Au cours de la dernière année, les POIQ ont reçu un nombre considérable d’appels et de questions en lien avec les limites de production d’œufs d’incubation sans contingent et avec la production d’œufs d’incubation de races de fantaisie. Devant cette hausse d’intérêt, afin de clarifier les dispositions réglementaires applicables aux personnes qui souhaitent incuber des œufs fertilisés pour leur bénéfice personnel et dans le but de répondre aux préoccupations de notre secteur en matière de salubrité des petits élevages de volailles, nous avons déposé un projet de modification du Règlement des producteurs d’œufs d’incubation sur le contingentement et sur les conditions de production (Règlement) auprès de la Régie de marchés agricoles et alimentaires du Québec (Régie) plus tôt cette année. Ce projet, récemment entériné par la Régie, prévoit la création d’un programme de prêt de contingents – similaire à celui déjà en place pour les producteurs et productrices d’œufs d’incubation de la race Chantecler – pour un nombre restreint de producteurs et productrices qui souhaitent produire et mettre en marché des œufs d’incubation de races de fantaisies. Les principales modalités du programme sont les suivantes :

• cinq prêts de contingent de 150 poules et 45 coqs, pour une production maximale de 30 000 œufs annuellement, seront accordés à des producteurs et productrices admissibles;
• des vérifications des installations d’élevage seront effectuées par les POIQ avant l’octroi d’un prêt;

• les bénéficiaires devront fournir des registres de production et de ventes sur une base trimestrielle;
• ils devront également se conformer à certaines dispositions du PCQOI, adhérer au protocole de biosécurité courante de l’EQCMA (code vert) et respecter les exigences du Code de pratiques pour le soin et la manipulation des œufs d’incubation, reproducteurs, poulets et dindons;

• en cas de non-respect des mesures prévues ou advenant la mise en marché volontaire d’œufs ou de poussins provenant d’oiseaux atteints d’une maladie couverte par le RIMAQ ou le RIPOIQ, le prêt octroyé à un bénéficiaire lui sera retiré;

• les bénéficiaires, qui seront accompagnés par les POIQ dans leurs démarches de démarrage, devront également déclarer et gérer les cas de maladies avicoles ciblées par l’EQCMA et les POIQ en conformité avec la réglementation.

Par ailleurs, le Règlement modifié prévoit aussi des seuils maximums de détention d’oiseaux reproducteurs sans contingent (15 poules et 5 coqs) ainsi que de production à des fins strictement personnelles (500 œufs fertilisés par année). Nous sommes convaincus que ces nouvelles dispositions permettront de répondre aux besoins de marché soulignés par certaines personnes intéressées, aux attentes sociétales et aux préoccupations des POIQ en matière de bien-être animal, de biosécurité et de mise en marché ordonnées.

Elles illustrent en outre la capacité de notre organisation à s’adapter à l’évolution de l’environnement d’affaires de manière consensuelle et réfléchie.

Alors que notre équipe de permanents travaille à la mise en œuvre fluide de ce programme, je vous invite à nous faire part de toute question à l’égard de cette récente modification du Règlement.

Bonne saison d’élections! N’hésitez pas à interpeller les candidats de vos circonscriptions ou municipalités sur les enjeux agricoles qui vous préoccupent!

Gyslain Loyer

Cette analyse est réalisée depuis de nombreuses années par les POIQ pour chaque entreprise, à partir des renseignements recueillis dans le cadre des activités de suivi du contingentement. Le tableau ci-contre présente la compilation des résultats pour 2020, de même que celle des deux années précédentes à des fins comparatives.

Bien que l’année 2020 fût marquée par les aléas de la pandémie de la COVID-19, la productivité par poule un jour payée s’est bonifiée par rapport à l’année précédente et ce, malgré la diminution de l’âge moyen pondéré d’abattage. C’est donc dire qu’en valeur ramenée à un même âge d’abattage à des fins comparatives, la hausse est

encore plus significative, soit 2,5 œufs par poule un jour payée de plus à 60 semaines. Alors que 85 % des entreprises avait obtenu des résultats supérieurs aux données utilisées dans le modèle prévisionnel de base lors de l’année précédente, 81 % ont été en mesure de surpasser celui-ci en 2020.

Une étape fondamentale de la gestion des œufs d’incubation est sans contredits le tri des œufs. Celle-ci fait d’ailleurs partie des points de contrôles critiques du PCQOI, puisque l’envoi d’œufs sales ou fêlés au couvoir peut entraîner une contamination d’autres œufs ou poussins.

En effet, des bactéries nuisibles, introduites dans les incubateurs par des œufs non-conformes, peuvent se propager aux poussins et atteindre les exploitations de poulet à chair. La norme nationale permet un total de 3 % d’œufs fêlés et 3 % d’œufs sales par lot. De plus, le tri doit se faire selon les exigences du couvoir.

Consignes à suivre afin de réduire les risques de contamination :

• Ramasser les œufs trois fois par jour;
• Les œufs au sol ou sur les lattes doivent être séparés des œufs provenant des nids;
• Se laver et se désinfecter les mains avant et après la manipulation des œufs;
• Ne pas manipuler d’oiseaux vivants ou morts au moment du ramassage des œufs.

Le fait de superviser le tri des œufs toutes les deux semaines permet de valider la conformité des œufs expédiés selon les normes prescrites.

Pour de plus amples informations sur cette procédure et afin d’obtenir les formulaires à compléter, nous vous invitons à consulter la section 7 ainsi que la partie 3 (PCC) du manuel du PCQOI.

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Les Producteurs d'oeufs d'incubation du Québec
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