Dans cette infolettre                      

  • Aménagement paysager comestible et agriculture urbaine: entrevue avec Albert Mondor – Vision d'un auteur, conférencier et horticulteur de renom
  • Nouvelle collection « Le potager urbain » – 15 variétés de semences à cultiver en contenant
  • Écrin de vie à offrir: une boîte à semences bien garnie – Une idée originale des Jardins de l'écoumène
  • Connaissez-vous la « Grosse blonde paresseuse » ? – Une laitue savoureuse qui n'a pas son pareil!
  • Suggestion cadeau pour le jardinier urbain – Un ouvrage d'ici, Le potager urbain – facile et naturel
  • Les calendriers bionynamiques sont arrivés!

Aménagement paysager comestible et agriculture urbaine

Entrevue avec Albert Mondor

Figure bien connue au Québec dans le domaine de l’horticulture ornementale, Albert Mondor s’intéresse depuis de nombreuses années aux techniques de jardinage respectueuses de l’environnement. Dans un article publié dans le numéro de septembre 2016 du Québec Vert, le magazine des professionnels de l’horticulture ornementale au Québec, il fait l’éloge de l’aménagement paysager comestible (APC).                Claire Bélisle l’a interviewé pour nous.

CB : Croyez-vous que l’APC soit une tendance appelée à durer ou une mode passagère ?

AM : Je crois que c’est une tendance appelée à rester. Je ne suis pas devin, mais on compte déjà, au Québec, une dizaine d’entreprises spécialisées dans la création d’APC qui ont un carnet de commandes bien rempli et des pépinières ouvertes toute la saison qui ne vendent que de végétaux comestibles. D’autant plus qu’il y a un ras-le-bol croissant envers l’agriculture industrielle ; les gens ont un désir profond de retourner à une agriculture de proximité, plus saine, bio.

 

CB : En raison de la culture de plantes ornementales pas forcément bios et de plantes comestibles bios, est-il possible de marier la culture biologique à APC ?

AM : On trouve difficilement des plantes ornementales bios, mais les végétaux comestibles, des arbres aux fines herbes, sont de plus en plus faciles à trouver. En passant, je crois que le terme « ornemental » est trop réducteur quand on parle de végétaux et devrait disparaître. Tous les végétaux sont utilitaires, soit pour stabiliser les sols, filtrer la poussière et les polluants, produire de l’oxygène. Je remarque que les jeunes générations donnent à ce terme une connotation négative. Il faudrait mettre davantage l’accent sur l’utilité des plantes.

 

CB : Quel pourcentage de plantes comestibles doit-on atteindre idéalement dans un aménagement pour pouvoir dire qu’il est comestible ?

AM : Je ne me suis jamais posé la question ! Je ne crois pas qu’on doive imposer de règles. L’important est de trouver un moyen d’intégrer les plantes comestibles dans les platebandes traditionnelles pour que les gens puissent graduellement se familiariser avec le côté utilitaire des plantes ; comestibles, médicinales, qui attirent les pollinisateurs, dépolluent, ont un effet psychologique positif en nous procurant du bonheur, etc. Déjà, l’idée est très intéressante, peu importe le ratio.

CB : Connaissez-vous le programme Incredible Edible et croyez-vous qu’il puisse s’appliquer à la majorité des villes et villages du Québec ?

AM : Sans aucun doute. On en retrouve d’ailleurs plusieurs au Québec sous le nom d’Incroyables comestibles. Certains groupes sont d’ailleurs très bien implantés sur l’île de Montréal, entre autres. Si on pouvait arriver à réduire le gaspillage de denrées alimentaires vendues dans les marchés, à développer davantage l’agriculture urbaine et à multiplier les initiatives de partage comme les Incroyables comestibles, l’agriculture locale pourrait réussir à nourrir une très grosse partie de la population. À tout le moins, on réduirait notre dépendance aux produits agricoles importés. Ça n’a aucun sens de manger de l’ail produit en Chine au Québec.

CB : Croyez-vous que les principes de la permaculture puissent s’appliquer aux espaces verts urbains, non seulement privés, mais aussi publics ?

AM : Tout à fait. Il me semble important de réduire nos interventions dans les aménagements. Chacune d’elles est coûteuse tant du point de vue environnemental (utilisation d’engrais, de pesticides, etc.) qu’économique (main-d’œuvre). Depuis plusieurs années, les gens consacrent moins de temps à l’entretien de leurs platebandes, par manque de temps. On aurait donc avantage à orienter la culture des végétaux, quels qu’ils soient, vers la permaculture. Cette approche est respectueuse des écosystèmes et maintient une plus grande stabilité des populations de microorganismes dans le sol.

C’est toute une révolution qui est proposée, car il faudrait alors laisser la matière organique — feuilles mortes, fruits, parties aériennes des vivaces, annuelles — se décomposer sur place afin que les minéraux contenus dans ces débris retournent au sol. Dans le cas des APC, comme tout ne retourne pas à la terre en raison des récoltes diverses, il faudra continuer à ajouter du compost et d’autres amendements, au besoin, pour maintenir une bonne fertilité dans le sol. D’ailleurs, on voit de plus en plus d’emplacements laissés en friche dans les parcs urbains, où fleurissent des espèces indigènes qui attirent les pollinisateurs et où les débris végétaux ne sont pas ramassés en automne.

 

CB : Par quels moyens peut-on maintenir la popularité grandissante de l’agriculture urbaine et des APC pour en assurer le succès ?

