CHANTIER DE RÉFLEXION "LA PARITÉ AU MUNICIPAL: COMMENT Y PARVENIR ? "- CENTRE DU QUÉBEC

Le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD), en collaboration avec la Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec (TCMFCQ), vous convie à un chantier de réflexion sur les pistes d’action menant à la parité au sein des conseils municipaux.

Cette activité comporte un état de situation et des ateliers visant à réfléchir ensemble aux solutions possibles pour atteindre la parité au palier municipal. Venez partager vos idées et ainsi améliorer notre démocratie!

Pour qui?
La série de chantiers de réflexion régionaux s’adresse aux personnes intéressées par la politique municipale et par l’implication citoyenne.

 

Date : 17 février

Heure : 10 h à 16 h 30

Lieu : Moulin Michel-Bécancour secteur Gentilly
675, boulevard Bécancour, Bécancour, QC G9H 3S9

Durée : 6 h 30 incluant le repas du midi servi sur place

 

Programmation de la journée

  • Exposition de la situation au plan municipal par Nathalie Lavoie, analyste politique et affaires publiques au GFPD
  • Ateliers de travail en petits groupes (sur 3 thèmes*, en rotation)
  • Dîner (offert gracieusement)
  • Retour en plénière suite aux ateliers
  • Atelier ludique en lien avec les thèmes abordés : réinventer sa ville, organisé par l’équipe de la Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec

*Thèmes

  • Gestion des médias sociaux et du climat social
    Dans le conseil municipal, avec les employé.es
    Gestion du social et gestion de la critique, promiscuité
  • Reconnaissance sociale de la fonction d’élu.e
    Conditions de travail
    Salaires
  • Des mesures pour la parité dans les conseils municipaux
    Nouvelles règles
    Changement de culture et de structures

Inscrivez-vous dès que possible, nombre de places limitées.
Date limite d’inscription : mardi 7 février 2023

Formulaire d’inscription : https://gfpd.ca/inscription-chantier-de-reflexion-centre-du-quebec/

MERCI, MADAME ARDERN! 

Je vous partage un excellent article écrit par monsieur Régis Labeaume, ancien maire de Québec (2007-2021) paru dans la Presse+ le 26 janvier dernier. Il mérite grandement d’être lu !!

 

« La démission de la première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, m’a ému.

C’est venu me chercher, en pensant aux femmes avec qui j’ai fait de la politique. Les collègues avec qui j’ai partagé le quotidien, les petites misères de ce métier débile.

La candeur et la transparence de Mme Ardern sont admirables. Il faut l’en remercier.

Espérons qu’elle ouvre une porte, et en aidera d’autres à oser partir avec la même franchise, sans faux-fuyant. Il n’y a pas de honte à être à bout.

La lucidité de la réflexion et la clarté des explications aident également à éliminer les rumeurs insidieuses. Par exemple, celles trop entendues venant du boys club politique, s’agissant surtout des femmes, et pas mal moins des messieurs.

Parce qu’aussi, il n’est pas très normal de partir, semble-t-il. C’est vrai que généralement, les politiciens se font plutôt “quitter” par leurs électeurs, ou partent quand ils savent que c’est le sort qui les attend.

Les femmes en politique sont remarquables de résilience. En tout cas, celles avec qui j’ai travaillé. Particulièrement celles qui ont des enfants. Bien sûr, cela vaut pour toutes les femmes, dans tous les métiers, qui suent à concilier travail et famille.

Pour celles qui sont en couple, et malgré les bonnes intentions, pas sûr que les tâches soient autant réparties, et la charge mentale également distribuée. Et qui y laisse le plus d’énergie, croyez-vous ? Et je n’ai pas été un exemple…

Combien de femmes se voient responsables ultimes des enfants, responsables ultimes des parents qui vieillissent, etc. Ça ne devrait pas, et ça pèse.

Pour les politiciennes mères célibataires, évidemment, ces complications se multiplient.

Il va sans dire que cela concerne également les conjointes des politiciens.

D’autre part, je me suis beaucoup fié au jugement raffiné de mes collègues élues dans ma carrière.

En plus de leurs compétences dans les dossiers, ces femmes y ajoutaient l’instinct sensible et généreux pour voir au-delà, distinguer les conséquences de nos gestes sur l’humain, et éviter tellement d’erreurs.

Nous, les gars, avons tendance à tourner souvent les coins ronds.

Ne voyez aucun paternalisme dans mes propos, j’en parle dans la perspective de mon expérience de maire, de chef d’équipe.

Et ne mentons pas, les femmes en politique sont encore traitées injustement par rapport à l’autre sexe. Moi, maire, ce qui était une colère aurait pu devenir une crise pour une collègue. De l’impatience, l’aube d’un burn out… J’exagère, mais pas tant.

Clin d’œil. Je me suis déjà présenté devant les caméras avec d’autres élus dépeignés, aux habits fripés. Imaginez les titres si une femme avait eu la même tenue…

Par ailleurs, la grandiloquence musclée peut faire effet, pour un temps, mais à la longue, ça exaspère. Et j’ai péché dans le genre. La population n’est pas folle à temps plein, elle a de l’instinct pour détecter la virilité patentée.

Heureusement, les femmes avec qui j’ai pratiqué ce métier ont choisi de ne pas se dénaturer. Elles ont allié l’intelligence et le cœur, comme meilleur gage de réussite. Judicieux.

