Infolettre

18 février 2019

vol. 4,  no 3

 

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Évaluation ou appréciation étudiante?
 Une désignation lourde de conséquences

 

La question de l'évaluation des enseignements fait l'objet d'un important débat dans les universités à l'heure actuelle. Au Québec et au Canada, plusieurs syndicats d'enseignants universitaires contestent la validité même de la démarche d'appréciation étudiante comme élément de l'évaluation globale de l'enseignement.

Cet exercice trimestriel d’appréciation, bien connu des personnes chargées de cours, est d'ailleurs fort mal désigné par le mot « évaluation ». En effet, l'évaluation d'un cours ne saurait être confinée à la seule rétroaction des étudiants-es. Les représentants-es des chargés-es de cours à l'Assemblée universitaire ont ainsi proposé de remplacer la désignation «évaluation étudiante » par « appréciation étudiante ».

Mais il n'y a pas que la désignation de cette démarche qui doive nous inquiéter : au SCCCUM, nous sommes saisis-es de cas où les résultats d'une telle « évaluation » sont utilisés pour limiter l'accès à la probation de chargés-es de cours, contrairement à l'esprit et à la lettre de l'article 12 de notre convention.

Nous vous invitons à participer à une grande réflexion sur la question, entre autres en étant de la Soirée-bulles qui aura lieu le mercredi 27 février prochain au café Satellite du pavillon Jean-Brillant.

 

Pierre G. Verge

Président

 

Mercredi 27 février 2019

De 17 h à 20 h

Au Café Satellite (2e étage, tout près de la Brunante)

3200, rue Jean-Brillant

 

 

Soirée discussion :
appréciation étudiante et
évaluation de l’enseignement

Les Soirées Bulles vous manquaient? Les voici de retour.

Oui, c'est avec conviction et enthousiasme que nous maintenons la belle tradition des Soirées Bulles du SCCCUM, ces rencontres où, au-dessus d'un vins et fromages, on discute d'un thème d'intérêt pour les personnes chargées de cours.

 

À n'en pas douter, le sujet de la Soirée Bulles du 27 février ne vous laissera pas indifférent-e : l'appréciation étudiante en tant qu'élément d'évaluation de l'enseignement par les étudiants. En quoi cette démarche consiste-t-elle pour les personnes chargées de cours? Quelles répercussions l’évaluation des prestations d’enseignement, telle que menée actuellement, a-t-elle sur leur carrière? Est-elle un incontournable? Pourrait-elle être faite différemment? Vaudrait-il mieux l’abolir? Sommes-nous entrés dans une période de contestation juridique de la validité de la démarche d'appréciation étudiante? Voilà quelques-unes des questions que se poseront nos trois invités pour alimenter la discussion des participants et participantes. Ce seront :

  • Frédéric Lapointe, chargé de cours en sciences de l’éducation et conseiller en évaluation au Centre de pédagogique universitaire de l’UdeM,
  • Jonathan Leblanc, avocat en droit du travail et conseiller syndical à la FNEEQ,
  • Pierre G. Verge, chargé de cours en traduction et président du SCCCUM.

N’est-ce pas que cette soirée alliant plaisir de la réflexion et plaisir de la table promet d'être passionnante?! Venez en grand nombre échanger avec vos collègues!

L’article 12

de notre convention collective sur l’évaluation :

une approche basée sur le développement des compétences

 

 

L’avant-dernière convention collective entre le SCCCUM et l’Université a donné lieu à un changement fondamental en ce qui a trait à l'approche à adopter en matière d’évaluation des chargés-es de cours et d’encadrement de la période de probation. En témoigne bien le préambule de l’article 12 :

 

« [L]’Université s’engage à privilégier des mesures favorisant l’amélioration de la qualité de l’enseignement et le soutien des chargés de cours dans leurs fonctions. Ainsi, une approche formative basée sur la rétroaction les échanges et, le cas échéant, des mesures de soutien sont offertes à la chargée ou au chargé de cours. »

 

Cette approche de l’évaluation se distingue radicalement de la pratique antérieure, davantage disciplinaire. Les directeurs et les directrices d'unités sont désormais appelés-es à jouer un rôle constructif dans le développement des compétences de la personne chargée de cours en lui proposant un échange et des solutions à un besoin d’amélioration. Les mesures proposées peuvent être le recours aux services de soutien pédagogique de l’Université, du mentorat par un-e pair-e, une activité de formation professionnelle, etc. Le chargé ou la chargée de cours en probation ou non doit nécessairement avoir eu l’occasion de bénéficier de ces mesures de soutien avant l’imposition de quelque sanction administrative.

 

Rappelons qu'un programme de mentorat a été mis sur pied par le SCCCUM, lequel permet à une personne chargée de cours de bénéficier de soutien par l’un ou l'une des dix mentors formés expressément à cette fin (informations sur scccum.ca/mentorat). Ce service confidentiel est gratuit, car les mentors agissent de façon bénévole.

