Conférence

Les plantes potagères du patrimoine

Le 28 avril 2016, Jean-François Lévesque présentera une conférence sur les espèces potagères patrimoniales dans le cadre de l’exposition « Les plantes potagères du patrimoine » à la bibliothèque de Saint-Damien. On y apprendra notamment comment les légumes sont devenus des légumes, les caractéristiques d’un véritable légume du patrimoine et ce qu’est la biodiversité.

Profitez-en pour visiter la très belle exposition de planches illustratives issues de l’Album Vilmorin des plantes potagères. La Maison Vilmorin, reconnue comme l’une des plus prestigieuses graineteries en France, a employé, jadis, une quinzaine de peintres naturalistes chargés de reproduire les variétés poussant au Jardin des Plantes. Leur travail constitue cette collection d’iconographies originales. L’intérêt de ces planches n’est pas qu’artistique, puisqu’elles constituent un véritable outil pour ceux qui se consacrent à la réhabilitation et à la préservation des variétés potagères anciennes.

L’exposition durera tout le mois d’avril et l’entrée est gratuite.

Exposition : du 1er au 30 avril 2016 (voir les heures sur l’affiche)

Conférence : Le 28 avril 2016 à 19 h 30

: Blibliothèque de Saint-Damien

         2045, rue Taschereau

         Saint-Damien-de-Brandon (Québec)

         J0K 2E0

Ouverture de la pépinière le 29 avril !

Les Jardins de l’écoumène offrent les services de pépinière de vente au détail saisonnière depuis le printemps 2010. Venez nous voir à Saint-Damien pour choisir vos plants de légumes, de fines herbes, de fleurs comestibles, de plantes médicinales et de fruitiers certifiés biologiques. Profitez de votre visite pour demander conseil sur la culture de vos plants. La pépinière propose également une large gamme de produits de jardinage : terreau, engrais et amendements de sol pour la culture biologique, outils, livres et plus encore.

La pépinière ouvrira ses portes du 29 avril au 3 juillet 2016 selon l’horaire suivant :

– Mardi au vendredi, de 9 h à 17 h

– Samedi et dimanche, de 8 h à 16 h

Normalement fermée les lundis, la pépinière sera exceptionnellement ouverte le 23 mai, Journée nationale des patriotes.

Elle sera également ouverte à l’occasion des jours fériés de la Saint-Jean-Baptiste, le vendredi 24 juin, et de la fête du Canada, le 1er juillet.

À très bientôt!

Morelles

Apprendre à les connaître pour mieux les aimer !

« Morelle » est le nom commun français de certaines espèces de Solanum. Ce genre comprend des espèces alimentaires dont on ne saurait plus se passer : la pomme de terre, la tomate et l’aubergine. Mais leur sœur, la morelle, est-elle vraiment comestible ? Plusieurs se posent la question et hésitent avant d’en planter dans leur potager, craignant d’empoisonner la maisonnée. Pourtant, même la morelle noire (Solanum nigrum), toxique de réputation, a été utilisée comme légume par d’anciens peuples du nord-ouest de l’Australie. Elle est consommée, feuilles et fruits, en Éthiopie et dans d’autres pays d’Afrique et, alors qu’en certains endroits on préconise de bien laisser mûrir les fruits avant de les consommer, ils sont mangés encore verts en Tanzanie* !

Morelle noire ou Solanum nigrum
Photo: Wikimedia Commons
Belladone ou Atropa belladonna
Photo: Wikimedia Commons

Selon Darren Abbey, cette propension à croire la morelle fatalement toxique viendrait de la ressemblance de ses fruits à ceux de la belladone (Atropa belladonna). En Europe, ces deux plantes poussent à l’état sauvage et, selon la théorie du biologiste blogueur, les deux auraient été frappés d’une interdiction formelle de consommation pour ne pas risquer que les enfants s’empoissonnent à la suite d’une identification erronée. Et comme il le dit si bien, les mythes sur les poisons ont la vie dure.

Ceci étant dit, il existe des espèces de morelles véritablement toxiques. Leur toxicité provient de leur teneur en solanine, une substance qui donne un goût amer aux feuilles ou aux fruits. Si les fruits récoltés vous semblent particulièrement amers, il serait probablement plus sage de ne pas les manger. Cependant, il n’y a rien à redouter des variétés vendues par les Jardins de l’écoumène. En fait, il serait dommage de s’en priver tellement leur saveur unique est intéressante en confiture et dans les desserts.

La morelle 'Sunberry' (Solanum burbankii) est surnommée « Wonderberry » par les anglophones, ce qui signifie « fruit merveilleux ». Les baies noires bien mûres ne présentent aucun danger pour la santé, même si certains ont tendance à se méfier en raison de leur ressemblance avec les fruits de la morelle noire.

La morelle de Balbis (Solenum sisymbrifolium) est originaire d’Amérique centrale, mais s’est naturalisée dans le sud-est de l’Amérique du Nord. Ses fruits rouge vif, comestibles quand ils sont bien mûrs, se défendent comme ils le peuvent des cueilleurs avec leur calice épineux. Malheureusement pour elles, leur goût sucré et légèrement acidulé au parfum de litchi représente une tentation à laquelle rien ne résiste !