AM : L’éducation. Il s’agit moins de vendre un concept que d’éduquer la population. Les tribunes médiatiques se multipliant (médias traditionnels, réseaux sociaux), elles offrent divers moyens de faire passer le message. À nous de nous en servir pour faire prendre conscience aux gens que les plantes sont essentielles à nos vies, tant pour se nourrir, se vêtir, se loger, et les amener à se reconnecter à la nature. L’agriculture urbaine est une façon de se rebrancher sur la nature, sur la vie, par des aliments sains. Il faut s’investir auprès des jeunes d’âge scolaire, les initier à un jeune âge. D’ailleurs, plusieurs écoles le font déjà par le biais d’aménagements, avec les jeunes, d’un potager ou de platebandes dans la cour d’école ou en organisant des ateliers de plantations de fines herbes et de semis. Le chemin est ouvert, il faut continuer dans cette voie !

Nouveau!

Collection « Le potager urbain »

Cette sélection comprend 15 variétés de semences potagères parfaitement adaptées à la culture dans des espaces restreints, mais qui offrent néanmoins une grande productivité. Ces légumes se cultivent très bien en contenant – particulièrement de type Smart pot – sur le balcon, la terrasse, ou le toit. Ils vous donneront de bonnes récoltes que vous pourrez savourer tout au long de l’été.

L’achat d’une collection vous fait réaliser une économie de 20 % sur le prix régulier des semences. En cas de rupture de stock de l’une ou l’autre des variétés proposées, nous nous réservons le droit de la remplacer par une variété équivalente de valeur égale.

Aubergine Little Finger— Bio (± 35 semences)

Bette à carde Rhubarb Red — Bio (± 100 semences)

Betterave Early Wonder Tall Top—Bio (± 150 semences)

Carotte Danvers 126 —Bio (± 1000 semences)

Cerise de terre Golden Husk —Bio    (± 50 semences)

Chou frisé - Kale Red Ursa —Bio                  (± 200 semences)

Concombre Blanc de Hollande — Bio            (± 25 semences)

Haricot nain Ice — Bio (± 50 semences)

Laitue en mélange — Bio (± 1000 semences)

Oignon à botteler Parade — Bio         (± 200 semences)

Pois des neiges Oregon Sugar Pod II — Bio (± 60 semences)

Poivron Doe Hill—Bio                (± 25 semences)

Tomate cerise Tiny Tim—Bio  (± 25 semences)

Tomate standard Silvery Fir Tree—Bio (± 35 semences)

Cette année, offrez un écrin de vie                   Une boîte à semences bien garnie

 

Les Jardins de l’écoumène proposent aux jardiniers soucieux de leur santé et de celle de l’environnement un emballage cadeau inusité : une jolie boîte à semences contenant 15 sachets de semence, un semoir à main, 30 ml (1 oz) d’algues liquides Alga de Big Blue et 50 g (1,76 oz) d’activateur de sol Earth Alive. Vous adorerez son couvercle hermétique qui favorise la conservation des semences sur une plus longue période et les variétés de légumes et de fines herbes certifiés biologiques qui composent cet ensemble : aneth, basilic, betterave, bourrache, carotte, concombre, courgette, haricot nain, laitue, navet, le persil, radis, tomate et deux sachets « Découvertes ».

 

Cette année, offrez à vos parents et amis un jardin en devenir !

Connaissez-vous la ‘Grosse blonde paresseuse’ ?

Non, ce n’est pas votre voisine de palier ou une collègue de travail, mais plutôt d’une superbe laitue de type pommée!

Grosse, parce que son tour de taille, à maturité, vous permettra de préparer une énorme salade qui fera le régal de toute la parenté lors de votre gros barbecue de l’été.

Blonde, en raison de ses belles feuilles vert blond pâle, tendres et savoureuses.

Paresseuse, tout simplement parce qu’elle prend son temps avant de monter en graine, préférant se prélasser au soleil estival plutôt que d’assurer sa progéniture !

Cette belle laitue d’été forme une pomme de bonne hauteur, compacte et lourde. Si elle tolère bien la chaleur, contrairement à de nombreuses laitues, son besoin constant d’humidité dans le sol est le même que pour ses congénères. Aussi, ne la laissez pas manquer d’eau durant les périodes de sécheresse. Avec la multiplication des îlots de chaleur dans les villes, les jardiniers urbains ont tout intérêt à inviter la ‘Grosse blonde paresseuse’ dans leur potager l’été prochain !

 

Extrait tiré de la numérisation Google de l’ouvrage « Les plantes potagères – Description et culture des principaux légumes des climats tempérés », 2e édition, Vilmorin-Andrieux et Cie, 1891, page 340.

Suggestion cadeau pour le jardinier urbain

Le potager urbain — facile et naturel

Cet ouvrage québécois publié en avril 2016 aborde l’espace potager sous plusieurs formes, mais toujours adapté à un environnement urbain. On y donne des conseils simples et faciles à appliquer sur la culture en contenant, à la verticale, en façade, avec les enfants, à l’intérieur et avec des graines germées. L’auteur suggère également des plantes comestibles méconnues à découvrir. Dans la plupart des cas, une recette est proposée. De nombreux trucs pour simplifier l’entretien du potager, contrôler les insectes ravageurs et traiter les maladies de manière naturelle et efficace émaillent ce livre inspirant.

Le potager urbain – facile et naturel, Bertrand Dumont, MultiMondes (Québec, Canada), 2016, 312 pages

Les calendriers biodynamiques 2017 sont arrivés!

Tel qu'annoncé dans notre infolettre du mois passé, les calendriers commandés sont arrivés et prêts à être expédiés chez vous. Visitez notre librairie en ligne dès aujourd'hui!

Un calendrier de 40 pages magnifiuement illustré qui vous donne une introduction de base à l’astronomie, un guide de plantation, des diagrammes et plusieurs articles.

Publié sous la forme d'un petit manuel de 118 pages, ce calendrier est un outil indispensable à quiconque veut appliquer les principes de la biodynamie à la culture de son jardin.