Ensemble pour nourrir et faire grandir le Québec

Vendredi 7 août 2020

C’est avec beaucoup de fierté que l'Union lançait lundi sa toute nouvelle application Mangeons local plus que jamais! Présenté par Desjardins, cet outil de géolocalisation permet à ses utilisateurs de repérer facilement sur le territoire québécois les fermes, les marchés et les transformateurs qui font de la vente directe au public.

Ce lancement s’inscrit dans la foulée du mouvement Mangeons local plus que jamais! initié en avril dernier avec, entre autres, la diffusion sur les réseaux sociaux de 50 vidéos-témoignages d’agriculteurs et d’agricultrices, invitant les consommateurs à visiter les fermes du Québec.

En plus de permettre la création de circuits personnalisés, l’application présente des informations sur le secteur agroalimentaire et sur l’agrotourisme, des recettes ou astuces de conservation et de transformation des aliments, ainsi qu’un calendrier des récoltes en fonction des saisons.

Un projet des plus fédérateurs

«Encourageons les hommes et les femmes qui travaillent chaque jour sur leur ferme pour nous nourrir. Cette année et pour les années à venir, mangeons local plus que jamais!»

Merci à tous nos partenaires : Desjardins (partenaire présentateur), Sollio Groupe Coopératif, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, La Financière agricole du Québec, Promutuel assurance, la Fédération québécoise des municipalités, Aliments du Québec, l'Alliance de l'industrie touristique du Québec, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, l'Association des marchés publics du Québec et les tables de concertation bioalimentaire du Québec.

L’Union a mis en place cette semaine une page Web, une ligne téléphonique (1 888 221-2343) et une adresse courriel (secheresse2020@upa.qc.ca) pour aider les éleveurs à trouver du foin ou des plantes de rechange. Les producteurs peuvent également communiquer avec leur fédération régionale pour faire connaître leurs offres ou leurs besoins.

Dans le cadre de cette opération sans précédent, les agriculteurs sont aussi invités à partager leurs superficies cultivables disponibles. Par exemple, après la récolte, une superficie peut être mise à disposition d’un voisin afin qu’il y ensemence une culture d'urgence (semi d'avoine et de pois fourragers, céréales à paille, etc.).

Sur un autre front, l’Union évalue les possibilités de trouver des agriculteurs ayant des volumes de foin à vendre en Ontario et dans les provinces maritimes.

Abitibi (24 juillet)
La première fauche de foin a été moins importante. La deuxième s’annonce abondante. La hauteur du blé est normale. L’avoine nue est fournie et le rendement est bon. Quant au canola, il semble en santé.

Témiscamingue (31 juillet)
De la verse a été observée dans les champs, surtout pour le blé. Le canola est entré en floraison en période de chaleur intense. Il y a eu beaucoup de pluie, souvent sous forme d’orages.

Chaudière-Appalaches et Rive-Nord (31 juillet)
Les deux régions sont fortement touchées. On estime les pertes de rendement entre 40 et 60 %. Le soya est la production la moins touchée. Certains producteurs ont dû recommencer à zéro les semis et les plants ont manqué d’eau à une période cruciale. Les épis de maïs sont plus petits et les plants de grosseurs irréguliers.

Est-du-Québec (31 juillet)
La levée a été très inégale. En général, les superficies semées plus tôt ont souffert davantage du manque d’eau. La paille sera courte. Les pluies des dernières semaines vont probablement permettre d’éviter la catastrophe. Les producteurs du Bas-Saint-Laurent craignent de manquer de foin après quatre années de récoltes sous la moyenne.

Estrie (31 juillet)
Le manque d’eau du début de la saison va se répercuter sur le rendement. Pour le maïs et le soya, la situation semble s’être replacée, mais la levée est inégale. Pour les céréales, la situation est plus difficile, notamment pour le blé de printemps. Le temps chaud et sec risque d’affecter le rendement pour la paille.

