographie et d’identification de mesures de résilience pour les communautés aux prises avec des inondations par embâcles de glace a débuté. D’une durée d’un peu plus de trois ans, ce projet – mené par l’Université de Sherbrooke, en partenariat avec l’Université du Québec à Rimouski et l’Université Concordia – se poursuit jusqu’au 31 octobre 2025. Les rivières Châteauguay, L’Assomption, Mitis et aux Saumons seront étudiées. À terme, un indice d’exposition à l’aléa d’inondation en présence de glace, des prototypes de cartes, une méthodologie (minimale et à propos des bonnes pratiques) et des recommandations de mesures de résilience seront dévoilés.

Les travaux vont bon train; l’équipe de recherche a complété une revue de littérature et en est actuellement à l’étape du développement de la méthodologie. D’ailleurs, plusieurs observations sur le terrain ont été effectuées cet hiver afin de déterminer les secteurs à production de frasil, d’examiner la formation du couvert de glace, de mesurer des épaisseurs de glace et de caractériser les embâcles, s’ils se produisent. Le MELCCFP, le ministère de la Sécurité publique (MSP) et le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) sont aussi impliqués de près afin que la méthodologie et les recommandations d’aménagement proposées soient conformes aux orientations gouvernementales actuelles et futures, et applicables à l’ensemble du Québec.

Analyse de la vulnérabilité – Les bases sont posées.

En août 2021, le MAMH a fait appel à l’équipe d’ARIAction de l’Université de Montréal afin de soutenir le développement d’une méthodologie d’analyse de la vulnérabilité à l’intention des bureaux de projets. En début d’année 2023, ARIAction a déposé ses rapports finaux, ce qui a permis de poser les assises de la réflexion gouvernementale en matière d’analyse de la vulnérabilité face aux inondations. Les bureaux de projets tiennent à remercier l’équipe d’ARIAction pour son appui depuis le démarrage des travaux.

Gestion des zones inondables : Prendre en compte les changements climatiques

Les changements climatiques ont des répercussions qui prennent de l’ampleur partout sur la planète et entraînent des phénomènes naturels plus intenses, plus fréquents et présentant une plus grande variabilité. La nature et l’ampleur de l’impact des changements climatiques sur les crues fluctuent et dépendent notamment de la localisation, de la taille et des caractéristiques physiographiques des bassins versants. C’est pour tenir compte de cette réalité que le Québec souhaite se doter d’une cartographie des zones inondables considérant l’évolution temporelle de phénomènes d’inondations.

Depuis déjà plusieurs années, le MELCCFP œuvre à évaluer l’impact des changements climatiques sur le régime des cours d’eau par le biais de la production de l’Atlas hydroclimatique, dont la quatrième édition a été mise en ligne le 30 mai 2022. Cet outil décrit les régimes hydriques actuels et futurs du Québec méridional dans le but de soutenir la mise en œuvre de pratiques de gestion de l’eau résilientes face aux changements climatiques. Tous les aspects du régime hydrique y sont traités : les crues, les étiages, les volumes moyens annuels, mensuels et saisonniers, de même que différents indicateurs hydrologiques essentiels aux spécialistes ainsi qu’aux praticiennes et praticiens de la gestion de l’eau. Couvrant près de 10 000 tronçons de cours d’eau, l’Atlas se divise en deux outils cartographiques, soit le « Portrait », qui permet de consulter les débits journaliers de la période 1970-2022, et les « Indicateurs », qui présentent pour trois horizons temporels futurs la tendance des changements climatiques pour différents aspects du régime hydrique.

L’Atlas hydroclimatique est un élément de plus pour soutenir la réflexion et la prise de décisions quant à la meilleure manière d’intégrer l’aspect des changements climatiques dans la gestion des zones inondables au Québec.

Programme de résilience et d'adaptation face aux inondations (PRAFI) deux appels de projets à venir!

Le MAMH invite les municipalités à préparer leurs demandes d’aide financière en vue des appels de projets prévus du 1er mars au 12 avril 2023 et du 4 septembre au 16 octobre 2023.

Les projets recherchés visent à accroître la sécurité des personnes et la protection des biens face aux inondations dans les milieux bâtis, de manière à augmenter la résilience des communautés et des écosystèmes devant l’intensification des risques en raison des changements climatiques. L’aide octroyée peut aussi servir à soutenir le milieu municipal dans la réalisation de projets de relocalisation et d’immunisation de bâtiments situés dans les zones à risque élevé d’inondations.

Pour obtenir plus d’information la façon de déposer un projet, rendez-vous sur la page du PRAFI – volet Relocalisation ou encore celle du volet Aménagements résilients.

Votre bureau de projets est là pour vous accompagner dans la planification de l’aménagement des zones inondables, ainsi que pour vous soutenir dans la définition de mesures de résilience et d’adaptation pour votre territoire. Cet accompagnement contribue à déterminer des solutions porteuses à l’échelle d’un bassin versant. Les organismes admissibles au dépôt d’un projet dans le cadre du PRAFI sont ainsi invités à travailler de concert avec leur bureau de projets.