Le 28 juillet 2020

Projet de loi 61

Un outil de reconstruction nationale, pas un raccourci pour les projets municipaux injustifiés: La MRC du Haut-Richelieu doit renoncer à détruire notre garde-manger collectif!

Lettre ouverte de Christian St-Jacques, président de l’UPA de la Montérégie

En qualité de président, je travaille quotidiennement à pérenniser l’agriculture en Montérégie. Les 12 000 agricultrices et agriculteurs du territoire que je représente composent avec une multitude de défis de taille : changements climatiques, rareté de la main-d’œuvre, sécurité sanitaire…

Malgré tout, en Montérégie, la plus grande menace pour l’agriculture demeure l’avidité des villes pour les terres agricoles. En seulement deux ans, 32 municipalités de la Montérégie ont réclamé à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) l’autorisation de détruire une superficie totale de 634,22 hectares de terres agricoles. Ces demandes sont l’équivalent de 1 000 terrains de football. À titre d’exemple, la Ville de Saint-Lambert accueille 22 000 résidents sur un territoire similaire.

Comment expliquer l’absence totale d’ingéniosité des municipalités lorsque vient le temps de mener à terme des projets de développement? Protection, revitalisation et innovation ne sont pas des concepts dans la lorgnette de nos élus. On préfère miser sur l’esprit de clocher et concurrencer son voisin en conservant des méthodes désuètes de développement dictées par une vision centralisatrice et unilatéralement économique.

Les conséquences de cette approche sont désastreuses pour l’agriculture. Parcs industriels, projets résidentiels, espaces commerciaux seront inexorablement projetés en zone agricole puisque le prix à l’hectare y est redoutablement avantageux. Sans l’intervention soutenue et cohérente de la CPTAQ, notre agriculture familiale aurait disparu depuis belle lurette du portrait régional.

L’appétit insatiable des villes pour le territoire agricole dilapide sans vergogne le garde-manger collectif et fragilise notre sécurité alimentaire nationale. Dans ce contexte, la demande du conseil des maires de la municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Richelieu de soustraire de la zone agricole un lot de 187 hectares pour aménager un parc industriel est non seulement déraisonnable : elle démontre au gouvernement du Québec l’urgence d’adopter une politique nationale en matière d’aménagement du territoire.

Le projet de loi 61 est un pouvoir unique et exceptionnel dont veut se doter le gouvernement de François Legault pour construire le Québec dans l’intérêt collectif. Utiliser ce prétexte pour consentir aux doléances des élus municipaux qui se sont vus refuser par la CPTAQ la concrétisation de leur projet injustifié réduirait les plus belles terres agricoles nourricières du Québec à de vulgaires terrains en attente de béton.

Notre premier ministre doit impérativement fermer la porte à ces demandes et démontrer le sérieux de sa démarche en hissant le secteur agroalimentaire au rang de priorité nationale.

La CPTAQ doit aussi pouvoir continuer de réaliser librement son mandat de protéger le territoire et les activités agricoles afin et d’accroître la souveraineté alimentaire des Québécoises et des Québécois.

L’agriculture réclame une trêve. La pression opérée depuis tant d’années sur les sols fertiles de la Montérégie doit cesser dès maintenant. Nos administrations municipales doivent revoir leurs façons de faire. Entre autres, toutes les options de densification des espaces disponibles hors de la zone agricole doivent être priorisées lors de l'élaboration de projets de développement. Soyons ingénieux, créatifs et innovants…

 

Le garde-manger du Québec fragilisé par les changements climatiques

La Montérégie renferme des sols affichant une productivité et un rendement agronomique exceptionnel, nulle part égalé au Québec. La rareté des terres agricoles [moins de 2 % du sol québécois] et leur caractère non renouvelable leur confèrent une importance stratégique considérable. Malheureusement, l’étalement urbain lié à la proximité avec Montréal fragilise notre garde-manger collectif : 35 % de la production agricole du Québec est générée en Montérégie!

L’agriculture est l’un des secteurs économiques les plus touchés par les changements du climat. Déjà, les agricultrices et les agriculteurs de la Montérégie doivent composer avec d’importantes conséquences, notamment sur la productivité de leur ferme. Moins de rendement = moins d’aliments! Les sols agricoles jouent un rôle vital pour la sécurité alimentaire et la lutte aux changements climatiques. Les élus qui nous gouvernent devront rapidement comprendre qu’ils ont le devoir de les protéger avant qu’il ne soit trop tard.

Lire le communiqué

AUDIO FIL

Radio-Canada.ca

Le 15-18 | Avec Karyne Lefebvre | En semaine de 15 h à 18 h

Les terres agricoles menacées : Entrevue avec Jérémie Letellier de l'UPA de la Montérégie

Entrevue

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Vous êtes agricultrices ou agriculteurs dans le bassin versant de la rivière des Hurons ?

L’UPA de la Montérégie souhaite organiser une demi-journée* de transfert de connaissances pour vous cet automne !

Atelier #1 sur la santé des sols : Comment bien adapter les cultures de couverture et la pratique intercalaire.

Atelier #2 sur les bandes riveraines : Comment bien aménager les bandes riveraines et les cours d’eau. + Visites d’aménagements.

