MOULES ZÉBRÉES AU LAC MASSAWIPPI - élections municipales

Ne manquez pas notre bulletin spécial no 2

DEMAIN

Pour tout savoir sur la semaine de plongée, suivre notre gestion de la crise de la moule zébrée et connaitre les dernières recommandations.

Photo: Filippo Ferrario, plongeur scientifique. Recherche de moules zébrées sur l'épave du Mayflower

Élections muncipales : Pour voter Lac Massawippi

Élections demain

 La crise de la moule zébrée au lac Massawippi a éclaté en pleine campagne électorale municipale. Tous les yeux se sont alors  tournés vers les 2 candidats à la mairie qui sollicitent respectivement un mandat à North Hatley et à Sainte-Catherine-de-Hatley.

L'engagement et la détermination des maires seront décisifs face à cette menace qu'il faut maintenant combattre sans relâche. Bleu Massawippi a posé des questions et a obtenu des réponses, mais ne prendra pas de position éditoriale. Si votre vote va d'abord au lac Massawippi, à vous de voir quel candidat le défendra le mieux et sera le plus solidaire de nos actions.

Deux autres municipalités, Ayer's Cliff et Hatley, tiennent un vote demain pour des postes de conseiller.

Merci d'aller voter!

FAITES VOTRE CHOIX

NORTH HATLEY

MARCELLA D GERRISH

Q1 Station de lavage

Je crois fermement que la responsabilité et les conséquences qui s'ensuivent autour du lavage des bateaux sont beaucoup trop importantes pour être gérées par une entité privée. Je sais pertinemment que les personnes engagées pour exécuter ces fonctions ont été exposées à des clients en colère, impatients, réfractaires ou qui ne voient tout simplement pas la pertinence de se prêter au lavage des embarcations. Cela ne peut ni ne doit être toléré! À mon avis, nous devrions avoir deux stations de lavage à North Hatley. Une au quai Municipal où Bleu Massawippi avait sa station de lavage mobile pendant la reconstruction de notre pont et une autre près de son emplacement actuel.

Nous devons former un partenariat avec Bleu Massawippi ainsi qu'avec les experts qui peuvent nous aider à élaborer un plan pour les emplacements appropriés des stations de lavage et les meilleures pratiques à adopter en cette période fragile pour notre lac et notre rivière. Le temps est essentiel et si nous, en tant que gardiens du lac, ne prenons pas cela au sérieux avec des actions concrètes maintenant, personne ne le fera!

Q2 Réglementation, sanctions et patrouille

Absolument ! Des sanctions sévères et une patrouille permanente sont indispensables à ce stade. Le but n'est pas de limiter l'accès ou de pénaliser; si les gens respectent le règlement, il n'y a pas de problème. Si des mesures ne sont pas prises, je crains que les désagréments que les gens ressentent actuellement concernant l'accès limité ne soient rien en comparaison.  Je suis bien consciente que ce combat sera de longue durée, mais nous devons rester fermes dans notre détermination.

Je profite de cette occasion pour remercier Bleu Massawippi de leur travail inlassable et parfois ingrat. Je ne peux pas penser à un seul argument qui s'opposerait à ces actions.

Une recherche de base sur les effets de la moule zébrée montre clairement que nous risquons d'affecter l'ensemble du bassin versant, l'écosystème, la prise d'eau de trois municipalités, les activités nautiques et peut-être même la valeur des propriétés. Avec toutes ces zones menacées, et bien d'autres encore j'en suis certaine, cela résonne sûrement et touche presque tout le monde. Si des mesures ne sont pas prises, je crains que les impacts environnementaux ne soient trop graves pour être même envisagés.

GUY VEILLETTE

Q1 Station de lavage

Munir la descente d’une barrière est une option réalisable, mais présente ses limites. Aussi, la source du problème est beaucoup plus large. À North Hatley, plusieurs points d’accès non contrôlés peuvent être empruntés; alors, imaginons autour du lac. L’augmentation du nombre de petites embarcations facilite le contournement des règles. Des gens astucieux et moins consciencieux trouveront rapidement des façons de le faire. Quant à la station de lavage, une évaluation complète de son efficacité accompagnée de recommandations devra être réalisée pour guider les actions à venir nécessaires.

Par sa localisation et son identité liée au lac, North Hatley doit exercer un leadership proactif dans ce dossier. Il faut identifier les moyens à notre portée qui devront être mis en place à court terme pour contraindre la prolifération de la moule zébrée et ceux à déployer à plus long terme. Il faut agir avec urgence sans pour autant improviser des solutions qui risqueraient de nuire à la crédibilité de l’ensemble de la démarche.

Q2 Réglementation, sanctions et patrouille

Des contraventions dissuasives sont une des façons d’assurer le respect des règles. Son efficacité dépendra des mesures de contrôle; telle la présence accrue de la patrouille nautique. Aux bénéfices directs qu’apporteront ses mesures de contrôle s’ajouteront des bénéfices indirects concernant la réduction de la vitesse, moins de vagues près des berges et une diminution du niveau sonore. Cependant, les ressources nécessaires représenteront sans aucun doute un enjeu majeur. Le succès des efforts à déployer nécessitera la mise en œuvre d’un ensemble de mesures qui devra être appuyé par une stratégie de communication soutenue.