Revenons sur l’impact des réseaux sociaux, on a l’impression de radoter, mais cela est nécessaire.

On y écrit que les attaques sur les femmes politiciennes sont plus nombreuses, et vicieuses.

Celles-ci viennent pour l’immense majorité de pauvres connards, des pleutres au cube qui se découvrent du courage dans l’anonymat. Dans l’ombre, ils deviennent soudainement de simili-Tarzans, avec des gonades si proéminentes qu’ils ne se voient pas le bout des pieds sous le clavier. Pathétique.

Ça m’a fait du bien…

Mais sachez que malgré l’apparente indifférence, à la longue, ces agressions jouent dans la tête, et minent l’inconscient.

Il y a de quoi virer fou de constater l’hystérie, en Finlande, lorsque la première ministre Sanna Marin a été vue en photo en train de danser et de s’éclater dans un party privé.

On aurait probablement dit d’un homme qu’il relaxait, qu’il lâchait son fou, et tant mieux pour lui. Le pire, c’est qu’elle a accepté de se soumettre à un test pour prouver qu’elle n’était pas droguée.

“Ma gang de malades”, comme le chante Daniel Boucher. Mais la version méchante.

Et puis, on le sait, toutes les femmes doivent faire face aux préjugés machos de certains de leurs propres collègues mâles. Bien que très rarement en 14 ans, j’ai dû raplomber les idées d’une couple qui regardaient de haut leurs collègues féminines.

Le pouvoir, ce n’est pas fait pour tout le monde…

Et finalement, Mme Ardern a dû gérer la pandémie, ainsi que la tuerie de 51 personnes dans deux mosquées de Christchurch en 2019.

J’ai vécu les deux, avec beaucoup moins d’ampleur et de responsabilités à mon niveau. Mais je peux m’imaginer facilement l’espèce de lassitude avec laquelle elle a dû composer dans les mois qui ont suivi ces épisodes.

Il faut espérer que l’humanité de Mme Ardern permettra aux femmes et aux hommes politiques de se donner une plus grande marge d’erreur, de se permettre de partir pour les bonnes, les vraies raisons, et de l’exprimer ainsi.

Et, souhaitons-le, aidera à progresser plus rapidement vers ce qui urge, la parité totale hommes-femmes en politique. »

PREMIER WEBINAIRE D'UNE SÉRIE DE 3 - LE FÉMINISME: TOUJOURS D'ACTUALITÉ ?

Avez-vous été des nôtres lors du premier webinaire du projet Féminisme & égalité : Le féminisme : toujours d’actualité avec Madame Francine Descarries ?

C’est dans le cadre d’un projet financé par le Secrétariat à la condition féminine que la TCMFCQ a décidé de rallumer l’étincelle et de défaire les préjugés sur le féminisme. Le projet Féminisme & égalité propose une série de 3 webinaires/balados sur différentes thématiques et une vidéo de type vox pop.

Le prochain webinaire Féminisme & égalité : match parfait se tiendra le 22 février prochain à 19 h. Plus de détails suivront prochainement !

Par ailleurs, cette rencontre a été fort intéressante et nous a permis d’observer à quel point nous avons parcouru du chemin depuis les années 60, où la femme mariée était considérée comme un enfant et devait dépendre de son époux, et aujourd’hui où nous pouvons pratiquer le métier de notre choix, non sans certains défis. Lors de ce webinaire et des discussions qui furent tenues, nous avons également constaté que, malgré notre avancement, nos droits sont fragiles et que nous devons être vigilantes. Une phrase a retenue notre attention particulièrement : « Se penser égale ! ». De plus, plusieurs progrès réalisés grâce aux féministes profitent aussi aux hommes. Par exemple, le congé de paternité. 

Bonne nouvelle ! Comme le webinaire est enregistré et l'audio extrait, vous pourrez revoir le webinaire ou écouter le balado sur nos différentes plateformes de réseaux sociaux. Dès que les différents montages seront terminés, nous vous ferons parvenir le lien.

UN GROUPE FACEBOOK PRIVÉ

Vous avez envie de partager vos réflexions, vos interrogations, votre parcours ou vos expériences avec d’autres femmes de la région qui s’intéressent à la politique municipale ? Participez à des échanges riches et solidaires en nous rejoignant dans le groupe privé Facebook.

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TABLE DE CONCERTATION DU MOUVEMENT DES FEMMES CENTRE-DU-QUÉBEC (TCMFCQ)

La Table de concertation du mouvement des femmes, Centre-du-Québec (TCMFCQ) est un regroupement féministe voué à la défense collective des droits des femmes.

La mission de la TCMFCQ est de travailler à l’amélioration des conditions de vie des femmes en étant un lieu de réflexion et d’action tourné vers le changement. Elle poursuit également l’objectif de favoriser l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes et entre toutes les femmes.

Pour informations: https//www.femmescentreduquebec.qc.ca / 819 758.8282 / courriel: pouvoir@femmescentreduquebec.qc.ca

Site internet du projet: www.jeme-lance.ca 

MERCI À NOS PARTENAIRES !

Ce projet est réalisé dans le cadre de l'Entente sectorielle en matière de développement en matière d'égalité entre les femmes et les hommes dans la région du Centre-du-Québec 2022-2024 avec le soutien financier des partenaires suivants :