Djely Tapa
Djely Tapa est une auteure-compositrice-interprète canadienne, d'origine Malienne. Son premier album, Barokan, forgé dans le blues africain, les ambiances sahéliennes et infusé d’électro, a remporté en 2020 le JUNO du meilleur album canadien en musique du monde.
Djely Tapa est née dans la région de Kayes dans l’ouest au Mali, dans une illustre famille de griots (djely en malinké – les héritiers de traditions artistiques multiséculaires). Sa mère, Kandia Kouyaté, est reconnue comme l’une des grandes voix contemporaines du Mali et son père, Djely Bouya Diarra, était un légendaire danseur et chanteur. Elle a toujours chanté, dansé et conté. Venue au Canada pour y poursuivre ses études en aéronautique, elle est rapidement rattrapée par la musique. Pendant plus d’une décennie, elle se produit aux côtés de nombreux artistes dans les grands évènements du pays.
En parallèle, Djely Tapa dirige plusieurs projets qui lui permettent de perpétuer la tradition classique mandingue et d’explorer la création. En 2018, elle décide d’entreprendre une carrière solo. Elle se donne comme double défi d’être à la fois ambassadrice de la djeliya – l’art de la griotique – et exploratrice de nouvelles formes musicales. Elle lance Barokan en 2019, un premier opus de 11 titres imbibés d’afrofuturisme, réalisé par Caleb Rimtobaye et Eli Levinson. Sur scène, elle s’accompagne de formidables musiciens. Saluée par la critique et le public au Canada comme à l’international, Djely Tapa remporte plusieurs prix dont le JUNO du meilleur album canadien en musique du monde. Fin 2020, l’album Barokan (édition Deluxe) paraît en Europe avec un titre inédit, « Biriko Spirit », réalisé par Jean Massicotte (Lhasa de Sela, Arthur H, etc.).
La voix puissante et haut-perchée, le débit incandescent et le geste élégant, Djely Tapa explore un langage tourné sur le monde et vers l’avenir, qui fait la synthèse de ses héritages musicaux, transcendé de sons actuels et électro. Ses chansons portent un message de force, d’amour, d’espoir, et elles se font l’écho de luttes féministes et sociales. On la retrouve d’ailleurs en tant que porte-parole de plusieurs causes et campagnes de sensibilisation. La cantatrice chante principalement dans les langues malinké, bambara, khassonké, et en français.