Volume  numéro 33 - 25 mars 2024 

 

«  On ne naît pas femme,

on le devient.  »

 

Simone de Beauvoir

Depuis plus de 50 ans, les femmes de partout au Québec se battent pour avoir l’égalité des genres. Dans les années 1970, nos grand-mères et nos mères sont sorties dans la rue pour manifester contre la socialisation genrée que notre société nous impose.

Ces femmes et les milliers d’autres qui nous ont précédées voulaient l’égalité, le respect et la reconnaissance de la société envers elles. Pourtant, encore aujourd’hui, la société est encore trop dirigée par et pour des hommes, ce qui a pour effet que la majorité des femmes est encore encarcanée dans des rôles sociaux et des comportements dits féminins.

Comme la Journée internationale des droits des femmes s’est tenue le 8 mars, le comité de la condition des femmes désire vous informer sur le sujet « Femme et socialisation ».

Nous vous invitons à lire ce qui suit, répondre au sondage et avoir la chance de remporter une carte-cadeau de 25 $.

Pour participer

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant. »

Simone de Beauvoir

Saviez-vous que?

  • Au Québec, dans les années 1990, les femmes qui travaillaient à temps plein gagnaient en moyenne environ 83 % du salaire des hommes.

  • La Loi sur l’équité salariale a été adoptée le 21 novembre 1996 par le gouvernement du Québec. Cette loi résulte de revendications de groupes de femmes et d’organisation syndicale (incluant la Centrale des syndicats du Québec-CSQ).

  • En moyenne, les femmes gagnent 3 $ de moins que les hommes. Ainsi, les mois de novembre et de décembre sont les mois ou les femmes font du bénévolat.

  • La rémunération horaire d’un gardien de zoo peut atteindre 38 $/h (emploi généralement masculin).

  • Celle d’une éducatrice à la petite enfance ne dépasse pas 25/h $ (emploi généralement féminin).

  • C’est par la socialisation que l’enfant et l’adulte identifieront les attentes et les normes que la société a envers eux, selon notre sexe biologique. Malgré notre rôle important de ce que nous considérons comme appartenant à notre genre ou pas, aller à contre-courant des représentations sociales demande deux fois plus d’efforts.

  • Les représentations stéréotypées sont présentes partout dans la société (publicité des produits ménagers).

Faire quelque chose comme une fille :

Qu’est-ce que cela veut dire ?

La règle de la grammaire française voulant que le masculin l’emporte sur le féminin aurait été introduite au 17e siècle pour contrer l’influence grandissante des femmes sur la scène intellectuelle. Près de 400 ans plus tard, elle est toujours en vigueur. Un exemple parmi d’autres qui démontre que la langue reflète les stéréotypes et les inégalités de genre présents dans notre société.

Le matériel pédagogique et scolaire transmet plusieurs stéréotypes. En effet, avec les couleurs (rouge, jaune et bleu pour un garçon ainsi que rose et mauve pour une fille), les attributs physiques (cheveux longs pour les filles), rôles sociaux (fille qui passe le balai pour les responsabilités), sports (hockey pour le garçon et ballet pour la fille), traits de caractère (actif pour les garçons et doux pour les filles) et jeux (carré de sable pour les garçons et cordes à danser pour les filles) et jouets (Lego pour les garçons et poupées pour les filles).

Bref, il est toujours très important de continuer la lutte féministe et de consolider les gains obtenus en demeurant vigilantes pour l’amélioration des conditions économiques et sociales des femmes afin de pérenniser les progrès réalisés.

Recevez nos cordiales salutations.

 

Pour le comité de la condition des femmes,

 

Patricia Gamache

Louise Pelletier

Enseignantes

Comité de la condition des femmes