Par sa mission, la Régie du lac doit regrouper tous les acteurs clés concernés (les municipalités, Bleu Massawippi, les experts des différents paliers de gouvernement) afin d’en discuter et de convenir d’un plan d’action réaliste qui aura fait consensus et qui sera appliqué uniformément sur l’ensemble du territoire. Attendre davantage n’est pas une option. Rien ne doit empêcher d’amorcer immédiatement les discussions et d’identifier les moyens requis qui sont à notre portée. Dans cet exercice, les enjeux d’ordre financiers et de disponibilité de la main-d’œuvre devront faire l’objet d’une démarche structurée distincte visant à soumettre des pistes de solutions. Je m’engage à ce que North Hatley démontre son leadership dans ce dossier.

FAITES VOTRE CHOIX

SAINTE-CATHERINE-DE-HATLEY

JACQUES DEMERS

Note de la rédaction: Le candidat Jacques Demers a communiqué par courriel avec Bleu Massawippi mercredi pour nous indiquer : « Mes réponses qui se trouvent dans l’article de la Tribune publié cette semaine sont conformes à ma pensée quant aux questions »

Q1 Descente Ch d'Ayer's Cliff

« Il y a la problématique de descente à bateau que l’on veut voir si on peut aller plus loin. Aujourd’hui, il y a toutes sortes de choses plus modernes, comme des cartes magnétiques, des caméras… » Il estime cependant que la gestion des clés s’est améliorée depuis trois ans, en ajoutant que les citoyens ne peuvent pas la reproduire.

« Si quelqu’un la perd, elle est plus dispendieuse à refaire… »

Monsieur Demers mentionne enfin à la Tribune qu'il travaille déjà avec Bleu Massawippi.

Q2 Réglementation, sanctions et patrouille

« Ce serait intéressant d’avoir de la patrouille encore plus présente que ce que l’on a présentement, aussi bien sur le Massawippi que sur le lac Magog» 

La Tribune relate également que monsieur Demers estime que c'est le Parc régional qui gère le lac.

Monsieur Demers ne se prononce pas sur d'éventuelles sanctions plus sévères non plus que sur la permanence de la patrouille, préférant évoquer une plus grande présence.

STÉPHAN MOLLEUR

Note de la rédaction: C'est par téléphone et par courriel de confirmation que le candidat Stéphan Molleur a communiqué avec Bleu Massawippi.

Q1 Descente Ch d'Ayer's Cliff

Tant par courriel que verbalement, monsieur Molleur s'engage à fermer la descente du chemin d'Ayer's Cliff. Monsieur Molleur estime qu'il ne doit y avoir qu'un accès de ce côté du lac.

Cet engagement est conforme à celui publié dans la Tribune du 2 novembre. 

Il souligne que vu la proximité du lac Magog auquel les citoyens, par leur statut de résidents, ont accès aussi bien qu'au lac Massawippi, l'entrée libre avec une clé et vignette n'est plus une solution sécuritaire.

Détourner les plaisanciers vers la Plage Massawippi, quitte à négocier des conditions pour les résidents comme le font d'autres municipalités du Parc régional, est, pour lui, la conduite à adopter.

 

Q2 Réglementation, sanctions et patrouille.

Monsieur Molleur se prononce en faveur d'une patrouille permanente qui fera respecter le règlement tous les jours.

Il se dit disposé à discuter avec les autres municipalités quant à la nécessité d'imposer des amendes plus sévères. «Si c'est ça qu'il faut pour que le lac soit respecté, nous le ferons. » conclut-il.

Pouvoirs du Parc régional : Mise à l'épreuve des faits

Les candidats, les maires, les conseillers mentionnent fréquemment que le Parc régional gère le lac. Qu'en est-il en réalité?

 

Il ne fait aucun doute que de gérer le lac serait dans sa mission comme le prévoient ses statuts : «La Régie est responsable : ...  de la gestion du Lac Massawippi en ce qui a trait notamment au barrage, à la gestion de l’eau, à la qualité de l’eau, à la gestion des berges du lac à l’exception de l’application du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux adopté en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada et à l’exception du règlement concernant les nuisances et visant à prévenir l’infestation des moules zébrées.» 

  • Dans les faits, chaque municipalité est souveraine et peut se retirer de n'importe quel projet, n'importe quand. Le cas de la Plage Massawippi est le plus évident. North Hatley s'est retirée et le Parc Massawippi la gère en son absence. Mais ce n'est pas le seul.
  • Dans les faits, la gestion de la patrouille nautique a été confiée à la MRC de Memphrémagog et est partagée avec 2 autres lacs dont le lac Magog qui est contaminé par la moule zébrée depuis longtemps.
  • Dans les faits, chaque municipalité gère ses berges avec son propre inspecteur et sa propre vision.
  • Dans les faits, chaque municipalité gère ses descentes comme elle le veut et impose sa vision concernant la nécessité du lavage.
  • Dans les faits, il n'existe au Parc régional aucune politique de gestion de la qualité de l'eau, non plus que de plan stratégique de gestion environnementale ou d'adaptation au changement climatique ou encore de protection de l'intégrité du territoire. 

L'idée de la gestion du lac par la Régie du Parc régional est certainement la meilleure. L'harmonisation des pratiques, la concertation et la solidarité des municipalités, l'embauche de personnel commun pour tout ce qui a trait au lac Massawippi va de soi.

La réalité est toute autre : le Parc régional n'a de pouvoir que celui que chacune des municipalités veut lui donner, à la pièce, suivant ses humeurs et ses intérêts, et pour l'instant, il ne gère malheureusement le lac que dans le texte de sa mission. 

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