Le point sur les offres en santé mentale
En février la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait annoncé qu’une proposition particulière serait déposée concernant les services en santé mentale, notamment la rémunération des psychologues du réseau public. Il a fallu attendre jusqu’au 27 mars dernier pour en connaître les détails. Votre équipe de négociation a analysé la proposition et travaille à obtenir la meilleure entente possible. La proposition de Mme LeBel est-elle vraiment si généreuse?
Actuellement, la proposition gouvernementale sur la rémunération des psychologues constitue :
- une avance sur le règlement des plaintes en maintien de l’équité salariale datant de 2015 (soit une augmentation salariale de 7,5 %), ce que les organisations syndicales revendiquent depuis des mois et qui se règle normalement en dehors de la négociation,
- une diminution de la prime de rétention pour les psychologues travaillant à temps plein, passant de 9,6 % à 7,5 %,
- l’abolition de la prime de rétention de 4,1 % pour les psychologues travaillant à temps partiel,
- un rehaussement obligatoire de la semaine de travail à 37,5 heures.
La proposition gouvernementale pour les psychologues, en ce sens, est en deçà des demandes syndicales actuelles. Rappelons que les revendications salariales du Front commun
- avoisinent les 21,6 % sur trois ans, en tenant compte des prévisions d’inflation du gouvernement,
- visent la bonification des échelles salariales,
- s’ajoutent aux demandes de règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale.
En plus d’une bonification de la rémunération des psychologues, le gouvernement propose de mettre à contribution les personnes détenant les titres d’emploi suivants pour l’identification en première ligne des signes et symptômes associés aux troubles mentaux :
- travailleur·euse social·e;
- psychoéducateur·rice
- ergothérapeute;
- agent·e de relations humaines;
- criminologue;
- sexologue clinicien·ne;
- conseiller·ère en orientation.
Dans son offre, le gouvernement propose également un rehaussement volontaire de la semaine de travail à 37,5 heures par semaine et le remboursement du coût du permis de psychothérapeute et des frais de formation afférents pour les personnes détenant ces titres d’emploi.
Il est important de mentionner qu’à l’heure actuelle la proposition gouvernementale n’a été ni acceptée, ni refusée. Les négociations se poursuivent pour obtenir la meilleure entente possible, et l’ensemble des membres seront consulté·e·s sur une proposition globale lorsque les échanges auront permis d’arriver à une entente de principe.