Ensemble pour nourrir et faire grandir le Québec

Jeudi 23 juillet 2020

Un tarif d'électricité pour soutenir le développement de la serriculture

Le gouvernement du Québec a amorcé le 10 juillet le processus visant à fixer un nouveau tarif d'électricité pour soutenir le développement de la production en serre. Cette proposition, qui doit être autorisée par la Régie de l’énergie, vise à rendre accessible à un plus grand nombre de producteurs le tarif de 5,59 ¢/kWh, tant pour l’éclairage de photosynthèse que pour le chauffage des bâtiments. À l’heure actuelle, seules les grandes entreprises utilisant au moins 300 kW ont accès à ce prix avantageux pour l’éclairage de photosynthèse. Si la Régie donne son aval, ce seuil sera abaissé à 50 kW, permettant aux petites et moyennes entreprises serricoles d’en bénéficier elles aussi, ce qui représenterait une baisse de tarif d’environ 40 %. L’accès à ces prix avantageux sera conditionnel à ce qu’Hydro-Québec puisse procéder à des interruptions d’approvisionnement en période de pointe l’hiver; les producteurs devront donc conserver un deuxième système de chauffage alimenté par une autre forme d’énergie

Pour André Mousseau, président des Producteurs en serre du Québec, malgré cette excellente nouvelle attendue depuis au moins 15 ans, « il ne faut pas s’imaginer que tous les producteurs se mettront à utiliser l’électricité demain, car il y a des coûts liés à cette conversion. Cette première étape est importante et nécessaire. […]

Cependant, d’autres mesures sont attendues, notamment une aide à l’investissement et à la modernisation des serres ainsi qu’un programme de soutien à la conversion et à l’utilisation de l’électricité comme source d’énergie propre. […] Le tarif de 5,59 ¢/kWh est juste, mais à lui seul, il sera insuffisant pour atteindre l’objectif de doubler la production. » Lire l'éditorial du président des PSQ.

« Notre demande à la Régie de l'énergie permettrait à plus de 1 000 producteurs en serre du Québec d'avoir accès à une énergie propre et abordable pour stimuler leur croissance, une contribution importante à l'objectif visant à doubler leur production au cours des prochaines années. »

Sophie Brochu, présidente-directrice générale d'Hydro-Québec. Lire le communiqué.

Opération foin
En raison du temps chaud qu’a connu le Québec au cours des derniers mois, les récoltes de plantes fourragères ont été bien en deçà des attentes dans la plupart des régions. Aussi, l’Union a décidé de lancer une « Opération foin » similaire à celle mise sur pied en 2018. L’idée est de mettre en contact des acheteurs et des vendeurs de foin pour aider les producteurs qui anticipent de manquer de rations alimentaires pour subvenir au besoin de leur troupeau jusqu’à la prochaine récolte.

« La situation est pire qu’il y a deux ans », a indiqué à La Terre de chez nous le 1er vice-président général de l’Union, Martin Caron. « La sécheresse affecte toutes les régions et la rareté a fait croître le prix du foin. L’Opération foin 2020 pourrait donc inclure des achats groupés de foin en provenance des autres provinces canadiennes ou des États-Unis. D’autres avenues sont également explorées, comme de permettre aux producteurs de faucher leurs champs d’avoine, d’orge ou de blé, pour en faire de l’alimentation animale ou de favoriser le transport de sacs de maïs d’ensilage d’une région à l’autre.» L’UPA souhaite également sensibiliser les commerçants qui vendent habituellement le foin en dehors de la province à privilégier leurs clients québécois.

Hausse des avis de dommages
En date du 13 juillet, La Financière agricole du Québec (FADQ) avait reçu 1561 avis de dommages pour cause de sécheresse dont 1314 pour des cultures de céréales, maïs-grain et protéagineux, 131 pour des légumes de transformation, 61 pour des cultures maraîchères, 24 dans le secteur des fraises et framboises et 13 pour des pommes de terre. Ces avis excluent les problématiques vécues dans les productions sous couvertures «collectives» comme le foin.Lors de la dernière rencontre de la cellule de crise – sécheresse UPA-FADQ-MAPAQ, on a discuté des possibilités d’effectuer des avances de paiement dans le cadre de la protection d’assurance récolte foin et pâturages à la mi-août. À suivre…