La morelle 'Otricoli' est une sélection à fruits orange de la morelle noire. Originaire d’Italie, elle est consommée depuis des millénaires par les habitants d’Umbria qui l’ont découverte poussant le long du Tibre. Les plants produisent des fleurs blanches et atteignent 60 à 90 cm de hauteur.

 
Morelle douce-amère ou Solanum dulcamara, fruits et fleurs
Photos: Wikimedia Commons

Au Québec

Les deux espèces répertoriées dans la Flore laurentienne du Frère Marie Victorin sont la morelle douce-amère (Solanum dulcamara) et la morelle noire. Le Frère Marie Victorin écrit que la douce-amère « était autrefois considérée comme une panacée » et que son nom lui vient de ses « feuilles mâchées qui présentent d’abord une saveur fade et sucrée, puis une amertume assez forte ». Cette morelle est véritablement toxique, mais comme le disait le médecin et chimiste Paracelsus, c’est la dose qui fait le poison, d’où son utilisation en herboristerie.

Au sujet de la morelle noire, on peut lire dans la Flore de Marie Victorin que « les fruits sont vénéneux à l’état vert, mais comestibles quand ils sont mûrs. »

* «Black nightshades, Solanum nigrum L. and related species», Edmonds, J.M.; Chweya, J.A., Promoting the conservation and use of underutilized and neglected crops, 1997, 15 pages; site Internet de la Bioversity Internationnal: research for development in agricultural and tree biodiversity 

Engrais ou amendement de sol ?

La variété des engrais et des amendements de sol sur le marché est telle, que le jardinier du dimanche y perd facilement son latin. Même les plus expérimentés ne comprennent pas toujours que fait quoi !

La différence entre un engrais et un amendement de sol est très simple : l’engrais est appliqué pour profiter directement à la croissance des plantes, tandis que l’amendement vise à améliorer la qualité du sol.

Les engrais s’appliquent donc durant la période de croissance sous forme liquide ou solide, selon les besoins et les préférences de chacun. La proportion des éléments nutritifs est exprimée au moyen de la formule azote-phosphore-potasse (NPK). Chacun de ces éléments joue un rôle précis :

  • L’azote stimule la croissance végétative des parties aériennes de la plante et est le plus utile au printemps. Un apport d’azote important à partir de la fin juillet pourrait nuire à l’aoûtement des plantes rustiques en les faisant croître trop tard en saison. Aussi, il ne faut pas oublier que la croissance du feuillage se fait au détriment des fleurs et des fruits.
  • Pour sa part, le phosphore est important pour le développement des racines et contribue à améliorer la résistance des plantes.
  • Quant à la potasse, elle favorise la formation de boutons floraux et le développement des fruits.

Les amendements sont ajoutés au sol avant la plantation, tard en automne ou tôt au printemps. Ils améliorent les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol.

  • Certains amendements produisent un double effet, par exemple, le fumier et le compost. Grâce à leur apport de matière organique, ils produisent un effet bénéfique sur la vie microbienne du sol et en améliorent à la fois sa texture et sa fertilité. Ils rendent l’argile plus drainante et plus aérée et le sable, plus riche et retenant mieux l’humidité.

Certains amendements sont utilisés pour agir sur le pH du sol.

  • Par exemple, on étend de la chaux sur les sols acides pour les rendre plus neutres.
  • À l’inverse, on se sert du soufre en poudre ou en capsule pour rendre un sol plus acide.
  • Parce que la tourbe de sphaigne a un pH se situant entre 3,5 et 5, on l’utilise pour acidifier les sols. Toutefois, comme elle peut retenir jusqu’à 25 fois son volume d’eau, on s’en sert surtout pour améliorer la rétention d’eau des sols secs et sablonneux. Même s’il s’agit de matière organique, la tourbe de sphaigne se dégrade très difficilement et ne contribue donc pas à la fertilité du sol.

D’autres amendements minéraux fournissent un apport d’éléments nutritifs qui profitent à la croissance des plantes.

  • Utilisé depuis les débuts de l’agriculture, le gypse en est un bel exemple. Il est une excellente source de calcium et de soufre. De plus, il réduit la solubilité du phosphore et le ruissellement.
  • Le basalte, aussi appelé poudre de roche, permet d’obtenir une meilleure rétention d’eau dans les sols sableux et il aère les sols lourds. C’est un amendement riche en magnésium qui contient aussi beaucoup d’oligo-éléments. Essentiel aux plantes et à la photosynthèse, le magnésium se trouve au cœur de la molécule de chlorophylle et donne aux plantes une meilleure résistance aux maladies.

Les amendements qui modifient la structure physique du sol sans effet sur sa fertilité sont le sable et la vermiculite. Ces matériaux sont utilisés pour améliorer l’aération et le drainage du sol.

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