BULLETIN ÉGALE INFO | NOVEMBRE 2019

 

Formation en leadership pour les femmes

Diriger avec confiance! avec Sylvie Béliveau - le 5 décembre 2019

Cette formation vous permet d’obtenir 3 points de perfectionnement admissibles au PNCE.

Égale Action vous propose en nouveauté cette année la formation DIRIGER AVEC CONFIANCE! créée par l’ACAFS, présentée par Sylvie Béliveau, qui s’adresse aux femmes qui désirent développer leurs aptitudes en leadership dans le milieu sportif (entraineures, officielles, gestionnaires, administratrice, etc.).

Au cours de cette formation interactive de 2h, les participantes traiteront d'expériences de dirigeantes en sport, présenteront leur point de vue sur la valeur du sport et du leadership dans leur carrière et verront aux moyens de développer davantage leurs habiletés à titre de leader. 

La formation se tiendra le jeudi 5 décembre 2019, de 10h à 12h, dans la salle Info-Loisir des bureaux du Regroupement Loisir et Sport du Québec (RLSQ) (4545 av. Pierre-de-Coubertin).

La période des inscriptions pour la formation est ouverte.*

INSCRIVEZ-VOUS ICI

*Les places pour la formation sont limitées.

 

Retour sur les Entretiens Jacques Cartier

Pour la promotion des femmes dans les postes de leadership sportifs (gouvernance et encadrement) France-Québec

Dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier, l'Université Laval et l'Université de Lyon 1 organisaient, lundi le 4 novembre dernier, une journée d'échanges sur la place des femmes dans les organisations sportives québécoises et françaises. Égale Action a eu le plaisir d'y assister. Cet état des lieux dans les organisations, éclairé par les recherches en études de genre dans le sport, offrait des perspectives d’innovation pour un système sportif plus juste et égalitaire. Cette journée s'adressait aux différents acteurs du milieu sportif ainsi qu'aux universitaires et tout autre intervenant intéressé par l'équité en sport. 

 

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Des performances brillantes dans un système déficient

Les Jeux olympiques de Tokyo 2020 accueilleront de nombreuses nouvelles disciplines, notamment des disciplines dites urbaines visant à rajeunir et démocratiser ce grand rendez-vous sportif international. Parmi ces nouvelles disciplines, le basketball 3x3, souvent qualifié de basketball de rue et qui est dans les plans de développement de la Fédération internationale de basketball (FIBA) depuis une dizaine d’années. D’ailleurs, en septembre dernier Montréal accueillait pour la première fois une étape de la Série mondiale et c’est l’équipe féminine canadienne qui remportait le tournoi! Cette troisième victoire consécutive – l'équipe féminine canadienne l’avait précédemment remporté aussi à Prague et à Bucarest – est particulièrement impressionnante pour une équipe qui en est à sa première saison. À l’heure actuelle, l’équipe féminine du Canada est 2e au classement mondial, pourtant elles ne participeront pas aux JO 2020. Pourquoi? Principalement parce que la méthode de sélection de la FIBA les désavantage puisque la pratique est peu populaire au pays.

La FIBA a fait le choix de sélectionner les équipes selon le classement des pays et non des équipes, en considérant les 100 meilleures joueuses. Ainsi, même si l’équipe canadienne est 2e au monde, le Canada qui compte très peu de joueuses de 3x3 se retrouve en 26e position et seuls les 20 premiers pays sont qualifiés pour participer. Résultat? Les Canadiennes sont exclues des Olympiques malgré leur prolifique et impressionnante saison. 