Des précipitations qui pourraient avoir changé la donne
Il semble que la pluie reçue au cours des deux dernières semaines soit arrivée à temps pour plusieurs producteurs de grandes cultures du sud du Québec alors que l'on constate que les plants de maïs et de soya récupèrent très bien. Ces précipitations ont changé la donne, surtout au centre et au sud du Québec. Même si l’on observe des plants de maïs plutôt courts, la floraison va bon train et plusieurs sont optimistes quant à la suite de la saison et au rendement final. À suivre…

Source : Le bulletin des agriculteurs, 14 juillet

À revoir : un webinaire pour parler des solutions
Le 16 août 2018, alors que la sécheresse frappait plusieurs régions du Québec, un webinaire offert par un panel de conseillers-experts avait été organisé par l’Union en collaboration avec le réseau Agriconseils, le MAPAQ et AAC. Cet atelier peut toujours être visionné sur le Web gratuitement et les informations qu’il contient sont encore très d’actualité : pour faire face à la sécheresse, quelles sont les options en matière d’ensemencement pour des récoltes automnales ou printanières? Comment substituer certains ingrédients dans les rations en production bovine, ovine et laitière? N’hésitez pas à y référer!

Autres informations utiles

Deux nouvelles travailleuses de rang et 400 000 $ pour ACFA

De passage à Rimouski le 16 juillet, le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, a profité de l’annonce de l’embauche de deux travailleuses de rang dans la région, pour confirmer un soutien financier récurrent de 400 000 $ à Au cœur des familles agricoles (ACFA).

«On peut enfin crier victoire!», s’est exclamé le président de la Fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, après avoir présenté les deux nouvelles travailleuses de rang de la région, Sabryna Beaulieu et Sabrina Roy. «J’ai cogné à plusieurs portes depuis sept ans parce que c’est un dossier qui me tient à cœur. Je veux souligner aujourd'hui le travail de collaboration de plusieurs partenaires qui a permis de mener à bien ce dossier. Nos deux travailleuses de rang connaissent bien leur territoire et la réalité des agriculteurs du coin. Elles commencent immédiatement leur travail, un travail nécessaire et important.»

«Dans le contexte de la pandémie, nous avons vu augmenter les besoins en santé mentale, notamment chez les agriculteurs. L'annonce d'aujourd’hui permettront d’accroître l’accès aux services offerts par les travailleurs de rang.»

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

«Ce financement récurrent reconnaît le caractère unique d’un organisme bien implanté dans le milieu agricole et permettra d’élargir l’aide psychologique offerte aux producteurs et productrices sur le territoire.»

André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

L’Union à l’heure de la COVID-19

Agrijob sur le terrain
Depuis près de 20 ans, Agrijob, un service offert par AGRIcarrières, recrute des travailleurs de la région de Montréal afin de pourvoir des emplois offerts par plus de 200 entreprises agricoles de Lanaudière, de la Montérégie et des Laurentides. Cette semaine, nous vous invitons à visionnez une vidéo qui démontre toute l’importance du travail de l’équipe d’Agrijob qui, depuis le début de la pandémie, coordonne le transport des travailleurs dans le respect d’un protocole sanitaire rigoureux. Vous y rencontrerez des personnes passionnées par leur travail.

Prolongation de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC)
La proposition législative annoncée le 17 juillet par le gouvernement fédéral concernant l’élargissement de l’admissibilité à la SSUC a été approuvée lundi par le parlement. Mentionnons que cette proposition, qui répond en bonne partie aux demandes formulées par l’Union, fait suite à des consultations menées par le gouvernement auprès de représentants du monde des affaires et du milieu syndical. Les changements qu’elle contient permettront notamment :

  • de prolonger le programme jusqu’au 19 décembre 2020 avec un taux de compensation qui diminuera progressivement jusqu’à la fin du programme;
  • de donner accès au programme aux employeurs ayant subi une baisse de revenu de moins de 30 % avec taux de compensation variable selon le niveau de pertes.

Rappelons que dans sa version originale, la SSUC remboursait aux entreprises affichant des baisses de revenus de 30 % ou plus, 75 % du salaire de leurs employés admissibles jusqu’à un maximum de 847 $/semaine. Au moment d’écrire ces lignes, les détails de ces changements n’avaient pas encore été publiés sur le site du gouvernement. À surveiller…

Analyse du prix du lait pour le mois de juin
Dans une vidéo publiée la semaine dernière, Geneviève Rainville, directrice de la recherche économique des Producteurs de lait du Québec, a fait le point sur la variation du prix à la ferme pour le mois de juin 2020.