Lanaudière (31 juillet)
Pour le maïs et le soya, les conditions de croissance sont favorables et ont permis de rattraper le retard de croissance. Rien de catastrophique pour les récoltes en vue. Pour le blé, le mal est fait. Il n’y a pas eu de rétablissement de la situation et on peut anticiper un rendement d’environ 55 à 60 % par rapport à la normale.

Mauricie (31 juillet)
Les céréales à paille ont manqué d’eau; ce sera irrécupérable! Dans l’avoine et l’orge, la levée est inégale. Les rendements de la première coupe de foin sont de 30 à 50%. Il y a un retard dans la deuxième coupe. Il faudra plus d’ensilage de maïs pour compenser. Le maïs et le soya ont profité de la pluie des derniers jours.

Montérégie (24 juillet)
Plus de 30 mm de pluie reçus depuis une semaine. Le soya semble moins souffrir de la sécheresse et commence à former des gousses. Le taux d’humidité du sol est acceptable, mais bas. Le maïs se comporte assez bien, mais les plants sont inégaux. Le manque de pluie les semaines passées a laissé des traces pour l’orge et le blé.

Centre-du-Québec
(24 juillet)

Les cultures de céréales avancent relativement bien. Les dommages concernent principalement les producteurs de lait qui vont avoir besoin de foin. La récolte de blé devrait s’amorcer ces jours-ci. Le soya a bien repris. La récolte de maïs s’annonce mieux que ce qui était prévu.

Outaouais-Laurentides
(24 juillet)

Laurentides: Les petites céréales sont très courtes. Il y aura très peu de paille et de grain, ainsi qu'un manque de fourrage. Pour le maïs, c’est très variable. Le soya semble moins affecté. Outaouais: les rendements sont entre 40 et 50%. Les éleveurs sont inquiets, certains ont refait creuser des puits.

Saguenay–Lac-Saint-Jean
(24 juillet)

Au cours des deux dernières semaines, il y a eu des précipitations dans tous les secteurs. Les cultures de soya, de maïs et de canola semblent s’en sortir, mais les céréales à paille ont beaucoup souffert en juin. Les effets de la sécheresse sont encore visibles: paille courte et épis plus petits.

Du côté du secteur maraîcher
Comme pour le secteur des grandes cultures, les conditions météorologiques n’ont pas été de tout repos pour les producteurs maraîchers du Québec depuis le début de la saison. Le gel, les tempêtes de vent et la sécheresse ont endommagé les semis, principalement pour les légumes racines et les cultures non irriguées. Par la suite, les températures élevées ont retardé la croissance de certaines cultures et causé des désordres physiologiques dans d’autres. Les rendements et la qualité de plusieurs cultures pourraient être affectés par les conditions climatiques défavorables. À suivre…

Nouvelles de la FADQ

Avis de dommages
En date du 26 juillet, La Financière agricole du Québec (FADQ) avait reçu 2 150 avis de dommages pour cause de sécheresse, dont 1 838 pour des cultures de céréales, maïs-grain et protéagineux, 153 pour des légumes de transformation, 84 pour des cultures maraîchères et 39 dans le secteur des fraises et framboises.

  • 81,63% de ces avis proviennent de quatre régions: Montérégie, Lanaudière, Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches.
  • 67 431$ ont été versés jusqu’à maintenant pour cause de sécheresse (abandons).

Protection collective d’assurance récolte foin
Tout est mis en oeuvre pour qu'un premier paiement dans le cadre de la protection collective d’assurance récolte foin soit versé à la mi-août. Celui-ci devrait inclure les pertes liées au gel hivernal ainsi que les pertes de la première fauche et de la première période de pâturages. De plus, la FADQ envisage de repousser à une date ultérieure le prélèvement des cotisations au Programme d’assurance récolte (ASRA) pour toutes les cultures. À surveiller…

Approvisionnement en eau
Rappelons que pour les producteurs confrontés à un manque d’eau, les investissements permettant d’atténuer cette problématique sont admissibles aux programmes de financement, dont le Programme Investissement Croissance. Un assouplissement temporaire est en vigueur jusqu’au 31 août 2020 pour rendre admissibles à ce programme les travaux urgents liés aux difficultés d’approvisionnement en eau, même s’ils ont commencé ou ont été réalisés avant d’être présentés à la FADQ.

