PORTRAITS D’ANCIENS
Yves Barré, HLF 1980: Un défi après l’autre.
Natif de Saint-Damase, Yves Barré baigne très tôt dans l’agriculture sur la ferme familiale en production de légumes frais (marché public de Sorel), de conserverie et betterave à sucre. En mai 1980, il complète ses études en Horticulture légumière et fruitière à l’ITA. Son projet de fin d’étude porte sur le défi de la culture d’artichaut au Québec.
En 1982, il achète la ferme familiale et y introduit la culture d’artichaut, sur paillis plastique et irrigation goutte à goutte sur environ 1 ha. On en trouvera plus tard jusqu’à 6 ha. Les taux d’intérêt sont élevés et la raffinerie de sucre ferme en 1985. La décision d’abandonner l’artichaut est prise en 1989.
En1984, Yves fait l’achat d’un centre d’engrais à Saint-Damase avec 2 actionnaires. La vente d’engrais fait maintenant partie de ses occupations. En 1999, il devient directeur régional des ventes pour William Houde, poste qu’il occupera jusqu’en décembre 2021.
Yves se lance dans la production de piments à grande échelle, avec le suivi de Patrick Sullivan conseiller au MAPAQ. Sous plastique et irrigation, il en cultive jusqu’à 40 ha. La main-d’œuvre requise est importante. Des visites aux États-Unis, l’incite à se faire confectionner au Québec, une dérouleuse de plastique à 3 rangs, et lui fait aussi découvrir une récolteuse de piments en 1999. La main-d’œuvre est réduite de 90%.
En 2006, il décide de se lancer dans une nouvelle production celle des oignons espagnols et ce tout en conservant la culture des piments. En 2010, il remplace ses deux précédentes récoltes pour la production de pommes de terre. Durant cette même année le projet de fin d’étude en horticulture maraîchère à l’ITA, de son fils Pierre-Luc porte sur ce projet.
De 10 ha, au début, on en retrouve 50 ha en 2017. Tout un défi de cultiver la pomme de de terre, à Saint-Damase, sur sols loameux sans irrigation. La construction d’un entrepôt en 2018 devient nécessaire pour conserver adéquatement la production des 155 ha actuelles. Il est aussi préoccupé par le défi d’avoir assez de superficies pour conserver une rotation adéquate.
Sa fille Andréanne a obtenu, en 2011, son diplôme en technologie des procédés et la qualité aliments, à l’ITA. Aujourd’hui, elle travaille pour l’Agence canadienne de l’inspection des aliments (ACIA), dans le domaine de l’inspection du poisson.
Tout le long de ses défis, Yves a su s’entourer de conseillers et main-d’œuvre pour mener à bien ses projets passés et futurs, tout en valorisant la formation acquise à l’ITA de Saint-Hyacinthe.
Par Bernard Arpin, dta 1972.