Ordre des psychologues du Québec

COVID-19 : Communication du 17 avril 2020


La notion d’urgence pour offrir des services en présence s’applique-t-elle à tous les cabinets des professionnels ?

Le gouvernement du Québec a ordonné de réduire au minimum, à compter du mercredi 25 mars à 00:01 et jusqu’au 4 mai 2020, l’ensemble des services et activités qui ne sont pas prioritaires.

Rappelons que les services de soins de santé et de services sociaux prioritaires incluent les cabinets privés de professionnels, incluant ceux des psychologues.

La façon dont est libellé le décret ministériel relativement aux cabinets des professionnels est la suivante et prête à confusion :

Le paragraphe C de la section 1 de l’annexe au décret 223-2020 prévoit « Cabinets privés de professionnels, incluant les cabinets de dentistes et d’optométristes (mais dans ces cas uniquement pour les services d’urgence) ».

On peut comprendre ce libellé de deux façons : L’urgence ne vise que les dentistes et optométristes ou elle s’applique à l’ensemble des cabinets de professionnels. Ces deux interprétations sont plausibles.

Les ordres professionnels ont interprété cette disposition prudemment en considérant que la notion d’urgence s’appliquait à l’ensemble des cabinets de professionnels. Autrement, pourquoi les optométristes seraient-ils visés nommément et non pas les opticiens d’ordonnance ? Pourquoi les dentistes le seraient-ils, et non pas les denturologistes ? Que dire maintenant des acupuncteurs, physiothérapeutes, chiropraticiens et audiologistes pour ne nommer que ces professions. Bref, de notre point de vue, la logique de l’interpréter restrictivement en soutenant que la notion d’urgence ne s’appliquait qu’aux dentistes et optométristes ne tenait pas considérant le contexte actuel. Peut-être l’arrêté aurait-il dû distinguer les cabinets de professionnels impliquant des contacts physiques de ceux qui n’en comportent pas. Mais voilà, ce n’est pas le cas.

Nous avons donc saisi le cabinet de la ministre de la Santé et des Services sociaux ainsi que l’Office des professions afin que cette clarification soit apportée.

Nous vous tiendrons informés dès que l’interprétation à retenir nous sera communiquée. Entre temps, nos recommandations demeurent les mêmes, soit de favoriser la télépratique et de rencontrer les clients en personne si selon votre jugement professionnel vous considérez la situation urgente.


Ministère de la Santé et des Services sociaux

Depuis le début de la crise pandémique, l’Ordre est en contact régulier avec les autorités du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le but de voir quelle pourrait être la contribution des psychologues du réseau privé afin d’assurer une offre de services en santé mentale adéquate pour soutenir et venir en aide au personnel soignant, aux proches aidants, aux familles endeuillées et à la population générale dans le cadre de la pandémie.

L’Ordre participe notamment à des réunions hebdomadaires avec les autorités du MSSS. L’Ordre fait également valoir la compétence et la contribution spécifique des psychologues, notamment afin que leurs services soient utilisés à bon escient dans le cadre des réaffectations qui ont cours actuellement dans le réseau de la santé. 


Professionnels de la santé exerçant au privé - Une aide financière réclamée afin de ne pas compromettre les services

Les ordres professionnels ont fait des représentations auprès des deux paliers de gouvernement, fédéral et provincial, au nom de nombreux professionnels en pratique privée, afin de mettre en lumière le manque de mesures de soutien financier adapté à leur réalité. Plusieurs se trouvent face à un dilemme : demeurer ouverts afin d’assurer les services essentiels et perdre l’accès à une mesure de soutien financier, ou bien fermer temporairement et recevoir de l’aide financière.

À la suite de ces démarches, le cabinet de la ministre de la Santé et des Services sociaux a demandé aux ordres professionnels de documenter la situation de leurs membres œuvrant dans le secteur privé. Nous avons contribué à ces travaux et allons bien sûr vous tenir informés de leurs résultats.


COVID-19 : balises de la télé-évaluation, dont la téléneuropsychologie

Dans le contexte actuel de pandémie, la majeure partie des services cliniques, reposant en grande partie sur une interaction verbale avec le client, est passée à un modèle de prestation de services à distance. Cette modalité peut toutefois, à première vue, paraître incompatible avec la prestation de services d'évaluation impliquant des procédures d'administration de tests qui nécessitent un contact en personne. Afin d’alimenter les neuropsychologues et autres cliniciens qui font de l’évaluation, vous pourrez trouver dans le site Web le document Balises de la télé-évaluation, dont la téléneuropsychologie, dans le contexte de la COVID-19 .


Secret professionnel

Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, plusieurs ordres ont reçu des questions provenant de leurs membres en ce qui a trait au respect du secret professionnel dans un contexte de pandémie.

Afin d’apporter des précisions en cette matière, l’Office des professions du Québec a produit hier un document qui offre plusieurs réponses aux professionnels.


Sécurité informatique en télépratique

À la suite de nombreuses questions de la part des membres au sujet de la sécurité informatique dans le cadre de la télépratique, en particulier concernant la plate-forme Zoom, l’Ordre a consulté le professeur Benoit Dupont qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en cybersécurité (Université de Montréal).

Cette consultation nous permet de conclure que les informations qui apparaissent dans le site Web de l’Ordre concernant la télépratique sont toujours valides. Des précisions seront apportées au courant de la semaine prochaine afin de fournir une information plus complète.

 
 

Depuis 2017, le Code des professions permet à l'Ordre d'utiliser votre adresse courriel pour vous envoyer des documents officiels. Vous avez l'obligation de maintenir cette information à jour dans votre dossier de membre.