 

 

+++++ Nous sommes vivement intéressés-es à recevoir vos commentaires suite à une expérience d’évaluation ou de fin de probation. Faites-en part à l’un ou l’une de vos conseillers-ères à la convention collective au 514-343-7766 ou par info@scccum.ca.+++++

 

Le SCCCUM appuie
les tuteurs et tutrices de la TÉLUQ en
grève générale illimitée 

Dans l’ordre de gauche à droite : devant, Nancy Turgeon (présidente du STTTU-CSN) et Richard Bousquet (VP responsable du regroupement université à la FNEEQ; derrière, du SCCCUM : Michaël Séguin, Xiao-Fei Li, Godefroy Desrosiers-Lauzon, David Lewis, Benoît Robichaud, Luc Leclerc et Carole Yerochewski.

 

Le 8 février dernier, les tuteurs et tutrices du STTTU ont manifesté devant le siège montréalais de l’Université TÉLUQ, afin de faire entendre leurs revendications et afin que la direction puisse mettre un visage sur les personnes qui sont en grève générale depuis le 28 janvier. Le SCCCUM était bien sûr présent pour appuyer ses camarades, aux côtés de représentants du Conseil central du Montréal métropolitain et de nombreux membres de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec.

Radio-Canada Première, V télé et 98,5 FM étaient présents pour rendre compte de la manifestation, ce qui a permis au STTTU d'expliquer ses revendications et de faire relayer son message : la TÉLUQ doit préserver la qualité de l’encadrement et le corps enseignant expert que forment les tuteurs et les tutrices. Il est inacceptable que la direction, pour combler son déficit budgétaire, transfère une grande partie de leur travail à de nouveaux employés-es moins expérimentés-es.

Le STTTU a fait entendre le même message le 6 février lors d'un piquetage devant le siège social de la Téluq à Québec, et le 12 février à Saint-Jérôme, sur le campus de l’UQO. Le Comité de négociation du STTTU a été aussi en communication avec des conciliateurs du ministère du Travail pour demander le retour à la table du comité patronal, son objectif étant de poursuivre la négociation.

Il ne faut pas nous leurrer : nous ne sommes pas à l'abri d'une situation telle que celle des tuteurs et tutrices de la TÉLUQ. La lutte contre la précarisation de l’emploi à la TÉLUQ concerne l’ensemble du monde de l’enseignement supérieur. Soutenons avec énergie nos camarades du STTTU!

Difficultés pour les tuteurs et tutrices
de la TÉLUQ

La grève à la TÉLUQ a évidemment des effets dévastateurs sur les quelque 200 tuteurs et tutrices. La plupart ne peuvent pas demander le chômage. Ils et elles ne peuvent même pas, ne détenant pas de brevet d’enseignement, travailler dans l’enseignement primaire ou secondaire. C’est, entre autres, le cas de Marie‑France Cyr. Détentrice d’un doctorat, tutrice à la TÉLUQ depuis une trentaine d’années, madame Cyr a accepté de livrer un témoignage émouvant dans les ondes de 98,5FM, témoignage que nous vous invitons à écouter au https://www.985fm.ca/extraits-audios/opinions/190035/avez-vous-deja-eu-besoin-dune-aide-alimentaire-durgence, vers 6 min. 40 sec.

 

 

 

 

 

Debout pour l'école!

 

Montrons notre solidarité en signant la pétition!

 

 

« Debout pour l'école! », c'est le cri de ralliement d'un groupe de personnes qui désirent mobiliser la population à une noble cause, c'est aussi le nom dont s’est doté un collectif.

Exaspéré par l'inertie du gouvernement et par la détérioration du système d'éducation québécois, un collectif appelé Debout pour l'école! appelle la population entière à la mobilisation. Ce groupe, qui a vu le jour  en 2017, se définit comme un mouvement indépendant de réflexion et d’échanges sur de nombreux thèmes touchant le domaine de l’éducation. Leurs membres proviennent  du milieu scolaire : ce sont, entre autres, des enseignants-es, des retraités-es de l’éducation, des étudiants-es et des parents. Ils partagent tous et toutes une vision commune, soit celle d'une éducation publique de qualité et d'égalité. Ils revendiquent aussi de meilleures conditions de travail pour tout le personnel scolaire.  Leur site Web explique clairement leurs prises de position. 

En octobre dernier, ils ont adressé, au ministre de l’Éducation, une pétition pour changer les conditions de travail et de vie du personnel scolaire et des élèves.  Cette pétition porte sur les sept mesures précises qui suivent :

  1. Atteindre une véritable mixité sociale et culturelle dans les écoles et dans les classes.
  2. Diminuer les ratios élèves/enseignant-e et élèves/personnel de soutien.
  3. Obtenir des ressources professionnelles et de soutien stables et en nombre suffisant.
  4. Diminuer la précarité du corps enseignant.
  5. Soutenir les enseignants-es débutants-es.
  6. Augmenter la rémunération de tous les personnels scolaires.
  7. Lever toute entrave à la prise de parole publique.