Mais pourquoi les femmes sont-elles si peu nombreuses à jouer en 3x3? Cette situation s'expliquerait en grande partie par le fait qu’il n’y a pas d’engagement formel au niveau national quant au développement de cette discipline du côté féminin. En effet, le programme national masculin de 3x3 n’a pas son pendant féminin. Dans le présent cas, ce sont donc les joueuses, sans soutien spécifique du niveau national, qui ont monté d’elles-mêmes leur propre équipe et ont payé de leur poche leur saison. C’est ce que Michelle Plouffe, basketballeuse de l’équipe canadienne rapportait à Radio-Canada début novembre : « Au début de l’été, nous avons parlé à Canada Basketball, mais ils nous ont dit qu’ils n’avaient rien pour le 3 contre 3. Pas de plan. Pas de fonds. Rien qu’ils pouvaient nous donner directement. C’est pour ça que nous étions autofinancées. » Pour consulter l'article, cliquez ici.

 

En plus de devoir débourser elles-mêmes quelque 50 000$ au cours de leur saison, l'article nous révèle que les gagnantes n'ont reçu aucune bourse ou prime durant la série mondiale. Il importe de mentionner que selon leurs résultats de cette année, si l’équipe avait eu droit aux mêmes bourses que du côté masculin, c’est environ 187 000$ qu’elles auraient pu empocher. Bien que la Fiba prévoit octroyée des bourses à l’avenir, pour cette année, pour cette équipe, rien à faire. Ces athlètes auront beau avoir fait briller le Canada lors des séries mondiales, elles n’ont toujours pas l’appui du national, elles n’ont pas remporté un seul dollar malgré leurs exploits répétés et elles ne participeront pas aux JO 2020. Cette situation met assurément en lumière l’iniquité qui persiste au sein du milieu sportif. Elle est malheureusement loin d’être l’exception et le débat sur l’égalité des chances entre femmes et hommes, des opportunités de développement et des salaires ne fait que commencer.

 

Le présent cas de figure démontre à quel point il importe que les organisations sportives appuient leurs actions sur des valeurs d’équité et d’égalité. De plus, c’est en considérant comme priorité stratégique le volet féminin du sport que les financements nécessaires seront accordés et que les femmes pourront trouver la place qui leur revient et être récompensées à leur juste mesure. Une telle approche peut aussi permettre aux organisations non seulement d’anticiper et même de favoriser la demande, mais, comme on peut le constater, de faire rayonner le sport qu’elles affectionnent.

 
 

Chronique d'histoire

Chaque mois nous vous proposons une chronique d'histoire du sport au féminin, parce que les femmes y ont aussi participé et qu'à notre avis elles n'ont pas toute la reconnaissance qu'elles méritent.

Albertine Lapensée : la «fille miracle» du hockey               

Véritable pionnière dans le sport féminin, Albertine Lapensée était une jeune joueuse étoile à l’aube du hockey féminin de niveau compétitif.

Le hockey sur glace est l‘un sport d’équipes les plus physiques qui puisse être pratiqué. Durant une partie, la vitesse peut être affolante, l’ambiance survoltée, sans parler des chocs répétés qui peuvent survenir entre les joueur.es. À une certaine époque, ce sport était essentiellement pratiqué par les hommes. C’est dans un contexte de guerre où la plupart des hommes partent au front que la ligue féminine de hockey fait fureur, et que le hockey féminin devient «à la mode».

Albertine Lapensée n’est qu’une adolescente quand la ligue féminine, la Eastern Ladies’ Hockey League (ELHL), qui connaîtra un grand succès, apparaît à Montréal en décembre 1915. À 17 ans, elle fait ses débuts au sein des Victorias de Cornwall, qui ne perdent pas un seul match quand elle y participe. Grâce à Albertine, les Vics sont imbattables. Elles gagnent 46 matchs, battent leurs adversaires par 200 buts d’écart, dont les deux tiers ont été marqués par une seule et même joueuse: Albertine Lapensée. Marquer six buts au cours de la partie n’est pas rare pour elle; sa meilleure partie compte 15 buts dans une victoire de 21 à 0.