Mise à jour des mesures de prévention
Prenez note que les guides d’application des mesures de prévention recommandées dans le contexte de la COVID-19 en ce qui a trait aux marchés publics, à la vente directe en kiosques et boutiques, aux activités d’autocueillette et aux points de livraison ont été mis à jour le 8 juillet afin de tenir compte des nouvelles directives et mesures de santé publique.

Port du masque
Depuis le 18 juillet, le port du masque ou du couvre-visage couvrant le nez et la bouche est obligatoire pour les personnes de 12 ans et plus dans les transports en commun (autobus, métro, traversiers, taxis, etc.) ainsi que dans les lieux publics fermés ou partiellement couverts (commerce de vente au détail, entreprise de services, centre commercial, lieu de culte, ascenseur, restaurant, bar, gare, aéroport, etc.). Le port d’une visière ne pourra remplacer le masque ou le couvre-visage dans les endroits où celui-ci est obligatoire. Pour plus d’information.

 

 

Brèves

Hausse du prix du propane de 2019
Le 31 août est la date limite pour faire sa réclamation

Si vous avez été touchés par la hausse du prix du propane en novembre 2019, vous avez jusqu’au 31 août 2020 pour faire votre demande d’aide financière. Rappelons que cette mesure de soutien a pour objectif de réduire les répercussions de la hausse du prix du propane utilisé pour le séchage du maïs-grain récolté à partir du 19 novembre 2019, soit au moment du déclenchement de la grève du Canadien National. L’aide prend la forme d’un montant forfaitaire maximal établi à 23,50 $ par hectare pour les superficies admissibles, jusqu’à concurrence de 50 000 $ par entreprise agricole. Pour en savoir plus.

L'agriculture sur les bancs d'école

Le 29 avril, l’Union déposait un mémoire au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur concernant la révision du programme d’études Éthique et culture religieuse. Rappelons que cette révision vise à enrichir le programme par l’ajout de nouveaux sujets en remplacement des notions de culture religieuse.

L’Union y voit une occasion d’aborder, avec les élèves des niveaux primaire et secondaire, le thème de l’agriculture et de l’alimentation, un sujet intimement imbriqué dans leur quotidien. Dans le contexte actuel, alors que les questions d’autonomie et de sécurité alimentaires sont sur toutes les lèvres, on peut dire que le moment était parfaitement choisi pour parler de ces enjeux.

  • Consultez le mémoire de l’Union.
  • Écoutez une entrevue de Marcel Groleau, diffusée le 14 juillet à l’émission Par ici l’info  sur ICI Première. 

Les intrusions d’activistes sur les fermes portent atteinte à la santé et au bien-être des animaux

Les agronomes et les médecins vétérinaires souhaitent sensibiliser le public aux conséquences découlant des intrusions d’activistes dans les lieux d’élevage. Perçues comme un moyen de faire avancer la cause animale, elles ont pourtant des conséquences sur la santé et le bien-être des animaux.

Les fermes d’élevage sont des lieux de routine : les animaux sont habitués à un horaire de soins et sont familiers aux personnes qu’ils côtoient au quotidien. Les animaux surpris par l’arrivée d’inconnus deviennent très nerveux; ils peuvent se bousculer et s’infliger des blessures. De plus, l’entrée dans un bâtiment d’élevage de personnes ne respectant pas les règles de biosécurité augmente de façon très importante le risque d’introduction de virus ou d’agents pathogènes pouvant provoquer de graves problèmes de santé.

Le bien-être animal est un débat qui nécessite une concertation éclairée entre les intervenants du milieu de l’agriculture et les citoyens. Ainsi, nous invitons tous les défenseurs de la cause animale à reconnaître le travail nourricier des éleveurs et à encourager les actions qui favorisent le dialogue afin de proposer des idées nouvelles qui pourraient potentiellement être intégrées aux méthodes d’élevage. Lire le texte intégral.

