Alors que les gens sont plus nombreux à se faire livrer des repas à la maison, le gouvernement ontarien a décidé de légiférer pour que les commissions demandées aux restaurateurs par les plateformes comme Uber Eats ou DoorDash soient plafonnées à 20 %.
Au QuĂ©bec, les pratiques ne sont pas encadrĂ©es. Si certains propriĂ©taires de restaurants sâaccommodent de lâattitude de ces gĂ©ants, dâautres, qui la dĂ©noncent, ont trouvĂ© des solutions de rechange.
Ceux qui ont trouvé des solutions
Carl Huth, copropriĂ©taire du Rouge Burger Bar et de lâInter, Ă Saguenay, a tentĂ© en vain de nĂ©gocier avec Uber Eats et DoorDash. En raison des frais quâil juge « exorbitants », le restaurateur a dĂ©cidĂ© de faire livrer ses repas⊠par taxi. « On voulait que les profits soient retournĂ©s dans une entreprise locale, explique-t-il. On a pu former les conducteurs, leur parler. On a un service qui est extraordinaire. »
Ainsi, Carl Huth verse une commission dâenviron 12 % sur chacune des factures Ă lâentreprise de taxi au lieu des 25 % Ă 30 % gĂ©nĂ©ralement demandĂ©s par les plateformes de livraison. Sâil a dĂ©cidĂ© de bouder les Uber Eats de ce monde, il ne se prononce toutefois pas en faveur dâune lĂ©gislation concernant le montant des commissions. « Câest de lâentreprise privĂ©e. Chacun son modĂšle. Moi, jâai trouvĂ© une solution. » (...)
Ceux qui sâen accommodent
« On fait affaire avec ces entreprises-lĂ parce quâelles offrent un service quâon nâaurait pas sinon, admet dâemblĂ©e Martin Juneau, chef du restaurant Pastaga. Oui, ce sont des marges assez grandes, reconnaĂźt-il, ajoutant quâUber Eats lui demande 30 % de commission. MĂȘme sâil nous reste 2 % Ă la fin, câest 2 % quâon nâaurait pas sans ce service-lĂ . » (...)
Ceux qui offrent le service
De son cĂŽtĂ©, Uber Eats assure quâil cherche Ă soutenir les restaurateurs, notamment en offrant des services flexibles. « Alors que nous naviguons dans cette deuxiĂšme vague de cas de COVID-19, Uber Eats soutient les restaurants en stimulant la demande via des campagnes marketing, en supprimant les frais dâactivation, en introduisant le paiement quotidien et en offrant des options flexibles telles que 0 % sur les commandes pour emporter, 7,5 % pour les commandes en ligne sur le site web du restaurant et 15 % pour les restaurants qui utilisent leur propre livreur », a affirmĂ© Jonathan Hamel, gestionnaire des affaires publiques pour le QuĂ©bec dâUber, dans un courriel envoyĂ© Ă La Presse. (Source : La Presse)
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