Assurance stabilisation: ajustement en raison de la pénurie de foin
Pour l’année d’assurance 2020-2021, la FADQ permettra une dérogation au Programme d’ASRA pour les céréales et le canola; les superficies qui auront changé de vocation (de grain à fourrage) dans le but de compenser la pénurie de foin resteront couvertes par le programme. Pour en savoir plus

Accompagnement
La FADQ rappelle que les conseillers de ses centres de services demeurent disponibles pour offrir l'accompagnement aux producteurs touchés par la sécheresse. Les entreprises préoccupées par leur situation financière peuvent les contacter afin de se faire accompagner dans la recherche de la meilleure solution concernant la gestion de leur liquidité.

L’Union à l’heure de la COVID-19

58,6 M$ pour la protection des TET et la sécurité sur les fermes

Vendredi dernier, les ministres fédérales Carla Qualtrough (Emploi) et Marie-Claude Bibeau (Agriculture) ont annoncé de nouvelles mesures pour atténuer l’impact des éclosions de COVID-19 sur les fermes totalisant 58,6 M$:

  • 7,4 M$ pour accroître le soutien aux travailleurs étrangers temporaires, dont 6 M$ pour la sensibilisation directe menée par les organismes de soutien aux travailleurs migrants;
  • 16,2 M$ pour renforcer le régime d’inspection des employeurs, en particulier sur les fermes, et améliorer la façon dont les allégations et les dénonciations de non-conformité sont traitées;
  • 35 M$ pour l’amélioration de la santé et sécurité dans les exploitations agricoles et dans les quartiers des travailleurs, afin de prévenir la propagation de la COVID-19 (amélioration des logements temporaires et d’urgence, sur le site ou en dehors, achat d’équipement de protection personnel, aménagement des postes sanitaires et mise en place d’autres mesures de santé et de sécurité). | Pour en savoir plus

Comment faire vivre une expérience touristique en temps de pandémie

Le Comité sectoriel de main d’œuvre en tourisme offrira en août et septembre une formation gratuite intitulée Faire vivre l'expérience client en contexte de pandémie. Plusieurs dates sont disponibles pour ce webinaire de six heures qui s’adresse à toutes les entreprises du secteur touristique. Il se décline en deux modules:

  • S’outiller pour s’adapter (définir l’expérience client - adapter son approche - gérer les situations difficiles)
  • S’outiller pour valoriser (créer de la valeur dans l'expérience client - gérer la relation client) | Pour s'inscrire

Port du couvre-visage
Depuis le 18 juillet 2020, le port du couvre-visage est obligatoire pour les personnes âgées de 12 ans ou plus dans la plupart des lieux publics fermés ou partiellement couverts. Aussi, pour vous faciliter la tâche lorsque requis, nous vous conseillons d’imprimer et de mettre à la vue de votre clientèle les affiches officielles de la Santé publique, Ici, je porte mon masque.

Brèves

Après l’Estrie, c’est maintenant au tour de la Mauricie d’inviter les agricultrices et agriculteurs de son territoire à participer à une conférence-discussions sur la gestion du stress en temps de crise offerte gratuitement par les Agricultrices du Québec. Ces ateliers, présentés sous forme de webinaire les 18, 26 et 27 août, seront animés par la conférencière et psychologue bien connue du monde agricole, Pierrette Desrosiers. La travailleuse de rang, Laurence Lemire, participera également aux trois séances offertes dans la région. Pour plus d’information ou pour s’inscrire

Du 6 au 16 août, se déroulera une édition bien particulière de la Semaine québécoise des marchés publics. En contexte de crise sanitaire, plusieurs contenus seront accessibles en ligne. Chaque jour, une vidéo portant sur la transformation et la conservation d’aliments et animée par la porte-parole Julie Aubé sera publiée sur la page Facebook de l’Association des marchés publics du Québec. Ces capsules seront aussi présentées sous forme de fiches résumées sur le site Web de l'organisme. Des portraits de locavores et de producteurs québécois seront également diffusés, captés en marchés publics par la photographe Sandra Larochelle.