Coups de chapeau

👍 De nouveaux vélos pour les jeunes du Dr Julien

Comme chaque année depuis 2009, Les Producteurs de lait du Québec avec la complicité de Vélo Québec permettront à 20 jeunes de vivre une expérience exceptionnelle en leur offrant un vélo et une participation au Tour de l’Île de Montréal. Même si cette année la COVID-19 a obligé l’annulation de l’événement, les jeunes seront de l’édition 2021. « Les saines habitudes de vie passent avant tout et nous veillerons à ce que les jeunes soient prêts pour l’année prochaine. Un grand merci à nos partenaires pour ce beau geste qui est devenu un rendez-vous annuel », a déclaré le Dr Gilles Julien, pédiatre social et président de la Fondation Dr Julien.  « Ce don est d’autant plus apprécié cette année étant donné le nombre d’activités réduites pour nos jeunes issus des milieux vulnérables. »

👍 90 ans des fédérations régionales du Centre-du-Québec
et du Saguenay–Lac-Saint-Jean

« Le 24 juin 1930, 700 cultivateurs fondaient l’Union diocésaine de Nicolet. C’était une période extrêmement difficile, mais les agriculteurs de l’époque ont fait le choix de se regrouper pour réussir à passer à travers la crise. 90 ans plus tard, l’organisation qu’ils avaient imaginée est toujours à pied d’œuvre pour défendre la classe agricole. En cette période tumultueuse où nous pouvons compter sur notre Union, ma reconnaissance va à ces bâtisseurs de la première heure. » Daniel Habel, président de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec

« Le 10 juillet 2020, l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean soulignait son 90e anniversaire; lorsqu’on revisite notre histoire, on peut dire qu’au fil du temps les défis ont été nombreux. Chacun à leur époque, nos représentantes et représentants ont contribué au développement de notre secteur en y apportant leurs espoirs, leurs rêves et leur vision de la force collective. il importe de prendre un instant pour regarder le chemin parcouru afin de mieux tracer l’avenir. » Mario Théberge, président de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean

👍 Gagnez et donnez au suivant!

Le Dindon du Québec, en collaboration avec Metro, lance aujourd’hui un concours à l’issue duquel deux gagnants recevront une carte-cadeau Metro de 1 000 $ accompagnée d'un don de 1 000 $ en dindons entiers qui sera distribué dans leur communauté. Une façon originale de gagner tout en donnant au suivant! Pour en savoir plus, visitez la section Concours du site Internet de Metro.

👍 Le cœur sur la main … même dans l’adversité

Faute de main-d’œuvre suffisante, des milliers de petits fruits vont flétrir dans les champs de Bruno Roy, propriétaire d’une bleuetière située sur le chemin Craig à Saint-Étienne-de-Lauzon. Il aurait eu besoin d’une vingtaine d’employés pour cueillir ses fruits, faire rouler la petite usine de transformation et ouvrir la crèmerie maison, mais comme bien des employeurs, en cette période de pandémie, il n’a pu compter que sur sept ou huit travailleurs. Or, plutôt que de regarder périr ses fruits, le producteur a décidé d’ouvrir ses champs à la population. Petits et grands sont invités à venir faire de l’autocueillette gratuite les samedis 25 juillet et 1er et 8 août. Lire la suite. Source : Le Soleil

Vu, lu, entendu

Marcel Groleau, l'homme derrière la fonction

Extrait de l’entrevue accordée par Marcel Groleau à Francis Reddy le 9 juillet dernier, sur les ondes d’ICI Première, dans le cadre de l’émission Le goût des autres

« Ce que j’aime le plus dans mes fonctions de président, ce sont les gens, la rencontre avec ces gens que je représente, les agriculteurs. Ce sont des gens que je connais, car je suis un des leurs. Les agriculteurs sont une voix qu’on entend peu : comme ils travaillent chacun chez eux, ils sont plus isolés les uns des autres. J’aime leur authenticité et le fait de pouvoir porter leur voix auprès des gouvernements et du grand public. Ce que je trouve le plus difficile par contre ce sont les délais; on aimerait que les demandes qu’on fait se règlent rapidement!

Je pense que c’est dans les gènes de ma famille de s’impliquer. Un des enseignements que nos parents nous ont donnés est le suivant : lorsqu’on s’engage dans quelque chose, il faut le terminer; si on veut que les choses changent, il faut s’impliquer.

Quand je suis arrivé à l’Union des producteurs agricoles, je ne voulais pas uniquement porter la voix des agriculteurs, je voulais aussi avoir un regard sur les tendances sociétales et ne pas être juste en réaction, mais en action par rapport à ces tendances. Et j’ai senti qu’il y avait de l’ouverture des agriculteurs pour travailler dans ce sens-là. Je crois que les organisations syndicales ou autres doivent être à l’écoute de la société et même en avance par rapport aux tendances, lorsque c’est possible… »

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