Partagez votre intérêt à participer à cette activité en remplissant ce sondage avant le 7 août. Informations : sgladue@upa.qc.ca

Sondage

* Les mesures sanitaires liées à la COVID-19 seront appliquées.

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Tarif d’électricité propre pour le secteur de la production en serre

Le gouvernement du Québec a déposé une demande à la Régie de l’énergie afin de modifier le tarif d’OÉA pour permettre aux producteurs en serre d’avoir accès à l’électricité, une ressource abondante et propre.

Le président des Producteurs en serre du Québec, monsieur André Mousseau, aussi président du Syndicat de l'UPA de la Vallée maskoutaine, travaille à concrétiser ce dossier depuis de nombreuses années.

Nous nous invitons à lire son message publié le 17 juillet dernier à la suite de l'annonce.

Message

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Une initiative de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, de 13 MRC et de l’agglomération de Longueuil, soutenus par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

POUR UN SOL EN SANTÉ

La terre est la ressource la plus précieuse des producteurs agricoles et leur principal outil de travail. C’est pourquoi ils adoptent toujours plus nombreux les bonnes pratiques agroenvironnementales. Ils la protègent en gardant sa composition organique et nutritive riche, en évitant l’érosion par le vent et par l’eau, en faisant attention que la machinerie agricole ne l’endommage pas ou en réduisant sa compaction. Car une terre en santé est fertile et donc productive, mais elle a aussi un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, l’épuration, la dégradation des polluants, la biodiversité et la réduction des gaz à effet de serre.

Pour conserver ou améliorer la santé des sols des champs, outre la fertilisation, plusieurs autres pratiques sont utilisées par les agriculteurs : préférer les rotations de cultures (c’est-à-dire ne pas cultiver chaque année la même chose sur une même parcelle), utiliser des plantes couvre-sol pour le protéger de l’érosion et le nourrir, effectuer du semis direct, donc sans labour, laisser les résidus de culture pour fertiliser la terre… L’objectif est de garder nos sols en santé pour que ce qui y pousse puisse s’y nourrir, grandir et nous nourrir à leur tour.

Un nouveau thème vous sera présenté dans votre prochain bulletin.

Visionnez une capsule tournée par la MRC de Pierre-De Saurel lors de l'activité L'agriculture ma voisine! offerte au camp de jour de la municipalité Sainte-Victoire-de-Sorel, le 14 juillet dernier.   

Cette initiative vise à sensibiliser les jeunes de 8 à 12 ans aux aspects positifs et aux défis de la cohabitation en milieu agricole. L'activité découle du projet de sensibilisation Notre campagne : Un milieu de vie à partager! 

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MESURES COVID-19

  • L’employeur doit être le gardien de la distanciation sociale de 2 mètres.
  • Les conditions de logement doivent être conformes aux exigences de la Santé publique.
  • Une attention particulière doit être portée aux espaces communs (ex. : salle de dîner) en respectant les consignes sanitaires, en mettant à la disposition tout le matériel nécessaire au nettoyage et à la désinfection et en modifiant certaines pratiques d’organisation du travail (ex. : étalement des heures de dîner afin de diminuer le nombre de travailleurs dans le même espace en même temps).
  • L’état de santé des travailleurs doit être vérifié tous les jours. Tout travailleur démontrant des symptômes de la Covid-19 doit être isolé de son milieu de travail.

NORMES DU TRAVAIL

  • Chacun des travailleurs doit bénéficier de 32 heures de repos hebdomadaire « Un salarié a droit à un repos hebdomadaire d’une durée minimale de 32 heures consécutives. Dans le cas d’un travailleur agricole, ce jour de repos peut être reporté à la semaine suivante si le salarié y consent. » réf. CNESST.
  • Un travailleur a le droit de refuser de travailler au-delà de 12 ou 14 heures de travail par jour. La fatigue augmente notamment les risques d’accidents de travail.
  • Les déductions sur la paie doivent être autorisées par écrit par le travailleur, sauf pour les montants qui sont autorisés, notamment ceux liés aux frais d’hébergement et de repas.

DROITS ET LIBERTÉS DES TRAVAILLEURS

  • Les travailleurs doivent avoir le droit de circuler à l’extérieur de la ferme.
  • L’organisation d’activités sociales et sportives à la ferme (dans le respect des mesures sanitaires en vigueur) devrait être planifiée et/ou encouragée, afin que les travailleurs se sentent moins isolés dans le contexte actuel de pandémie.

ATTENTION AUX COUPS DE CHALEUR

  • Les travailleurs sont exposés plusieurs heures au soleil, dans les champs. Beaucoup d’eau doit être disponible et des pauses à l’ombre doivent être prises régulièrement.

Brochure

Afin de connaître le déroulement de la journée, cliquez sur le lien suivant:

Bureau de Saint-Hyacinthe

3800 boul.Casavant O., Saint-Hyacinthe, J2S 8E3

Téléphone : 450 774-9154

Télécopieur : 450 778-3797

Bureau de Saint-Rémi

6 rue du Moulin, Saint-Rémi, J0L 2L0

Téléphone :  450 454-5115

Télécopieur : 1 877 414-7870