«Cette année encore, l’Union est heureuse de présenter la Semaine québécoise des marchés publics. Aussi, je profite de l’occasion pour inviter les Québécoises et Québécois à visiter ces marchés un peu partout en région lors de leurs déplacements. Pour vous faciliter la tâche, téléchargez notre nouvelle application Mangeons local plus que jamais! qui vous permettra de les localiser facilement et de connaître les producteurs qui y seront présents. Une bonne façon de savourer le Québec.»

6e édition du Défi 100% local
Il est maintenant possible de s’inscrire à la 6e édition du Défi 100% local qui se déroulera du 1er au 30 septembre. Au cours de cette période, les participants provenant des quatre coins du Québec seront appelés à relever le défi d’inclure davantage de produits locaux dans leur assiette. Le Défi 100% local est passé d’un projet citoyen, issu des Îles-de-la-Madeleine, à un mouvement collectif aujourd’hui déployé dans 14 régions. Il est maintenant porté par le réseau des Tables de concertation bioalimentaire qui, partout au Québec, offre aux participants l’occasion de découvrir les richesses alimentaires de leur région. Inscrivez-vous et passez le mot aux membres de votre famille et à vos amis!

Une bonne récolte de bleuets sauvages en vue!
Les producteurs de bleuets sauvages estiment que les conditions sont réunies pour obtenir une belle récolte cette année. «Si le bon goût des bleuets sauvages et leurs bienfaits sur la santé connaissent un grand succès auprès des consommateurs, soulignons également l'apport important de cette production pour notre économie», d’indiquer le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Daniel Gobeil.

«Chaque année, ce sont en moyenne 60 millions de livres de bleuets sauvages qui sont récoltés dans nos champs et nos forêts». Pour tout savoir sur les bleuets sauvages du Québec, consultez le site perlebleue.ca.

Mary Robinson élue au CA de l'OMA
Lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) la semaine dernière, la présidente de la Fédération canadienne de l'agriculture, Mary Robinson, a été élue au conseil d’administration en tant que représentante de l’Amérique du Nord, en remplacement de Dave Velde (États-Unis). Marcel Groleau a été réélu en tant que membre du comité des vérificateurs.

Vu, lu, entendu

Dans une lettre d’opinion publiée cette semaine, le président de l’UPA de la Montérégie, Christian St-Jacques, dénonce l’attitude la MRC du Haut-Richelieu qui tente encore une fois de dézoner une portion de son territoire agricole.

«Comment expliquer l’absence totale d’ingéniosité des municipalités lorsque vient le temps de mener à terme des projets de développement? La récente demande de la MRC du Haut-Richelieu de soustraire de la zone agricole un lot de 187 hectares pour aménager un parc industriel est non seulement déraisonnable: elle démontre au gouvernement du Québec l’urgence d’adopter une politique nationale en matière d’aménagement du territoire. La Montérégie renferme des sols affichant une productivité et un rendement agronomique exceptionnel. La rareté des terres agricoles et leur caractère non renouvelable leur confèrent une importance stratégique considérable. Malheureusement, l’étalement urbain lié à la proximité avec Montréal fragilise notre garde-manger collectif. Les sols agricoles jouent un rôle vital pour la sécurité alimentaire. Les élus qui nous gouvernent devront rapidement comprendre qu’ils ont le devoir de les protéger avant qu’il ne soit trop tard.»

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