Les agressions sexuelles
Définition d’agression sexuelle Il n’existe pas, dans la littérature, une seule définition du concept d’agression sexuelle. Au-delà des aspects légaux, qui changent selon les régions et les cultures, il n’existe pas de critère unanime (Baril et Tourigny, 2011). Selon Collin-Vézina, Hébert et Daigneault (2013), pour certains auteurs, la définition d’agression sexuelle fait seulement référence aux agressions impliquant un contact physique sexuel, tel que la pénétration et les attouchements. De nos jours, l’agression sexuelle se définit d’une façon beaucoup plus large. Dans le Code criminel canadien, on classe les agressions sexuelles en trois catégories, selon leur degré de gravité ou l’ampleur des blessures corporelles subies par la victime (Ministère de la Justice, 2016) :
- Agression sexuelle de niveau 1 : « Voies de fait commises dans des circonstances de nature sexuelle telles qu’il y a atteinte à l’intégrité sexuelle de la victime. L’agression sexuelle de niveau 1 ne cause pas ou presque pas de blessures corporelles à la victime ».
- Agression sexuelle de niveau 2 : « Agression sexuelle armée, menaces ou infliction de lésions corporelles ».
- Agression sexuelle grave (niveau 3) : « Agression qui blesse, mutile ou défigure la victime, ou qui met sa vie en danger ».
Pour sa part, le gouvernement de l’Ontario définit la violence à caractère sexuel comme ceci :
La violence à caractère sexuel est tout acte sexuel ou tentative d’obtenir un acte sexuel en utilisant la violence ou la force. Elle inclut : les avances ou commentaires sexuels importuns ; la vente d’une personne ou la tentative de vendre une personne à des fins sexuelles ; les actes de violence dirigés contre une personne en raison de sa sexualité, indépendamment de la relation qui existe avec la victime (Gouvernement de l’Ontario, 2018.)
Toutefois, cette définition ne prend pas en considération le fait que la force ou la violence physique n’est pas toujours utilisée dans les situations d’agressions sexuelles. La plupart des agressions sexuelles sont commises fréquemment au moyen de la manipulation ou de la menace, et non pas par la violence physique comme le suggère la définition. En effet, selon les infractions sexuelles sur des mineurs enregistrées par les services de police en 2009 au Canada, les agressions sexuelles armées (niveau 2) ou graves (niveau 3) représentaient moins d’un pourcent de toutes les infractions sexuelles enregistrées (Statistique Canada, 2011). Nous pouvons donc affirmer que les agressions sexuelles de niveau 1, causant peu ou pas de blessures corporelles à la victime, sont celles qui sont le plus souvent commises.
Référence : Par Martine Lanthier Mémoire déposé L’École de service social