COVID-19 : Communication du 6 mai 2020

Mot de la présidente

La ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a annoncé aujourd’hui son Plan d’action en matière de services psychosociaux et services en santé mentale en contexte de COVID-19. D’emblée, toute initiative qui vise à offrir davantage de services à la population est la bienvenue, alors en ce sens, l’annonce est un pas dans la bonne direction. Rappelons que depuis le début de la crise, l'Ordre a fait des représentations publiques et auprès du MSSS pour insister sur l'importance de s'occuper de la santé mentale des Québécois en leur offrant un accès aux services psychologiques à la hauteur de leurs besoins.

Bien que nous n’ayons pas vu ce document au préalable, nous avons eu plusieurs échanges avec des représentants du MSSS dans les dernières semaines, lors desquels certains des groupes cibles avaient été identifiés, notamment les employés du réseau de la santé, les familles endeuillées et la population générale qui vit les contrecoups de la pandémie. 

Cela dit, les mécanismes qui permettront de mettre les services annoncés en œuvre restent à clarifier. La ministre semble compter sur l’embauche d’une main d’œuvre de professionnels du secteur privé qui viendront mettre l’épaule à la roue dans le contexte des efforts collectifs qui sont demandés aux Québécois. Nous devrions en savoir plus dans les prochains jours et nous vous tiendrons bien sûr informés.

 

 Présidente

La notion d’urgence pour offrir des services en présence s’applique-t-elle à tous les cabinets des professionnels ?

Après des démarches assidues et demeurées malheureusement sans réponse jusqu’à ce matin, nous avons enfin reçu une réponse du cabinet de la ministre de la Santé et des Services sociaux et la réponse à cette question est non. La notion d’urgence ne s’applique qu’aux cabinets des dentistes et optométristes.

Cela signifie que les psychologues peuvent voir leurs clients en présentiel sans que cela n’ait à constituer une urgence. Cette clarification apportée, nous maintenons tout de même l’esprit de nos recommandations du 4 mai dernier, tout en allégeant le fardeau à rencontrer pour offrir le service en présentiel.

Ainsi :

• Les psychologues devraient favoriser la télépratique;
   
• Dans tous les cas où ils jugent qu’une rencontre en personne est préférable pour offrir le service dont le client a besoin, les psychologues devraient se gouverner de la façon suivante :
   
  • Prendre toutes les mesures prophylactiques nécessaires et prescrites par les instances gouvernementales avant, pendant et après les rencontres;
     
  • S’assurer du volontariat du client ou de son tuteur à participer à une rencontre en personne en explicitant au client les raisons justifiant une telle rencontre et les risques qui y sont associés, de façon à s'acquitter de ses obligations en matière de consentement libre et éclairé;
     
  • Convenir que le client peut refuser une rencontre en personne et déterminer conjointement les alternatives qui s’offrent à lui pour assurer la continuité du service ou la reprise de celui-ci ultérieurement;

Aucun psychologue ne devrait se sentir obligé de rencontrer un client en face à face s'il ne le juge pas à propos. C’est votre jugement professionnel qui devrait toujours vous guider. Vous êtes la personne la plus apte à déterminer quelle est la modalité appropriée. Il va de soi qu’un psychologue présentant des symptômes de la COVID-19 devrait impérativement s’abstenir de toute pratique en cabinet, tout comme il se doit de questionner le client qu’il souhaite rencontrer quant à la présence chez lui ou ses proches d’éventuels symptômes de la COVID-19.

Depuis 2017, le Code des professions permet à l'Ordre d'utiliser votre adresse courriel pour vous envoyer des documents officiels. Vous avez l'obligation de maintenir cette information à jour dans votre dossier de membre.