On sait peu de choses sur Albertine. Elle est née le 10 août 1898 à Cornwall en Ontario et elle vient d’une fratrie de 11 enfants. Elle a appris à jouer au hockey avec ses frères et d’autres garçons sur des ruisseaux et des étangs dans l’Est. Très vite, les journalistes lui font des louanges et ils la surnomment « Miracle Maid » dans tous les journaux anglophones. Les journaux francophones préfèrent le terme « L’étoile des étoiles » ou « la fille miracle ». Albertine Lapensée devient rapidement si célèbre qu’elle est choisie comme vedette d'expositions lucratives à Cleveland, à Boston et à New York. C'est un peu plus tard qu'elle commencera, avant de se lancer dans un match, à demander sa partie des recettes qu’elle contribue à générer.

Comme on peut s’y attendre, puisqu’elle surpasse de beaucoup ses rivales, les mauvaises langues se font aller : les grands talents au hockey d’Albertine s’expliqueraient par le fait qu’elle serait un homme. La polémique ne semble se calmer qu’après une déclaration officielle de son équipe et l’attestation du Montreal Star.

C’est alors que Albertine Lapensée disparait ! Alors qu’elle était promise à une carrière exceptionnelle, elle prend sa retraite à l’âge de 18 ans. Plus aucune nouvelle. Malgré le mystère entourant le reste de sa vie, ses accomplissements sportifs de 1915 à 1918 sont impressionnants et importants, et elle mérite d’être connue comme l’une des grandes athlètes canadiennes.

 
 

À L'HONNEUR

Chaque mois nous vous présentons des pratiques gagnantes, des initiatives qui ont retenues notre attention, des événements qui nous semblent importants à souligner, bref des actions ou des organisations qui participent à l'avancement et la promotion du sport au féminin. N'hésitez pas à nous écrire à info@egaleaction.com pour soumettre vos idées, vos projets, vos candidatures, vos membres, etc. qui selon vous devraient être célébrés! 

Ce mois-ci, à l'HONNEUR : La fédération québécoise de Ski Acrobatique

En juin dernier se déroulait la première édition de «Girls who ride». Ce camp est une activité organisée par l'Agence Nick Picard en collaboration avec Ski Acro Québec, et qui devrait avoir lieu 2 fois par année. Destinées aux filles et aux femmes de tous âges pratiquant le slopestyle, toutes les activités du camp sont aussi animées par des femmes (conférencières, professeures, entraineures, etc.). D’ailleurs, Magalie Dubois, ancienne athlète de snowboard, était de la partie pour discuter de confiance et de dépassement de soi avec le groupe. Via différents ateliers et activités, l'objectif de la journée est de favoriser la rétention des filles en sport tout en travaillant le développement de leur pratique sportive.

Lors de la journée, les participantes ont aussi accès à plusieurs activités ludiques et produits : une séance de yoga, un laissez-passer d’une journée dans un centre de ski, des smoothies et des collations santé ainsi que des serviettes et des t-shirts. Aussi, pour celles qui s’inscrivent avant une certaine date, elles obtiennent un entrainement de 2 heures au centre MAXIMISE. Le coût de la journée est de 60$ et 5$ sont remis à une fondation pour la prévention du cancer du sein, Boarding For Breast Cancer (B4BC).

Bravo à la fédération de Ski Acrobatique d’organiser un événement 100% féminin qui permet à la fois de travailler sur la participation des filles et de développer en même temps le leadership au féminin.

 
 

Calendrier des activités à surveiller

Nos formations :

  • 16 novembre 2019: Pour l'avancement du leadership féminin en sport : enjeux et pistes de solutions, avec Sylvie Béliveau - Congrès de Ultimate Canada ;

 

  • 27 novembre 2019: Présentation du projet C'est 50-50: Pour l'avancement du leadership féminin en sport ET de la nouvelle Boîte à outils destinée aux gestionnaires du milieu sportif, avec Guylaine Demers et Kim Dupré (Égale Action) - La Rencontre sur le développement du sport au Québec 2019. 

 

Activités de nos partenaires:

 

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