INFOrensia
Numéro 43 - 1er décembre 2025

À l’approche des fêtes, toute l’équipe de Forensia tient à vous adresser ses vœux les plus sincères. Que ce temps des fêtes soit pour vous une occasion de repos, de partage et de bien-être.

Merci pour votre confiance et votre engagement à nos côtés et aux côtés de ceux qui en ont besoin.

Nous avons hâte de vous retrouver en 2026 pour poursuivre ensemble notre mission et continuer à bâtir des savoirs et des pratiques qui font la différence.

Joyeuses fêtes et à très bientôt !

Relâche du 22 décembre au 4 janvier.

Les psychiatres peuvent être appelés à témoigner comme expert dans différentes circonstances, notamment dans le contexte d’évaluation psychiatrique de l’aptitude à subir son procès ou sur la question de la non-responsabilité criminelle. Le témoignage du psychiatre est également un élément central des audiences devant la Commission d'examen des troubles mentaux (CETM) du Tribunal administratif du Québec (TAQ). Cette conférence de la série Midis de la psychiatrie légale permettra aux psychiatres de mieux cerner les enjeux liés au rôle de témoin expert. Elle permettra également d’apprendre à rédiger un rapport médicolégal efficace et fournira des trucs et astuces pour témoigner devant le tribunal. Finalement la jurisprudence concernant le rôle de témoin expert sera présentée.  

Conférencier·ères :

Dre Kim Bédard-Charette
Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel

Dr Benoit Dassylva
Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel

Dre France Proulx
Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel

La clientèle avec un trouble de la personnalité antisociale (TPAS) utilisant les services de santé mentale présente généralement d’autres troubles de santé mentale concomitants (psychose, maladie bipolaire, trouble d’usage). Les conférencier·ères proposeront des repères cliniques et des stratégies d’intervention pour la prise en charge de ces patient·es se retrouvant sous l’égide de la Commission d’examen des troubles mentaux (CETM). Ils réviseront les données de la littérature scientifique et les interventions proposées seront guidées par différents modèles théoriques et l’expérience clinique. 

Conférencier·ères :

Dre Julie Bérubé-Fortin
Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel

Dre Caroline Guérin-Thériault
Psychiatre légiste, Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel

Dr Alexandre Hudon

Médecin psychiatre, Institut universitaire en santé mentale de Montréal

Au Québec, on rend environ 450 à 500 verdicts de non-responsabilité criminelle chaque année, soit presque autant que dans tout le reste du Canada. Si la judiciarisation est parfois perçue comme un moyen d’accéder aux soins en psychiatrie, les impacts sont multiples pour les personnes qui intègrent le système de psychiatrie légale.

La défense de non-responsabilité criminelle est généralement choisie par la partie défenderesse. Le verdict s’appuie sur des critères légaux et une jurisprudence spécifique. Mais est-il toujours bien compris par l’accusé·e, ses proches et la société? Le verdict s’appuie en grande partie sur le résultat de l’évaluation du psychiatre. Cette journée de conférences permettra de mieux comprendre le processus menant à ce verdict et d’outiller les intervenant·es impliqué·es dans le processus judiciaire.

Image : Louis Valentine, Collection Les Impatients.

Les violences ont d’importantes répercussions sur la santé mentale, tant pour les patient·es s et leurs proches, que pour les soignant·es. Ce colloque propose une réflexion approfondie sur les différentes formes de violence et leurs déterminants psychosociaux, ainsi que sur les stratégies d’intervention tenant compte des traumatismes individuels et collectifs. Enfin, des expériences québécoises innovantes seront mises de l’avant.

Dre Amélie Achim, nous expliquera ses travaux dans le domaine de la cognition sociale, de la communication verbale et des interactions sociales chez les personnes vivant avec une schizophrénie.

Être officiellement détecté pour une infraction sexuelle entraîne d’importantes implications juridiques et sociales, dont la stigmatisation et l’exclusion sociale qui peuvent nuire à la réhabilitation. Cet aspect souligne la pertinence d’acquérir une meilleure connaissance de l’évolution de la délinquance auprès de personnes qui ont des antécédents officiels pour une infraction sexuelle, et ce, notamment à travers différentes périodes développementales.

Les sujets abordés? Croyances sur le comportement non verbal au tribunal; Les fausses confessions; Le trouble développemental du langage; Phonétique, tromperie et appels 911; La crédibilité en droit des réfugiés; La détection du mensonge; La confiance et le comportement non verbal; Les cameras corporelles; Biais cognitifs et tribunaux; Preuve électronique et médias sociaux; Forensique et pratiques policières; Le mensonge chez les enfants; Milieux psycho-sociojudiciaires et enfants victimes; Identification par témoins oculaires; Les émotions et les témoignages.

Prochain rendez-vous : 5 février 2026

Conférenciers : 

Vincent Denault, Ph. D.

Croyances sur le comportement non verbal au tribunal

Richard Leo, Ph. D.

Les fausses confessions

Stefano Rezzonico, Ph. D. et François Gosselin 

Le trouble développemental du langage

La conférence de l'International Association of Forensic Mental Health Services aura lieu à Helsinki en Finlande du 16 au 18 juin 2026. L'appel de communication est déjà ouverte, les soumissions peuvent être envoyées jusqu'au 5 décembre.

Vous souhaitez faire part de vos activités en lien avec la santé mentale forensique? En fonction de l’espace disponible, il nous fera plaisir de les partager avec nos abonnés!

Pour information : forensia.pinel@ssss.gouv.qc.ca