Aussi, en jouant dehors, l’enfant dépense plus d’énergie, ce qui lui permet de libérer ses tensions. Sonia Lupien, directrice du Centre d’étude sur le stress humain, explique, dans une entrevue avec François Cardinal, que « si elle n’est pas évacuée, c’est dans le cerveau que cette énergie se ramasse, ce qui aura nécessairement des effets négatifs sur la capacité d’apprendre, sur la mémoire, la régulation émotionnelle. » Ainsi, le jeu actif à l’extérieur devient une façon de contrer les effets du stress et, bien entendu, favorise le sentiment de bien-être via la libération d’endorphines. Il promeut donc la santé mentale et le bien-être émotionnel de l’enfant.
3. Social
Tel que rapporté dans le cadre de référence de Gazelle et Potiron, « c’est en situation de jeu que l’enfant apprend à négocier avec ses pairs (à quoi jouer, qui peut jouer, quand commencer ou quand s’arrêter et les règles communes du jeu), à faire des compromis, à coopérer et à régler les conflits qui peuvent survenir ». Ainsi, jouer dehors prédispose l’enfant à s’engager dans l’application positive des habiletés sociales (Maliyok, 2015). En effet, dehors, l’enfant fait rapidement preuve d’entraide, de solidarité et d’empathie, tel qu’observé par Sylvie Gervais, fondatrice du projet Enfant Nature.
4. Cognitif
Selon Manwaring & Taylor, l’enfant qui s’investit dans le jeu extérieur maximise son développement cognitif, par rapport à l’enfant qui n’en fait pas autant. Le jeu extérieur offre notamment des opportunités à l’enfant de développer sa créativité. Pour ce faire, il doit avoir du temps (pour pouvoir initier ses propres jeux), et accès à un environnement riche. Le rocher pourra tantôt devenir un ennemi à combattre, tantôt une montagne à escalader. La branche pourra pour certains représenter une épée, alors que pour d’autres, elle deviendra une baguette magique, une canne à pêche ou un outil pour creuser.
De plus, pour faire face aux défis et obstacles qu’il rencontre, l’enfant sollicitera ses stratégies de résolution de problème, devra prendre des décisions, solliciter son imagination. Par où passer pour grimper là-haut? Que prendre pour construire ma cabane?
Enfin, certaines études tendent à dire qu’une « dose de nature » pourrait avoir des effets positifs sur l’attention, telle que rapportée par Francine Ferland dans son livre « Viens jouer dehors! ».
En somme, il va de soi que l’enfant doit passer le plus clair de son temps à jouer, et que le faire dehors en potentialise les impacts positifs.
[1] TMVPA : Table sur le mode de vie physiquement actif.