Jennifer McKelvie (gauche) et ValĂ©rie Plante (droite), sont les premiĂšres femmes Ă diriger les deux plus grandes villes canadiennes au mĂȘme moment. PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS
Une premiĂšre dans lâhistoire du Canadaâ! Les deux plus grandes villes du pays, MontrĂ©al et Toronto, sont dirigĂ©es par des femmes. Jennifer McKelvie, mairesse adjointe, assume le poste de maire depuis le 17 fĂ©vrier et ValĂ©rie Plante est mairesse depuis 2017.
Jennifer McKelvie est la troisiĂšme femme Ă diriger la ville de Toronto. Ă MontrĂ©al, ValĂ©rie Plante est lâunique mairesse de lâhistoire de la ville et elle entamait son 2e mandat Ă lâautomne 2021.
Des arbres qui couvrent la forĂȘt
Montréal, Toronto, Calgary, Mississauga et Hamilton sont toutes représentées par une mairesse. Mais malgré ces bonnes nouvelles, les femmes restent sous-représentées en politique municipale.
"En Ontario, seulement 6 des 29 maires des grandes villes de la province sont des femmes. Au Québec, seulement 23,6 % des municipalités de la province sont dirigées par des femmes et 38,5 % des postes de conseiller municipal sont des femmes."
Les conseils municipaux de Toronto, Calgary, Hamilton et Mississauga sont constitués majoritairement d'hommes. Montréal se démarque: il y a plus de femmes élues que d'hommes !
"ValĂ©rie Plante, câest lâarbre qui cache la forĂȘt. Câest une bonne chose quâelle soit mairesse dâune grande ville, mais ce nâest pas nĂ©cessairement le cas dans toutes les municipalitĂ©s du QuĂ©be", affirme lâauteure Pascale Navarro, qui est chargĂ©e de projets et formatrice au Groupe Femmes, Politique et DĂ©mocratie.
Un manque de représentation des femmes récurant en politique municipale.
âJe ne pense pas que de notre vivant, on va voir une Ă©galitĂ© parfaite, mais je veux dire, il y a quand mĂȘme du progrĂšs, il faut voir ça du cĂŽtĂ© positif.â â Une citation de Pascale Navarro, chargĂ©e de projets et formatrice au Groupe Femmes, Politique et DĂ©mocratie
Des institutions Ă moderniser
Les femmes qui désirent se lancer en politique municipale rencontrent plusieurs obstacles. Entre autre, le nombre important de candidats sortants, les bas tauxa de participation aux élections municipales et le climat social sont quelques exemples selon Mme Navarro.
"En 2022, 32 % des candidates aux Ă©lections municipales en Ontario Ă©taient des femmes. Une amĂ©lioration de 5 % par rapport Ă 2018, selon lâorganisme ontarien Ă voix Ă©gales."
Toujours selon Madame Navarro, il est nécessaire de remettre en question les rÚgles des institutions afin de les moderniser, d'offrir des outils et des formations pour les que les citoyen-nes puissent s'éduquer à la démocratie municipale et à l'égalité, créer des réseaux de soutien entre élu-es pour donner un soutien institutionnel et offrir des ressources aux femmes en politique.
"Pas juste pour les femmes, mais pour tout le monde. Parce que ce qui améliore la vie des femmes en politique améliore aussi la vie des hommes en politique."
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