Le SCCCUM les appuie dans leurs revendications. Nous vous encourageons donc tous et toutes à signer la pétition, car l'éducation devrait être une priorité
pour toute société qui croit en son avenir. Il faut absolument se tenir

DEBOUT POUR L'ÉCOLE!  

Mir Franc

 


Concours des prix d'excellence en enseignement
de l'UdeM!

 

Vous donnez un cours qui sort de l'ordinaire? Un cours dans lequel vous faites preuve de créativité? Un cours bien structuré qui se démarque par sa grande qualité? Alors, peut-être êtes-vous le candidat ou la candidate tout-e désigné-e à un prix d'excellence de l'Université? Chaque année, l’Université décerne de tels prix en enseignement pour, dit-elle, « souligner l’importance qu’elle accorde à l’engagement soutenu des personnels au regard de la mission éducative de notre institution ».

Cette année, l'Université de Montréal décernera trois prix d'excellence en enseignement aux chargés-es de cours et aux superviseurs-es de stage. Nous vous encourageons fortement à soumettre votre dossier de candidature, cela avant le 11 mars à 9 h. Veuillez consulter ce site pour obtenir plus de détails.

 

1er mars 2019 : dépôt des projets d’intégration pédagogique

 

Chères et chers collègues,

Il vous reste encore quelques jour d'ici le 1er mars pour déposer un projet d'intégration pédagogique.

Le programme d’intégration pédagogique met à votre disposition des budgets substantiels pour travailler sur des questions telles que l'innovation, l'harmonisation des contenus de cours ou l'élaboration et la mise en commun d'outils pédagogiques. Vous aurez jusqu'en février 2020 pour réaliser votre projet. Rappelons que les projets d'intégration pédagogique doivent mobiliser au moins deux chargés-es de cours et un-e professeur-e.

Acheminez votre projet à votre comité local d'intégration pédagogique avant le 1er mars.  S'il n'existe pas de comité local dans votre unité, faites parvenir votre projet à projets-ip-fpp@drh.umontreal.ca, ainsi qu'à Eliana Sotomayor (eliana.del.carmen.sotomayor@umontreal.ca) qui vous aidera à peaufiner votre projet.

Vous trouverez ici le formulaire de présentation des projets.

Françoise Guay
Vice-présidente à la vie universitaire

 

 

Soyez vigilants-es

 

Du 15 janvier au 28 février, les départements et les facultés affichent les projets d’exigences de qualification (nouvelles ou modifiées) sur le babillard prévu à cette fin. 

Les chargés-es de cours ont jusqu’au 28 février pour faire parvenir à la direction de l’unité d’enseignement tout avis concernant un projet d'exigences de qualification. Un tel avis peut porter sur la pertinence des exigences autant que sur des clauses dérogatoires ou jugées anormales, voire excessives.

 

 

Hasta luego, amigo!

 

Cher Michel,

 

Tu nous as épatés avec ton dynamisme, ton esprit clair, ton soutien indéfectible à la cause des chargés-es de cours.

 

Au Comité d’information du syndicat, tu t’es investi avec la même énergie et la même rigueur que dans les postes que tu avais occupés en politique québécoise. Pour toi, il n’y avait pas de petit engagement!

 

La complicité qui s’est installée dans notre groupe nous a permis d’apprécier ta joie de vivre, ta culture, ta passion pour le monde hispanique et le tango. Les fous rires et la fantaisie de ces rencontres, on les garde comme de précieux souvenirs de notre amitié avec toi.

 

Hasta luego, amigo!

Les membres du SCCCUM qui ont travaillé avec Michel Sarra-Bournet dans le comité de l’Information du SCCCUM au cours des années 2010 – 2012

Michel Sarra-Bournet intervenant
dans une AG durant la grève de 2010

Photo : Michel Giroux

 

Dates à retenir

 

Activités universitaires

 

Du 15 janvier au 28 février - Période de dépôt d'avis sur les nouvelles exigences de qualification
pour l'enseignement

 

À compter du 15 janvier - Affichage de la liste de pointage en vue de la postulation
pour le trimestre d'été

1er mars - Date limite pour déposer une demande de financement
 d'une formation professionnelle ou de perfectionnement

11 mars à 9 h - Date limite pour soumettre un dossier pour le prix d'excellence à l'enseignement 

 

 Activités au SCCCUM

25 février à 12 h 30 - Assemblée générale (extraordinaire)
au  2900, boulevard Édouard‑Montpetit, local Z-215

27 février de  17 h à 20 h - Soirée Bulles (thème : l’appréciation étudiante de l'enseignement)

 

Activités intersyndicales

20 février – Mobilisations régionales unitaires pour la justice sociale