MESSAGE DE REMERCIEMENT DE PATRICK SULLIVAN
D’abord j’aimerais remercier l’ATA pour ce Mérite technologique que j’apprécie énormément et qui représente beaucoup à mes yeux.
Comme vous pouvez le constater, j’ai fait ma formation en zootechnologie et j’ai travaillé le gros de ma carrière en horticulture. Cela m’amène à remercier plusieurs personnes : des collaborateurs, des agronomes, des chercheurs, des phytopathologistes, d’autres technologues avec qui j’ai toujours collaboré et qui m'ont appuyé au cours des 20 -25 années où j’ai été sur le terrain et à ce moment-là, ils ne regardaient pas mon diplôme, mais ce que je pouvais leur apporter et ce que je pouvais apporter aux producteurs agricoles.
Je veux exprimer ma reconnaissance aux producteurs que j’ai côtoyés au cours de toutes ses années, pour qui j’ai la plus grande admiration. Ils m’ont appris la réalité implacable du terrain, là où il faut poser les bons gestes. Vous savez, les producteurs sont les seuls qui peuvent créer la richesse pour le Québec. Cette richesse-là permet à nos politiciens de donner des services à la population.
Les entrepreneurs agricoles avec les autres entrepreneurs du Québec portent notre société à bout de bras et puis je suis très fier d’avoir collaboré à leur côté sur le terrain.
C’est déplorable que notre système professionnel les considère comme inaptes à choisir eux-mêmes leur conseiller, comme s’ils étaient des enfants!
Une carrière comme la mienne, comme celle de centaines d’autres technologues, ne serait plus possible aujourd’hui. Notre système professionnel, qui en passant est un système inspiré du moyen âge, est un système qui est basé sur l’exclusion. Au cours des vingt dernières années, les fonctionnaires ont tenté de concentrer toute la responsabilité professionnelle sur un seul professionnel, l’agronome. Ils suivent le système de la santé alors que tout était concentré sur le médecin. On doit réaliser que dans ce sens, les coûts professionnels vont augmenter et les services vont diminuer. Le Québec n’a pas les moyens de mettre de côté aucune compétence.
On joue sur un échiquier international avec des géants. Il faut arrêter de se demander qui on peut exclure du secteur, mais comment on peut inclure tous nos talents disponibles, les professionnaliser et les mettre au service de la production et les reconnaitre pour cela. On a des exemples autour de nous en Ontario, il n’y a pas ces questions-là et l’agriculture ontarienne n’est pas en péril.
Pour terminer, l’agroalimentaire a été pour moi une véritable passion. Ça été une école de la vie où j’ai rencontré des gens extraordinaires et passionnés. Merci et bonne continuation à tous.
Notes :